The Economist s’appuyant sur une déclaration de Vince Cable, secrétaire d’État aux entreprises, du gouvernement britannique, semble clarifier sa position entre libéralisme et « marxisme » (entendre toute société sociale-démocrate). Eh bien, The Economist devient quasi gauchiste. C’est en tout cas ce que laisse entrevoir une analyse parue sur le Buttonwood blog*.
Que dit Vince Cable, Liberal Democrats : « Les marchés sont souvent irrationnels et biaisés. Je vais donc braquer une lumière crue sur le comportement trouble des entreprises. Pourquoi des entreprises saines devraient-elles être détruites par le comportement meurtrier de spéculateurs, pendant que leurs complices s’enrichissent grassement ? Pourquoi les dirigeants oublient-ils leurs responsabilités quand un agite un gros chèque sous leur nez ? »
Et que répond l’hebdomadaire ? Il approuve. « The Economist est favorable aux marchés libres, mais les deux mots ont leur importance. Si les banques sont trop grosses pour qu’on les laisse tomber, il faut admettre qu’elles sont subventionnées. Ceal créé des barrières à l’entrée et encourage les prises de risque au frais du contribuable ; le marché n’est donc pas vraiment libre. Dans un monde idéal, nous devrions être capables de laisser tomber les banques comme on laisse les industriels qui fabriquent n’importe quoi. Mais, la faillite des banques à un impact économique dévastateur nous devons les règlementer.
Dire que plus de régulation c’est le socialisme, ou que considérer le niveau des inégalités est une démarchée erronée, relève de l’aveuglement. Si les banques font des profits gigantesques, et que les traders empochent des bonus mirobolants, alors qu’ils bénéficient de fait d’une protection de l’État, cela devient un débat légitime. Pour ceux qui pensent que cela nous place sur la route de Cuba, il est facile de leur répondre que cela nous met sur la voie de la France du XVIII ° siècle, quand les richesses étaient concentrées entre les mains d’une petite élite héréditaire. S’agit-il d’une caricature grossière ? Pas plus que l’exemple de Cuba. Après tout l’évidence suggère que la mobilité sociale a diminué aux États-Unis et en Grande-Bretagne, probablement parce que les riches peuvent protéger leurs descendants via l’enseignement privé. » (Pour lire l’article, cliquer ici)
Il faut le lire pour le croire, The Economist devient social-démocrate. Shocking, indeed ! Mrs Thatcher, l’ancienne locataire du 10 Downing Street, a dû se désabonner.
PhDx
* About Buttonwood’s notebook. In this blog, our Buttonwood columnist grapples with the ever-changing financial markets and the motley crew who earn their living by attempting to master them.
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