Mi-saison 2012-2013 : semaine 7

C’est pas de ma faute. Encore une fois, les nouveautés sont tellement rares outre-Atlantique que je me retrouve à appeler “semaine” un post qui ne parle que d’une série. La mi-saison prochaine, en 2013-2014, je crois que je ferai juste des posts sur les nouvelles séries, plus des “semaines”, qui ne marchent que la rentrée. Bref, cette semaine, il y avait du neuf sur CBS, la chaîne qui ne fait que de la sitcom et du polar (sur 14 drames, seule The Good Wife n’est pas un polar). Le Golden Boy pointait le bout de son nez. Alors, heureux ?

GOLDEN BOY (CBS)

De quoi ça cause. Walter William Clark Jr. est un petit flic de rien du tout dans la grande New York. Son intervention “héroïque” sur un braquage (il dérouille les méchants et il sauve son coéquipier) lance une carrière fulgurante, qui le mènera 7 ans plus tard à la tête de la police de la Grosse Pomme. Interrogé par un journaliste, il revient sur ces 7 années, qui n’ont visiblement pas été de tout repos.

Comment je la sentais. Je n’attends jamais de surprises d’une série de CBS, la chaîne à papa, la chaîne qui carbure et qui n’a donc aucune raison de prendre des risques. La présence de Greg Berlanti à la prod, un homme capable du pire (No Ordinary Family et à peu près tout ce qu’il a fait au cinéma) comme du moins pire (Brothers & Sisters, Arrow) ne m’aidait pas à prendre une décision. J’aime bien Chi McBride, ici dans le rôle du nouveau partenaire du jeune héros, mais il a tendance à refaire le même rôle de gros ronchon d’une série sur l’autre…

Ce que je pense du pilote. L’idée de départ, sans être décoiffante, n’est pas si mal : raconter les ambitions et les déchirements de celui qui est devenu un homme de pouvoir, mettre en scène (on s’en doute) les sacrifices qu’il a du faire. Malheureusement, Golden Boy ne semble pas avoir trouvé le bon moyen d’exploiter ça. L’interview du journaliste est didactique au possible, et joue son rôle de relance narrative avec un manque de finesse criant. Les dialogues sont sur-écrits et récités avec un manque de naturel dommageable — n’est pas Aaron Sorkin qui veut. En fait, tout sonne faux, surjoué, sur frimé, sur produit. Aucune chaleur humaine, aucune spontanéité, comme si CBS avait oublié de sauvegarder l’humanité (plus ou moins subtile) qui fait le charme de The Good Wife et de Mentalist. L’Anglais Theo James, raide, ne me semble pas avoir les épaules pour le rôle. Chi McBride est comme attendu très bien, mais fidèle à lui-même. Le reste du casting, pourtant de bons comédiens (Kevin Alejandro, Richard Kind, Holt McCallany), n’est pas franchement convaincant — il y a quelque chose qui coince avec la direction d’acteur. Bref, le Golden Boy n’est pas si “doré” que ça…

Ma note : 4/10, pour les quelques acteurs de talents présents et pour l’idée de départ.

Image de Une : Golden Boy (CBS)