André Courrèges, le futur des années 60

 

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Dans les années 60 André Courrèges marque de son empreinte la mode. Visionnaire, il imagine un futur aux couleurs de l’odyssée de l‘espace qui se profilait. En 2016 l’homme en blanc disparaît. Si son nom demeure ancré dans l’histoire de son époque, sa marque est aujourd’hui à nouveau dans l’actualité de la création en France.

Associé à la mini-jupe (« inventée » en parallèle au Royaume Uni par Mary Quant), André Courrèges est aussi l’homme de tenues de « cosmonautes », moonboots, lunettes « eskimos » (opaques avec une fente), pantalons au féminin, combinaisons, pantacourts, combishorts, pulls chaussettes,… autant de modèles qu’il a travaillés. Ses gammes de couleurs ont mis le blanc immaculé en vedette, mais aussi des tons pastels, de rose et de bleu ou encore un orange éclatant, des éclats vif argent ou métalliques. Les matières ont joué la carte de leur époque avec des dérivés du plastique, notamment le vinyle.

Dès ses débuts en couture (ancien assistant de Balenciaga) en 1961, il choisit le futur. En 1964 sa collection évoque la conquête de l’espace avec sa Moon Girl. Dans la logique d’une nouvelle évolution de la mode, il se dirige vers le prêt-à-porter d’abord avec Couture future en 1968 encore très luxe et puis avec la création des lignes Hyperbole en 1970 et Prototype en 1972. André Courrèges a imposé des formes simples, droites (gommant la taille) ou très géométriques (robe trapèze) dans un style éminemment reconnaissable, une vraie signature de mode. Peu de motifs figurent dans ses créations si ce n’est une fleur très stylisée souvent jouée en application (parfois en hublot !). Des bottes plates complètent et signent la silhouette d’une femme conquérante.

L’influence de Courrèges ne s’est pas limitée à la mode. Ses parfums ont rendu hommage à son époque ainsi Empreinte pour le pas du premier homme sur la lune et ses couleurs fétiches.

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Moins connues, mais étonnantes, ses voitures étaient aussi à la recherche d’une avant-garde utopique.

Mais les années 60 n’ont pas redessiné de façon pérenne le futur. La science-fiction aux couleurs de l’espace a cédé le pas à des seventies baba bobo avec des looks hippies en jupes longues et foulards à fleurs.

S’il existe une véritable signature Courrèges, elle avait peu évolué ces dernières décennies (période « japonaise », essai de renouveau avec Jean-Charles de Castelbajac…). Le rachat récent de la maison et la nomination de deux jeunes designers : Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer a remis le nom sous le feu de l’actualité depuis une première collection pour le printemps 2016.

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