Ces derniers 24 mois, j’ai pu croiser trois fois Meaghan Rath, alias Sally, le fantôme de la version US de Being Human (dont la saison 2 débute demain mardi 6 à 20h45 sur SyFy chez nous). Du coup, à la troisième interview, je n’avais plus grand-chose à lui demander sur la série elle-même. Pour le fun, et parce qu’on doit forcément penser à la mort quand on joue un fantôme, j’ai décidé de faire un entretien fantôme, où il serait question d’au-delà. Le voici…
lire le billetJe fais la promotion des séries états-uniennes à longueur de journées. Je participe activement à entretenir cette idée – difficilement contestable – que la production américaine (du câble essentiellement) est un cran au dessus du reste du monde (maj : de ce qui parvient jusqu’à nos petits écrans et jusqu’à mes yeux tout du moins 🙂 ) – seuls les plus fervents défenseurs de la télé britannique pourraient me contredire sans mauvaise fois. Je suis en même temps pour la diversité culturelle, contre toute hégémonie d’Hollywood sur le reste de la planète séries. Position compliquée, je l’admets. Je m’indigne ainsi de la diffusion confidentielle – voire de la non diffusion – chez nous de certaines des meilleures séries américaines, tout en regrettant que les productions françaises n’aient pas une meilleure exposition. Symbole de cette position complexe, je me suis récemment découvert une aversion de principe contre les remakes d’œuvres européennes outre-Atlantique. Ma réaction, instinctive, partait d’un « pourquoi refaire une série qui est satisfaisante dans sa version originale ? » Avec un peu de recul, j’ajouterai ceci : les remakes sont des formatages, des uniformisations reniant la richesse d’œuvres originales pour « américaniser » tout ce que l’étranger sait faire de mieux qu’Hollywood. Lire la suite…
lire le billetCette mi-saison 2010-2011 pourrait bien marquer un changement majeur dans la relation passionnelle qu’entretient la télé américaine avec sa cousine britannique. Jusqu’ici, les remakes de succès britishs prenaient généralement la porte sans faire de bruit, annulés après une poignée d’épisodes. Récemment, Life on Mars ou Eleventh Hour avaient expérimenté le foireux système. Rares, très rares étaient les remakes comme The Office à avoir réussi leur coup. On n’attendait donc assez peu des trois remakes en dix jours — un record — proposés en ce début d’année. Pire, Shameless (Showtime), Skins (MTV) et Being Human (SyFy), toutes les trois très bien en version originale, devaient nous déplaire, et faire un bide. A défaut de nous combler, elles ont assurées, et ont battu des records d’audience. Lire la suite…
lire le billetOn ne parle plus que ça: les vampires sont partout. Depuis Twilight, on en a fait le fin du fin, et transformé ce qui fut une métaphore sanglante de la sexualité en une recette miracle pour attirer les midinettes. Pourtant, cela fait quelques saisons déjà que les vampires font du bon boulot. True Blood, lancée l’an passé par Allan Ball, le créateur de Six Feet Under, en est le meilleur exemple. Ce samedi commence sur Orange Cinéma Séries une autre vraie réussite vampirique, Being Human.
Sans doute en partie pour se défaire de l’étiquette fashionable de «série de vampires», ces deux œuvres mélangent les genres. On croise ainsi dans True Blood un type capable de se transformer en chien, une demi déesse capable de contrôler les désirs sexuels de ceux qui l’entourent, une télépathe, etc. Côté Being Human, le vampire de l’histoire fait colloc’ avec un loup-garou et une fantôme. Ridicule? Bien au contraire.
En prenant leurs distances avec les conventions, True Blood et Being Human modernisent la figure du vampire et lui confèrent une profondeur dramatique unique, parfait mélange de bestialité sensuelle et de souffrance existentielle – voir ceux qu’on aime vieillir et mourir, quoi de plus tragique? Mieux, en faisant d’eux une classe sociale presque comme les autres, True Blood tisse une métaphore maline du racisme et de l’homophobie. Ça ne nous empêchera pas d’aimer les voir mordre une ou deux victimes, mais ça nous changera des bons vieux vampires.
Being Human, le samedi à 20h40 sur Orange Ciné novo.
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