Trésors du vintage

 

Trésors Vintage

 

 

Un siècle de mode en mille pièces, c’est la traversée du XXe siècle que propose Trésors du vintage, La mode aux enchères. Si Drouot a son lot de ventes de mode chaque mois, le secteur a ainsi désormais sa bible avec l’ouvrage de l’experte Pénélope Blanckaert et d’Angèle Rincheval Hernu. Un petit topo par décennie débute une sélection de fiches descriptives avec photos et prix obtenus lors des ventes. En clôture de chaque chapitre, des biographies des couturiers et créateurs les plus importants : Vionnet, Schiaparelli, Balenciaga, Grès, Courrèges, Paco Rabanne, Alaïa… Quelques thèmes sont développés : le carré Hermès, le smoking, ventes de stars…

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Dans la section « Le cas du sac »  figurent les trois marques phares qui ont toujours un grand succès public :  Chanel, Hermès et Louis Vuitton.

Parmi les mille pièces sélectionnées figurent des prix parfois extraordinaires (un manteau de Poiret à près de 100.000€), mais aussi de magnifiques vêtements à moins de 200€.

Un passionnant panorama pour amateurs de mode.

La Martinière, 49€.

 

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Yves Saint Laurent, premier biopic

 

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Premier biopic consacré à Yves Saint Laurent, le film de Jalil Lespert retrace une vingtaine d’années glorieuses depuis les débuts du couturier chez Christian Dior jusqu’à ses grands succès personnels en mode.

Tournage YSL

Mais, s’il n’en reste qu’un, c’est Pierre Bergé, omniprésent dans le film, compagnon, amant, homme d’affaires qui cherche à protéger Yves Saint Laurent de ses démons.

Tournage YSL

Quand il est choisi par Boussac pour succéder à Christian Dior, Yves Saint Laurent a déjà les yeux de la mode rivés sur lui, mais son statut de réformé lui vaudra la perte de son poste. Avec l’aide de Victoire Doutreleau, amie et mannequin vedette, qui « épousera Paris Match » en  convolant avec Roger Thérond, le duo Bergé Saint Laurent s’attelle au lancement de la nouvelle maison de couture.

Tournage YSL

Le rôle titre va comme un gant à Pierre Niney, jouant le personnage avec une timidité maladive, des maladresses d’élocution, des tics…  Dans le rôle de Pierre Bergé, Guillaume Gallienne joue très bien, mais a un physique moins mimétique. Victoire (la seule femme qu’Yves Saint Laurent aurait voulu épouser) est interprétée par Charlotte Le Bon, beaucoup plus grande que la vraie Victoire, mais pétillante. Les deux muses des années 70 que sont Betty Catroux et Loulou de la Falaise sont jouées par Marie de Villepin et Laura Smet, très loin de l’élégance bohême chic de son personnage !

Tournage YSL

 

Les grandes figures de l’époque passent : Bernard (Buffet), Zizi (Jeanmaire) Karl (Lagerfeld) et surtout Jacques (De Bascher) sulfureux personnage fantasque, ami-amant des deux créateurs. Une galerie de portraits des années 70, bohême chic, luxe, volupté et excès (drogue, sexe).

Les affres de la création, la passion du travail sont bien dépeintes. Crayonnant sans cesse, multipliant les croquis et se défoulant en cachette en dessinant la vilaine Lulu, Saint Laurent habille les femmes. Le cheminement de la robe Mondrian, une palette de couleurs, les pages d’un livre et une robe à jamais iconique. La révolution smoking met définitivement la femme en pantalon bien avant l’évolution de la loi. Aux débuts, le créateur est critiqué pour son attachement au passé, à la couture alors que les années 60 projettent une vision du futur avec Paco Rabanne, Pierre Cardin, Courrèges et que Karl Lagerfeld est déjà dans le prêt-à-porter (Chloé). Pourtant Yves Saint Laurent, tout en maintenant le flambeau passéiste de la couture, fait ses petites révolutions de style avec la saharienne, le smoking, ses thématiques folkloriques,… et le lancement du prêt-à-porter Rive gauche… Sûrement très proche d’une certaine réalité de la vie d’Yves Saint Laurent, le biopic de Jalil Lespert semble un peu sage, manque sans doute un souffle de cinéma.

 

Aujourd’hui le nom Yves Saint Laurent signe aussi une grande marque de cosmétiques (depuis quelques années dans le giron de L’Oréal). Le film met en scène la prise de vue mythique du portrait du couturier nu sous la caméra de Jeanloup Sieff et qui devint  la campagne du premier parfum pour homme avec une mémorable accroche : «  Depuis 3 ans cette eau de toilette est la mienne. Aujourd’hui elle peut être la vôtre. » Pour le film, les maquillages des héroïnes ont été imaginés par l’équipe créative YSL dans l’esprit du style de l’époque autour des héroïnes : Victoire, Betty et Loulou.

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En salle en janvier.

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David Koma chez Mugler

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Pour assurer la direction artistique des activités mode qui vont être relancées, la maison Mugler a choisi David Koma. Créée par Thierry Mugler, la marque vécut ses grandes heures dans les années 80 et se mit aussi magnifiquement à la couture au début des années 90. Grand succès, le parfum Angel assura la pérennité du nom tandis que les activités mode cessèrent. En 2010 la nomination non d’un créateur, mais d’un styliste, Nicola Formichetti tenta de remettre la maison sur le devant de la scène… Surtout « célèbre » pour sa sélection des tenues de Lady Gaga, ce dernier fait aujourd’hui le buzz chez Diesel.

Une nouvelle page s’ouvre aujourd’hui pour Mugler, privilégiant cette fois la création. En charge du développement marketing, Virginie Courtin évoquait le choix déterminé d’un « couturier ». Né Géorgien, David Koma a d’abord étudié à Saint-Pétersbourg et est diplômé de la prestigieuse école de Saint Martin’s. Il a créé sa marque sous son nom en 2009 et défile à Londres, travaillant un style très architecturé, mais féminin. Ses deux références revendiquées en mode sont Geoffrey Beene et, cela tombe à pic, Thierry Mugler.

Une première présentation d’une pré-collection aura lieu en juin 2014 et un vrai premier défilé prêt-à-porter en septembre.

Un choix qui semble cette fois cohérent pour l’avenir de la maison.

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Sapins de Noël

 

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18ème édition des Sapins de Noël des créateurs avec une quarantaine de créations exposées à Paris avant leur mise en vente aux enchères le 9 décembre. Une manifestation caritative au profit de AVEC (Association pour la Vie – Espoir contre le Cancer), du professeur Khayat. Réinterprétés avec humour, les « arbres » de Noël souvent échappent au vert sapin, mais brillent, scintillent. Parmi les maisons : Dior, Diane de Furstenberg, Elie Saab, Jean-Charles de Castelbajac, Christian Dior… Côté dessous : Chantal Thomass et Agent provocateur, mais aussi Zahia qui a délaissé la lingerie au profit de motifs de gâteaux. Dessous-dessus pour Jean Paul Gaultier qui figure parmi les créations les plus amusantes avec une guirlande lumineuse en forme de corset pour enchâsser la verdure.

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Gallinacé pour Vuitton avec un oiseau perché sur un monticule d’oeufs dorés.

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À découvrir aussi Yiqing Yin, Petit h (Pascale Mussard pour la marque d’Hermès), Didier Ludot… et les parfums Salvador Dali.

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Hors sentiers de la mode : Pierre Hermé autour du macaron, et Yannick Alléno côté saveurs.

Une signature olfactive a aussi été imaginée par Francis Kurkdjian autour de trois thèmes : sapin, pomme d’amour et pain d’épices.

Exposition gratuite jusqu’au 8 décembre Hôtel Salomon de Rothschild, 11 Rue Berryer.

Et vente aux enchères sur internet le 9 décembre à partir de 19h30.

http://www.drouotlive.com/

 

Photos, créations de Petit h, Jean paul Gaultier, Louis Vuitton, Yiqing Yin, Yannick Alleno.

 

 

 

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Murakami / Shu Uemura

 

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Très jolie passerelle entre l’art et la beauté pour Shu Uemura avec la ludique collaboration de Takashi Murakami. Chef de file du courant d’art japonais néo pop Superflat, l’artiste s’est composé un univers haut en couleurs peuplé de créatures hybrides.

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À Versailles en 2010, Murakami avait déjà présenté son projet 6HP (Six Heart Princess), une animation mettant en scène des jeunes filles douées de pouvoirs magiques. Synthèse très japonaise des modes de vie de la jeunesse tokyoïte d’aujourd’hui, 6HP renvoie au phénomène du cosplay (se déguiser en héros lors de fêtes), aux manga (de Hokusai à la bande dessinée) et enfin à la culture otaku où les Japonais vivent repliés dans un monde personnel en restant chez eux.

Takashi Murakami a choisi pour Shu Uemura, en collaboration avec le maquilleur maison Kakuyasu Uchide, des illustrations venant de l’univers de 6HP. Autour de la dualité d’une « princesse noire », tentatrice et sensuelle, et d’une « princesse rose », douce et innocente », des couleurs à foison. Palettes, huile démaquillante (un must maison), base de maquillage, crayons, rouges à lèvres, fard à joues, vernis à ongles, pinceaux… Les faux cils (une des signatures de la marque par leur originalité) sont particulièrement remarquables : une version à plumes et paillettes d’or et une autre avec une petite pierre en forme de coeur particulièrement kawaii.

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Murakami entre dans les salles de bain.

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