1/ Devenez ministre du Budget. Une simulation des grands équilibres budgétaires…
2/ Huffington Post la référence en matière d’info 2.0.
3/ Les statistiques du commerce international. Cnuced
4/ La base de données de l’Organisation mondiale du commerce. OMC
5/ L’observatoire statistique de l’environnement. Ministère de l’écologie.
Bernard Madoff a commencé très tôt sa carrière aux limites de la légalité. La première trace d’une carrière qui finira dans un pénitencier fédéral date de 1988, quand il se fait prendre dans l’affaire Péchiney. Le groupe français, spécialiste de l’aluminium, projette de lancer une OPA sur un concurrent américain, Triangle, dont il vise une filiale, American National Can. L’opération doit être déclenchée le 19 novembre 1988, à Wall Street.
Dans les jours qui précèdent le déclenchement de l’attaque, les 16, 17 et 18 novembre, l’action Triangle passe de 11 à 56 dollars. Surpris la SEC (Securities and exchange commission) lance une enquête et découvre que 228.770 titres viennent de changer de main. Quelqu’un a parlé, et la France découvre que le capitalisme à des règles et que les initiés, ceux qui disposent par leur métier d’une information confidentielle, n’ont pas le droit de s’en servir pour faire gonfler leur fortune personnelle. En tout cas, ils ont tout intérêt à ne pas se faire prendre. Une vingtaine de banques, de particuliers ou brokers sont montrés du doigt par les autorités américaines qui alertent Paris.
On trouve pêle-mêle le Crédit Suisse, Roger-Patrice Pelat, un ami du président de la république de l’époque, François Mitterrand, la banque d’affaire américaine Drexel Burnham Lambert et donc Bernard L. Madoff qui a acheté 13.760 actions Triangle. L’homme ne sera finalement pas inquiété au bénéfice du doute. Broker, son job est précisément d’intervenir sur les marchés pour spéculer. Qu’il achète 13.200 actions le 16 novembre sera mis sur le compte du flair. Cette petie affaire n’allait pas l’empêcher de prendre, quelques mois plus tard, la présidence du Nasdaq.
Depuis, l’ancien maître nageur de Long Island a été condamné, le 29 juin 2009, à 150 ans de prison, pour escroquerie. Depuis, il a renoncé à faire appel et purge sa peine dans le quartier numéro 1 de la prison fédérale de Butner (Caroline du Nord).
PhDx
Ils en ont parlé : 20minutes, Paris Match, Le Monde du 02 février 1989, lire aussi l’affaire Péchiney-Triangle sur Wikipedia
lire le billetLa bascule du commerce extérieur automobile pose une question : Mais d’où sortent les voitures françaises? Rappel des faits : historiquement Peugeot-Citroën et Renault apportaient 7 milliards d’excédent à la balance commerciale. Cette année ce sera 7 milliards de déficit. Et, à l’avenir l’automobile restera un secteur chroniquement déficitaire. La délocalisation des usines automobiles n’est pas sur le point de s’arrêter ou de s’inverser.
Prenons l’Atlas industriel de Renault. Il faut désormais bien chercher pour trouver 3 usines d’assemblage de voitures particulières. Il reste Flins (3200 salariés et 160.000 Clio), Sandouville (3400 salariés, 110.000 Espace et Laguna) et Maubeuge (2500 salariés, 100.000 Kangoo et Kangoo II). Cela donne 370.000 Renault (voitures particulières) “Made in France” pour 570.000 vendues en 2009. Soit, un déficit de 200.000 voitures particulières qui viennent d’ailleurs.
En fait, la France ne pèse plus que 19% dans le dispositif industriel de Renault. Vu dans l’autre sens 4 Renault sur 5 sont fabriquées dans le Reste du monde. Et la première usine de Renault est… Bursa, en Turquie à 3.478 km de Boulogne-Billancourt. On y assemble chaque année 290.000 exemplaires assemblés et 6000 salariés, autant dire qu’elle distance très largement les sites français. Plus impressionnant, l’Europe centrale, avec la Roumanie, la Slovénie et la Russie, pèse beaucoup plus dans le dispositif que la France : 513.000 voitures particulières, soit 1 sur 4!
Ce n’est plus Billancourt qu’il ne faut pas désespérer, c’est Bursa, région de Marmara!
PhDx
PS 1: 2009, devrait être pour Peugeot-Citroën, l’année ou la production hors France est supérieur à la production dans l’Hexagone. 64% des Peugeot et des Citroën étaient fabriquées en
France en 2000, 54% en 2008.
PS 2 : la question suivante est pourquoi la délocalisation? La faute à qui? Lequel des 4 acteurs de l’économie est responsable : les actionnaires, les consommateurs, les salariés -leur responsabilité est écartée- ou l’Etat?
Ils en ont parlé : Le Figaro, L’Usine Nouvelle, Interlink Press, Nouvel Obs.
lire le billetParis met 24 pays sur la liste des paradis fiscaux Les Echos (1er/12/09)
“Ce sont pas moins de 24 pays qui sont menacés, selon une liste éta blie par les services de Bercy et qui reste, à ce stade, encore provisoire. Outre de nombreuses îles des Antilles (Sainte-Lucie, Saint-Vincent, Barbade, Grenade, Montserat, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, la Dominique, Saint Kitts) et du Pacifique (Samoa, Vanuatu, Nauru, Niue, Marshall, Cook), la liste dont les « Echos » ont obtenu copie comprend plusieurs pays d’Amérique centrale et du Sud, et d’Asie, dont la puissance économique n’est pas négligeable : le Chili, l’Uruguay, le Guatemala, les Philippines, le Costa Rica et Panama. S’y ajoutent encore le Liberia, Brunei et Bélize.”