Saurez-vous me faire aimer… Pretty Little Liars ?

C’est samedi, il fait moche, j’ai trop de DVD à regarder, mais pas d’idée fracassante pour bloguer. Du coup, je jette un coup d’œil aux programmes télé, et je me souviens qu’Orange Cinéhappy diffuse demain soir à 20h40 la saison 2 de Pretty Little Liars. Championne du tweet, très soutenue par ses fans, la série d’ABC Family me laisse pourtant perplexe. Autrement dit, je ne l’aime pas. Dire qu’on n’aime pas une série, c’est un peu court. Même avec des arguments, ça satisfait rarement ses fans, pour qui, bien entendu, vous avez tort. Du coup, j’inaugure une nouvelle chronique : « Saurez-vous me faire aimer… », qui donne leur chance aux fans d’une série qui n’a pas mes faveurs (et je ne crois pas être le seul) de m’expliquer pourquoi ils la regardent. La critique étant un sport subjectif, ils n’auront jamais raison ou tort, pas plus que moi. Ou l’inverse. Bref… essayons avec Pretty Little Liars.J’ai eu beau m’accrocher aux épisodes de Pretty Little Liars que j’ai vu mais… j’ai zappé. Pourquoi ? Parce que…

1. Je trouve ça formaté.
La série reprend tout ce qui peut plaire aux ados, et le compacte sans talent. C’est « girly », « bitchy » et « sexy » comme une vitrine d’Abercrombie : sans inspiration. Il y a là un peu de Scream et de Souviens-toi l’été dernier, un peu de Gossip Girl, un peu de Desperate Housewives – pour les parents et le mystère – et pleins de petits effets déjà vus mille fois. Il faut un certain savoir-faire pour mélanger tout ça et coller quelques cliffhangers, mais ce savoir-faire là est vide d’originalité. (Je précise ici que je suis au courant que la série est adaptée de bouquins. Ça ne change rien au constat télévisuel).

2. Ça m’agace.
Si je m’agace naturellement devant le formatage exposé plus haut, je sais apprécier un bon produit pour peu qu’il soit léger et divertissant. Or, Pretty Little Liars me tape sur les nerfs rapidement tant ses héroïnes et leurs interprètes me crispent. Visiblement, les directeurs de casting ont voulu donner raison à « A », qui les truciderait volontiers. Preuve ultime (et sympathique clin d’œil ?), deux de leurs mères sont incarnées par la Sydney de Melrose Place (Laura Leighton), une des pires b… de l’histoire des séries, et par la Piper de Charmed (Holly Mary Combs), qui donnait aussi à l’occasion des envies de baffes.

3. Je trouve ça faussement provoc’.
Et que je fricote avec mon prof, et que je suis lesbienne, et que je m’habille court… on se croirait dans un clip de Britney Spears. La provoc toc, c’est un concept commercial. Évidemment, ABC Family ne va pas se la jouer Skins (une série qui provoque et soulève des problématiques justement), mais je préfère l’abstinence limite grotesque de Dawson à l’hyper sexualisation en plastoc de Pretty Little Liars.

4. Je suis trop vieux pour ces conneries* ?
(*la preuve, je cite L’arme Fatale). Sans doute. Mais l’argument ne tient pas avec Skins, Angela 15 ans, Freaks & Geeks et quelques autres séries « ados. » Peut-être Pretty Little Liars parle-t-elle exclusivement aux ados, à la différence des séries nommées plus haut. Les textos, les soirées, les soldes, etc. ça me dépasse. Et si mon problème, c’était aussi que je suis un mec et que c’est une série pour filles ?

Bref, voilà rapidement ce que j’en pense. Ce n’est, encore une fois, pas la parole divine, mais juste mon point de vue. Ça ne va pas être simple de me convaincre que Pretty Little Liars est un chef d’œuvre – au mieux j’admets que c’est un joli coup commercial – mais j’aimerais bien connaître (et publier) le point de vue, argumenté, de ses défenseurs…

Image de Une : Pretty Little Liars (ABC Family/Orange Cinéma Séries).

9 commentaires pour “Saurez-vous me faire aimer… Pretty Little Liars ?”

  1. Pour trouver des séries à regarder j’ai plusieurs méthodes:
    – le réseau perso. J’ai des amis +/- virtuels avec qui j’échange sur un de mes passe-temps préférés.
    – Twitter sur lequel je ne suis pas très ancien et pour lequel je suis surpris de son hyper dynamisme
    – les blogs/sites en tout genre, dont le tiens.

    Pourquoi je raconte ça? Pour la simple raison que j’ai rarement été émerveillé par une série que j’ai pu découvrir en dehors de ces cercles.
    PLL est complètement hors radar de mes potes et de ma tweetline. Les seuls endroits où j’en ai entendu parler c’est sur ton blog et on ne peut pas dire que tu l’as encensé et sur le monde des séries où le constat est identique.

    Pour finir, je suis désolé d’être hors sujet par rapport à ton article et son but premier, parce que oui, je ne vais pas te contredire sur cette série.

    Tes 4 raisons sont quasiment exhaustives. Je mettrais un bémol sur l’âge. On doit avoir sensiblement le même et ça ne m’empêche pas de me délecter de Blue Mountain State, The Inbetweeners, workaholics ou autres teenshows.
    Je vais également mettre un petit bémol sur l’argument du sexe. Je suis un homme et j’apprécie également certaines séries plutôt girly (cougar town, Pan Am…)

    La force d’une série n’est-elle pas aussi dans sa capacité à fédérer des spectateurs au-delà des cibles désignées?

    En conclusion je dirais que cette série est dans la veine des Hellcats, à savoir insipide et c’est pas faux.

  2. Il y a 4 beaux arguments sur la photo. Après NSPP parce que j’ai jamais vu.

  3. Ah, dommage, mon guilty pleasure est déjà pris par The Vampire Diaries que là, j’aurais su défendre…

  4. Je suis Knight pour défendre Vampire Diaries, série que je suis avec une avidité inquiétante ayant largement dépassé l’âge…
    Mais Pretty Little Liars…ça ne me viendrait même pas à l’idée de la regarder et pourtant je semble en partie dans la cible

  5. Bah moi j’aime bien PLL, je me saute presque sur les épisodes parce que ça marche sur moi, je suis plus dans la cible, mais le seul défaut que je trouve, c’est que le plot est mince et qu’ils commencent à nous faire tourner en bourrique sur qui est A et qui a tué Alison. Je trouve seulement que ça s’étire en longueur, mais comme avec Lost, j’ai envie de savoir le fin mot de l’histoire, même si ça m’énerve qu’on se foute assez ouvertement de ma gueule.

    Ah aussi, argument de poids, c’est un plaisir pour les yeux, quelque soit son bord, tout le monde est beau, tout le monde il est pas forcément gentil par contre.

  6. C’est vrai que pour rebondir sur le commentaire de Matth, la seule raison serait que les nanas sur la photo (…)

  7. Pourquoi j’aime bien PLL ?
    En résumé : parceque c’est une série “policière” pour ado

    1) une intrigue bien ficelée
    Qui est A ? cette questions revient sans cesse et on ne peut s’empêcher de suspecter tout le monde
    parfois on suspecte les mêmes personnes que les héroïnes, parfois on se croit plus malin qu’elles et on croit savoir qui c’est

    Parfois on s’impatiente, on aimerait avancer plus vite dans l’intrigue. Comme quand on lit un policier et qu’on est tenté de lire la dernière page.
    Mais heureusement, l’histoire est bien construite et on apprécie les rebondissements (qui son certes très nombreux)

    2) des recettes qui fonctionnent toujours aussi bien
    Oui on reprend les codes des autres séries pour ado : shopping, textos, soirées, girly bitchy, etc.
    Mais c’est bien fait, et parfois c’est un peu subtil… et pas si provoc que ça….
    la lycéenne qui sort avec son prof : ça prend une tournure très intéressante au fil des épisodes. Comment vivre un amour interdit ? c’est très classique mais ça marche toujours
    la lesbienne : j’aime bien qu’on change un peu le point de vue… on parle souvent de gay mec dans les séries ado (gossip girl et le frère de Serena, Kurt dans Glee, etc.) et pas assez souvent de ce point de vue
    s’habiller court : ouais bon… c’est partout pareil et ça me choque pas spécialement

    3) la 2ème saison est bien mieux que la 1ère…
    comme quoi il faut parfois persévérer pour apprécier

    Voilà… c’est pas une série géniale, il faut l’admettre mais l’intrigue est vraiment bien faite et pour ma part j’ADORE jouer les inspecteurs…

    Je tiens à préciser que je suis fan de skins… et je ne pense pas qu’on puisse comparer.
    PLL est à comparer à gossip, the secret circle, glee, etc. Skins est une série ovni dans les séries pour ado (à la grande limite je ferais un parallèle avec Misfits)

    ce n’est que mon point de vue
    et comme c’est la première fois que je fais un commentaire même si je regarde le blog très souvent, je dis bravo et bonne continuation pour ce très bon blog

  8. Bah, ce n’est pas grave, et après tout c’est normal que l’on n’accroche pas à la série. Ce qu’il y a, c’est qu’il faut peut-être se rendre compte que les Américains sont capables de faire des programmes bien faits, bien écrits, bien réalisés même pour les adolescentes, en accord avec leur cible. C’est aussi là que l’on se rend compte la force de frappe de cette industrie américaine, capable de s’adpater à plusieurs publics différents.

  9. Tiens, dans le genre, ” je risque ma vie si j’en dis du mal “, y a aussi Merlin qui est pas mal dans le genre. Le fanbase est conséquent, surtout en France, et je me demande si c’est pas l’une des causes de l’arrêt de la rock’n roll Camelot…

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