Internet n’a tué ni les livres ni la lecture, la preuve (MàJ)

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Il faut parfois se promener sans vraiment avoir de but pour tomber sur un chiffre qui vous arrête. L’internet est né aux alentours de l’année 1994, date à laquelle Libération faisait un évènement autour d’un truc qui émergeait : un réseau des réseaux permettant à des chercheurs d’échanger des notes ou des études. D’ailleurs, ceux-ci se plaignaient que des courriers futiles envoyés par n’importe qui — les futurs internautes — encombrent les tuyaux et viennent alourdir les transmissions.

Depuis, Internet aurait tué la lecture, les livres, la presse et jusqu’à notre façon de penser. Le livre imprimé pour la première fois en Europe par Gutemberg en 1454 allait mourir. Et bien, nous sommes en 2010 et il ne s’est jamais aussi bien porté, le livre. Il suffit de lire une étude récente du Ministère de la Culture : Livre Chiffres clés 2010.

Le nombre total de livres édités est passé de 29.500* en 1985, à 66.000 en 2003 et à 76.000 en 2008.

Le nombre d’exemplaires imprimés est passé de 388 millions en 1985, à 532 millions en 2003, et à 739 millions en 2008.

Le chiffre d’affaires de l’édition réalisé dans la vente de livres est passé de 2,2 Mds€ en 1994, à 2,5 Mds€ en 2003 et à 2,8 Mds€ en 2008.

Le nombre de titres édités au format Poche est passé de 12.000 en 1996, à 13.000 en 2003 à 16.000 en 2008.

Le nom d’exemplaires imprimés au format Poche est passé de 140 millions en 1996, à 153 millions en 2003 et à 165 millions en 2008.

Les droits d’auteur versés par l’édition sont passés de 217 millions d’euros en 1993, à 355 millions en 2005 et à 466 millions en 2008.

Le nombre de références de livres vendus au moins une fois dans l’année est passé de 423.000 en 2004 à 562.000 en 2008.

Conclusion : Internet n’a tué ni le livre ni la lecture.

Et puis un mariage est possible : démonstration de ce que le livre électronique peut apporter avec IDEO

Caleb Crain annonce Crépuscule des livres dans le NewYorker.

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Sur un tout autre sujet : 8920 titres ont été traduits en français. Sur ce total, 61% l’étaient de l’anglais (375 millions de primo locuteurs**), 8% du japonais (125 millions), 7% de l’allemand (105 millions), 5% de l’italien (60 millions de primo locuteur), 3,5% de l’espagnol (360 millions) et… 0,7% du chinois (1 milliard), du portugais (200 millions) et 0,6% de l’arabe (250 millions).

PhDx

* tous les chiffres sont arrondis par commodité et pour favoriser leur mémorisation, les chiffres exacts se trouvent dans le fascicule du ministère : Livre Chiffres clés 2010
** Source: Wikipedia

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4 commentaires pour “Internet n’a tué ni les livres ni la lecture, la preuve (MàJ)”

  1. C’est mignon tout plein ! Il suffit d’y croire !

  2. J’étais arrivé à la même non-conclusion, il y a de cela à peine un an (cf. le lien à mon nom), des chiffres légèrement différents mais au croisement aisé.

    Maintenant le nombre ne dit pas grand chose, il permet de balayer certaines idées fraîchement reçues, mais interroge aussi sur cette frénésie du toujours plus et son développement “ripoliné” durable. Le pilon aussi s’accroît à une vitesse grand v et cela semble satisfaire ceux qui aiment faire partie de la brillante chaîne du livre.

  3. […] Ce billet était mentionné sur Twitter par cyrille frank, Blaise Reymondin, caroline kovacs, imagescreations, Olivier Mégean et des autres. Olivier Mégean a dit: Internet n’a tué ni les livres ni la lecture, la preuve par les chiffres – Slate http://bit.ly/9dRCa8 […]

  4. C’est mignon tout plein ! Il suffit d’y croire !

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