En deux décennies, Francis Kurkdjian a signé des succès mythiques comme le Male de Jean Paul Gaultier et a créé une marque à son nom. Le premier à proposer des parfums sur mesure, il a aussi tissé de nombreux liens olfactifs avec l’art, l’histoire. Fantaisiste il a imaginé, pour le bonheur des enfants, d’exquises bulles parfumées.
Pas né dans le sérail, Francis Kurkdjian pratique d’abord la musique et la danse. Mais, à l’âge de 15 ans déjà, il choisit la parfumerie et suivra la formation de l’ISIPCA.
Pour ses « vingt ans », un petit coffret permet de se plonger avec délices dans vingt créations. Ressentir des jalons grand public, humer des installations événementielles et découvrir des compositions plus privées. Le choix du parfumeur en vingt étapes.
I. 1995. Le Male, Pour Jean Paul Gaultier, une magnifique création autour de la lavande et une belle rencontre avec une grande dame de la parfumerie, Chantal Roos. Entre propre et sensualité, un parfum numéro un et toujours un grand classique masculin, une référence.
II. 1999. Une rencontre avec Terry de Gunzburg, prélude à une création personnelle, un floral frais, vert, pétillant.
III. 1999. Pour une grande marque, Elisabeth Arden, un parfum autour de l’idée d’un thé vert, très frais avec en tête citron, bergamote et rhubarbe, menthe et céleri sur fond mousse de chêne, musc, ambre blanc. Une redécouverte intrigante.
IV. 2003. L’odeur de l’argent, un projet avec Sophie Calle à partir d’un billet d’un dollar, froissé, passé en de nombreuses mains. Un parfum avec une odeur de papier de lin imbibé puissamment d’encre. De l’argent sale, mais au parfum captivant.
V. 2004. Le « Sillage de la reine », un parfum composé en hommage à Marie-Antoinette en suivant la recette de son parfumeur, Jean-Louis Fargeon. Et la gageure de recomposer un parfum créé à une époque où les matières premières de synthèse n’existaient pas et qui était 100% naturel. Une fragrance présentée à Versailles.
VI. 2004. Eau noire, un des deux opus composé pour une collection de Cologne chez Christian Dior. Eau noire est une création étourdissante, une lavande aux accents réglisse sur fond vanille Bourbon et cèdre. Une pure merveille, un de mes dix parfums préférés.
VII. 2004. Iris Nobile, une composition à quatre mains avec Françoise Caron, pour Acqua di Parma. Un très bel iris rafraîchi de bergamote et mandarine et aromatisé de badiane.
VIII. 2005. Rose barbare pour Guerlain dans la collection L’art et la matière. À partir de l’accord chypre de Mitsuko, Francis Kurkdjian a composé sa fragrance en remplaçant le jasmin par une rose aldéhydée et miellée.
IX. 2005. Soleil de minuit Une installation olfactive à Versailles pour parfumer les eaux du bassin de l’orangerie. Une composition en hommage à Louis XIV et à son goût pour la fleur d’oranger.
X. 2006. For him, le masculin de Narciso Rodriguez autour de feuilles de violette, de muscs blancs et un fond patchouli, ambre.
XI. 2009. L’année de la création de la Maison Francis Kurkdjian avec Marc Chaya. Emblématique de la maison l’Aqua Universalis, une Cologne vive avec bergamote de Calabre, cédrat de Sicile sur bouquet floral (muguet, seringa) sur fond bois clairs et musqués.
XII. 2010. Absolue pour le soir. Un souvenir de Cologne, mais l’opulence d’un parfum de nuit. Épicée et sensuelle, une rêverie orientaliste aux accents de benjoin de Siam, miel de rose, encens, cumin, cèdre et santal. Volupté.
XIII. Un parfum pour un défilé, une collection dans le temps suspendu pour la Haute Couture Printemps Été 2011 de Givenchy et son thème japonisant. Autour de l’indication de Riccardo Tisci : « Vert amande. Sweet comme Ladurée. Chic mais pas pâtisserie. » Poudré et à peine gourmand.
XIV. 2011. Pour Elie Saab, un premier parfum, un rêve d’Orient par le prisme de l’Occident. Un floral autour de la fleur d’oranger, sur coeur jasmin, patchouli, notes solaires et fond miel, cèdre, patchouli. Féminité chic.
XV. 2011 Oud. À la découverte de l’or noir de la parfumerie, le oud, ou bois d’agar. Le choix du véritable oud, venant du Laos avec safran, élémi, cèdre et patchouli.
XVI. 2013. Pour Rick Owens, un parfum tonitruant, original, sans compromis. Aurait pu se nommer « Dead lilies surrounded by dead animals ». Un parfum perturbant au débouché, une plongée sulfureuse dans l’animalité la plus crue !
XVII. 2014. À la rose. Une rose croquante et pétillante entourée de violette et magnolia, le reine des fleurs déploie mille grâces. Un coup de coeur personnel.
XVIII. 2014 L’odeur du sang. Pour l’artiste Hratch Arbach et son installation Mawtini (terre natale en arabe), une trilogie de trois odeurs : jasmin, terre et sang (côté métallique et froid).
XIX. 2014. My Burberry. Une collaboration avec Christopher Bailey autour du thème du trench et l’interprétation d’un jardin londonien après la pluie. Very british.
XX. 2015. Voir et être vu. Hommage à Elisabeth Vigée Le Brun et à l’exposition du Grand Palais avec une installation olfactive autour d’un bouquet de roses.
Mon quarté en toute subjectivité : VI, XVII, IV, XII.
20 ans de créations, 20 compositions, un grand parfumeur.
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Au coeur d’Hermès, petit h apporte toujours son brin de fantaisie, sa touche de folie dans des objets imaginés et créés par des artistes, des artisans avec les « restes » de la maison. Au coeur du dispositif, Pascale Mussard orchestre les différentes propositions, mais elle peut aussi poser son grain de sucre ainsi la création de la bûche annuelle de Lenôtre est signée petit h. Un méli-mélo d’éléments : une balle, des bobines de fil, des tissus, du cuir, un étrier… Savoureusement transformé par les mains du pâtissier Guy Krenzer, l’atelier gâteau conserve le délire joyeux de la maquette. Au final : point de forme classique de bûche, mais un malicieux délire. Se dégustent ganache, biscuit meringué, amandes et un zeste pétillant de yuzu.
LA bûche de l’année, mais en édition limitée.
lire le billetDans les emballages, l’art s’invite de plus en plus. Chez Kiehl’s, après Jeff Koons (fleur ballon jaune or), Kenny Scharf,… parole est donnée à Peter Max et à son univers aux couleurs psychédéliques.
D’origine allemande, Peter Max a fui le nazisme avec ses parents et a vécu en Chine pendant dix ans, puis en Israël. Il étudie les arts, l’astronomie et s’installe à New York. Son style se développe au travers de livres d’enfants, d’affiches, d’illustrations… Son goût pour l’astronomie transparaît avec de grands ciels constellés d’étoiles mais aussi de poétiques nuages. The Cosmic Runner est un de ses personnages les plus connus, il se retrouve notamment en timbre d’Expo 74 « Preserve the Environment ». Pantalon à pattes d’éléphant très seventies, il parcourt une terre ronde et verte à grandes enjambées dans un ciel où volent des oiseaux sans cage.
Cet univers psychédélique sert d’inspiration à la collection imaginée pour Kiehl’s avec étoiles hautes en couleurs acidulées, farandole d’orange, rouge, turquoise, violet…
Pour Kiehl’s, la couleur envahit les étiquettes, les étuis, dans l’ambiance festive d’une joyeuse édition limitée pour fondre de plaisir avec crème de corps, tonique calendula… Et aussi une facette plus graphique, mais très colorée entre abstraction et tribalité.
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Trublion de la mode, Jean-Charles de Castelbajac a marqué de son empreinte colorée ses années de mode. Artiste, il peint, il réalise des collages et dessine des anges à la craie au coin des rues de Paris.
Pour l’aéroport d’Orly, il a imaginé une gigantesque fresque visible dans son intégralité depuis fin novembre. 202 mètres de largeur et 17 mètres de hauteur, soit plus de la surface de 16 terrains de tennis !
Pour l’artiste : « Il y a ce mystère, cette cristallisation hors temps, ce sentiment de passage en tout aéroport. La force d’Orly Sud c’est la force de la mémoire. Celle des années 60 où j’ouvrais mes yeux d’adolescent affamés d’images sur le monde nouveau. L’oeuvre d’Henri Vicariot est palatiale. J’aime tant sa grande galerie des glaces, ses terrasses et toute la poésie qui se dégage de cette émouvante porte vers le soleil ».
Pour thème de la fresque, des histoires de voyageurs ordinaires contées par des passagers et que Jean-Charles de Castelbajac a choisies ainsi celle d’un grand–père qui vient chercher son petit fils arrivant de la Réunion.
Une nouvelle façon de voir un aéroport dont le lieu incarnait une architecture d’avant-garde dans les années 60 et fut notamment magnifié par le film de Chris Marker. Incroyable diaporama de photos en noir et blanc, suspense de science-fiction, Le Jetée bouleverse la notion de temps. Ce film mythique fut revisité par Terry Gilliam et son Armée des douze singes.
Avec Jean-Charles de Castelbajac, désormais Orly est sous le signe de la couleur avec en majeurs les primaires et le vert.
C Guilhem de Castebajac
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Margaret Thatcher, un style ? Si les ventes de garde-robes suscitent un engouement quand il s’agit de personnalités glamour : Soraya, Lady Diana, Liz Taylor,… Qu’en est-il des politiques ? En ligne, Christie’s a mis en vente des objets et la garde-robe de Margaret Thatcher du 3 au 16 décembre. Le résultat de la première partie est déjà un succès avec un total de 3 280 475 £. Imposant et impérial, l’aigle américain offert par Ronald Reagan fut le clou de la vente en atteignant la somme de 266 500£.
Assistante personnelle de Margaret Thatcher, Cynthia Crawford explique que le vêtement fut utilisé comme un « outil politique ». Pas de prêt-à-porter, mais un prêt-à -gouverner (ready-to-rule) pour lequel la dame de fer avait un goût bien marqué. Élevée dans un environnement dédié à la mode auprès d’une mère couturière, la jeune Margaret a sans doute pu s’initier très tôt aux arcanes du vêtement. Femme dans un monde d’hommes, elle sélectionnait avec soin les vêtements qui devaient participer à son image de pouvoir, mais elle n’a jamais choisi de porter la culotte (le pantalon), préférant la rigueur d’un tailleur (équivalent du costume masculin) avec la touche de féminité de la jupe. Une seule exception, parait-il, lors de la visite d’une mine.
Le choix des couleurs fut joué selon une carte politique très précise façon Risk avec des armées de couleurs ! En Grande-Bretagne, beaucoup de bleu, une couleur qu’elle privilégiait au cours des congrès de son parti. Et jamais de rouge, la couleur des travaillistes ! Mais le rouge pouvait être porté aux USA où c’était la couleur des Républicains de Ronald Reagan. En Israël, du blanc et du bleu, comme les couleurs du drapeau. Lors d’un voyage en Pologne, Maggie choisit le vert, couleur d’espoir. En vrai caméléon sur l’échiquier de la politique, elle tenait un journal pour ne pas commettre d’impair en répétant les mêmes tenues, surtout quand les interventions étaient télévisées.
Parmi les vêtements mémorables, celui porté lors du speech à la maison des Communes en réaction aux communautés européennes avec un « No no no » très appuyé dans un tailleur en crêpe bleu (Aquascutum). Un discours mémorable en opposition à l’idée de l’écu (avant qu’il ne devienne l’euro). La fibre nationaliste l’incita aussi à choisir ses éléments de garde-robe auprès des faiseurs britanniques.
Attribut féminin, le sac est aussi au-delà de l’accessoire juste une nécessité (mais comment font les hommes ?). Si Bernadette Chirac est souvent caricaturée avec son petit sac, celui de Margaret Thatcher devait être d’un format capable de contenir des papiers de format A4 et y trouvaient place un rouge à lèvres, un peigne, un carnet de notes, un stylo… Après les attentats de Brighton, elle ajouta à son contenu une lampe torche au cas où un événement dramatique se produirait dans la nuit.
L’assistante de Margaret Thatcher raconte aussi des anecdotes à propos des boutons, particulièrement sélectionnés, qui pouvaient passer d’un vêtement à un autre jusqu’à être enlevés avant que la tenue ne finisse dans un charity shop…
Tailleur en crêpe bleu Aquascutum (27 500£)
Aigle offert par Ronald Reagan (266 500£)
Étole noir et blanc probablement Aquascutum (8 125£)
Broche en forme de fleur, diamants (178 500£)
Tailleur de cocktail Tomasz Starzewski (27 500£)
Collier de perles de culture (32 500£)
C Christie’s images
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Garde-robe d’exception au Palais Galliera avec les trésors de la comtesse de Greffulhe. Immortalisée par Proust qui s’en est inspiré pour son personnage de la duchesse de Guermantes, la comtesse a marqué les esprits de son époque par sa beauté remarquable et par sa façon de s’habiller avec élégance et originalité.
Née Elisabeth de Caraman-Chimay et nièce de Robert de Montesquiou, elle a épousé Henry de Greffulhe en 1878. Si son mari finance ses toilettes, il la délaisse. Elle constate avec humour : « Ayant un mari qui me lâche, j’en prends mon parti gaiement … il aime à me voir briller, pour qu’on dise qu’il n’a pas épousé une dinde ». Proust écrit : « Aucun élément n’entre en elle qu’on ait pu voir chez aucune autre ni même nulle part ailleurs. Mais tout le mystère de sa beauté est dans l’éclat, dans l’énigme surtout de ses yeux. Je n’ai jamais vu une femme aussi belle ». La petite histoire rapporte que les couturiers lui présentaient leurs modèles et que la comtesse terminait la présentation par : « Faites-moi tout ce que vous voudrez… qui ne soit pas ça. »
La comtesse organise sa vie d’abord à Dieppe et imagine la création de la Société des grandes auditions musicales de France et s’attachera notamment à faire jouer Wagner.
L’exposition donne à voir une cinquantaine de ses tenues créées par les couturiers les plus célèbres : Worth, Fortuny, Babani, Lanvin, Nina Ricci… Le nom de certaines maisons a traversé le temps, d’autres ont disparu. Parmi les vêtements, une cape russe, création de Worth à partir d’un manteau d’apparat offert par le Tsar Nicolas II à la comtesse. Les robes de Worth plongent dans le style des débuts de la couture et le volume prisé au XIXe siècle. La robe aux lys (1896) en velours noir est couverte d’applications en forme de fleurs de lys.
Des robes de Babani, une maison aujourd’hui disparue et spécialisée dans l’Orient.
Des pièces de Fortuny dont les vêtements sont aussi cités par Proust : « mais on me dit qu’un artiste de Venise, Fortuny a retrouvé le secret de leur fabrication et qu’avant quelques années les femmes pourront se promener, et surtout rester chez elles, dans des brocarts aussi magnifiques que ceux que Venise ornait, pour ses patriciennes, avec des dessins d’Orient. ». L’élégance de Lanvin, la grâce de Nina Ricci complètent la garde-robe.
Le talent de la comtesse résidait aussi dans sa façon d’accessoiriser ses tenues, ainsi la pose d’un voile : « C’est à elle que nous devons l’idée de ces enroulements de tulle dont les femmes s’enveloppent à l’Opéra ou dans les dîners ».
Dans ses plus belles tenues, la comtesse aimait se mettre en scène et se faire photographier ainsi par Nadar. À la veille de sa mort, Proust cherchait encore une photo de la comtesse et se plaignait de ne pas l’avoir d’un ami reçue : « Pour me la refuser jadis, vous aviez allégué une bien mauvaise raison, à savoir que la photographie immobilise et arrête la beauté de la femme. Mais n’est-il pas précisément beau d’immobiliser, c’est-à-dire d’éterniser un moment radieux. C’est l’effigie d’une jeunesse éternelle… »
Un panorama exquis de la mode et de la couture au travers des tenues les plus marquantes de la comtesse. Et pour une nouvelle rêverie, des dessins d’Aurore de la Morinerie qui réinterprète quelques tenues.
La mode retrouvée. Les robes trésors de la comtesse Greffulhe. Palais Galliera. Jusqu’au 20mars.
Nadar La comtesse Greffulhe portant la robe aux lys. C Nadar / Galliera / Roger-Viollet.
Nina Ricci Ensemble du soir C Julien Vidal / Galliera/ Roger Viollet.
Jeanne Lanvin Robe du soir C P.Joffre et C.Pignol / Galliera /Roger-Viollet
Worth. Robe byzantine. C L. Degrâces et Ph. Joffre / Galliera / Roger-Viollet
Babani Manteau du soir. C R. Briant et L. Degrâces / Galliera / Roger-Viollet
C Aurore de la Morinerie
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Besoin de coco(o)n, de se rassurer, de retomber en enfance ou même en « bébéattitude », la layette est de retour. Pantone a annoncé la couleur de l’année 2016 en sélectionnant deux faux jumeaux sur la carte du tendre. Un Rose Quartz 13-1520 et un bleu Serenity 15-3919.
Tout comme en parfums, les odeurs régressives et gourmandes ont le vent en poupe, les couleurs vont-elles aussi s’y mettre ? Le code choisi renvoie à des usages traditionnels du passé qui jouent sur la distinction entre masculin et féminin. Si le rose fut dévolu aux filles peut-être en raison de leur poétique naissance dans une rose (fleur), l’association des garçons au bleu ne s’explique pas vraiment. Michel Pastoureau fait juste remarquer que, déjà au Moyen-Âge, le bleu était perçu comme « viril ».
Chez Pantone, un petit film dépeint le monde 2015 assez violemment (militaires, icebergs s’effondrant, argent, incendies, manifestations…) et puis surgit, en opposition, un passage zen où le bleu et le rose se fondent dans un même ciel tandis que s’illustrent pacifiquement de nouvelles notions : calme, bien-être, dualité, tranquillité… 2016 à l’horizon ?
Pour Leatrice Eiseman, directeur du Pantone Color Institute : « Évoquant un sentiment de stabilité, de constance, de confort et de relaxation, ces couleurs créent la balance dans un monde chaotique, en offrant le parfait contrepoint aux vies effrénées et fracturées que la technologie et le cycle 24/7 ont apporté ».
Ce travail en amont de Pantone permet aussi d’induire directement des produits ainsi un partenariat avec Sephora aux Etats-Unis a conduit à un look 2016 inspiré par ces couleurs, mais en étendant aussi la palette.
Les vernis OPI ont aussi intégré dans leur collection New Orleans (février 2016) les deux couleurs : LetMeBayouADRink voit la vie en rose et ShowUsYourTips plonge dans le bleu.
Les robots Kitchen Aid avec un rose et un bleu pourraient eux devenir de parfaits cadeaux de naissance !
S’il est très compréhensible de vouloir injecter un peu de douceur via les couleurs, le choix de tons layette semble un brin désuet. Quant à la façon d’exprimer la mixité en fusionnant deux couleurs qui ont un « genre » dans la tradition occidentale, elle peut sembler curieuse. Une année retour à l’enfance, régressive ou juste optimiste ?
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Nuit au musée dans une ambiance Irma Wep passant La main au collet. La dernière collection arty des Viktor & Rolf sort de son cadre doré et s’expose dans les salles obscures du Rijksmuseum.
S’impose magistrale La ronde de nuit, mais loin de la noirceur cauchemardesque de Greenaway, avec juste l’épaisseur d’un mystère sauce hollandaise.
Nuit noire en clair obscur de lampe torche. Un gardien, des clefs, le musée ferme. S’invite un rat d’hôtel en costume de chat.
Dans le dédale des salles se redécouvre l’intrigant Cygne menacé de Jan Asselijn.
Avatar de toile, le tableau se déstructure et devient mode et s’esquisse en final une ambiance de défilé. La ronde est bouclée.
Art et mode, même combat dans un séduisant petit film en clair obscur.
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