Et c’est reparti pour un tour ! Après pas loin de deux mois de repos, les séries US reprenaient du service cette semaine, avec deux nouveautés pas franchement attendues, et pas franchement passionnantes. Quoi qu’il en soit, tradition oblige, je me remet à mes critiques “bilan” de fin de semaine, avec l’espoir que cette mi-saison fasse mieux que la rentrée (pour cela, il faudrait deux bombes de la taille de Homeland et Boss), et qu’elle soit riche en bonnes surprises et en chouettes divertissements. Donc, cette semaine, on attaquait avec Work It et Jane by design. Je n’ai pas fait de preview, mais je n’enlève pas la case “comment je la sentais”, car j’ai bien souvent un a priori (comme vous, j’imagine) avant de regarder ces séries…
WORK IT (ABC)
Comment je la sentais : Euh, mal. La bande-annonce de cette sitcom est affolante de c…nerie. Pire, sous les feux croisés des associations féministes et LGBT, Work It se trainait une vilaine réputation, entre la caricature machiste des femmes et la mauvaise blague sur les transsexuels.
Ce que je pense du pilote : A un moment, j’ai ri. Ou même à deux moments. J’ai honte, mais j’avoue. Le coup du mec en chaussures à talons, même sur un fond de scénario vide et accompagné de blagues proches du zéro, peut faire rire. Mais ça ne fait pas une série. Au mieux, on se dit qu’Amaury Nolasco aurait du essayer son costume dans Prison Break — il aurait fait un carton. Au pire, on se demande comment des scénaristes réussissent à vendre un truc pareil à un grand network — et quel directeur de la fiction est assez aveugle pour croire que le public et la critique (qui ont déjà fait de Work It le bide le plus absolu de la saison) adhéreront à un tel projet ?
Ma note : 2/10, pour les deux fois où j’ai rigolé, et le style pas possible des deux héros quand ils enfilent leurs bas.
JANE BY DESIGN (ABC Family)
Comment je la sentais : Euh, en fait, je la sentais pas, parce que j’avais à peine conscience de son futur lancement. Disons que je me doutais que ce serai un peu cul-cul la praline…
Ce que je pense du pilote : Comme dirait Danny Glover, “j’suis trop vieux pour ces conneries.” De fait, Jane by design s’adresse clairement aux jeunes ados, avec une fraicheur certes mignonne comme tout (à l’image de son héroïne) mais une candeur bien loin du réalisme halluciné et brutal d’un Skins, voire même de cynisme romantico-soapesque d’un Gossip Girl. Rien de condamnable dans cette histoire pleine d’étoiles, qui se vautre allégrement dans une caricature du monde de la mode à peine plus sobre — j’exagère — que celle d’Ugly Betty. Ceci étant dit, si vous avez une sœur / nièce / cousine / fille de 13 ans, faites un test pour moi : montrez lui le pilote, et dites-moi s’il fait son effet… Il se pourrait bien que oui.
Précision : la dame à droite, sur la photo, c’est Andie MacDowell, qui joue la patronne de mode de Jane. Flippant, je sais…
Ma note : 4/10, en essayant de me mettre dans la peau d’une collégienne, ce qui n’est pas évident.
Mon vainqueur de la semaine : Jane by design
Parce qu’il faut bien un vainqueur, et que faire gagner Work It serait un terrible aveux de faiblesse. Je préfère inciter une ado à regarder Jane by design plutôt que de réveiller le beauf qui dors en chacun d’entre vous en le poussant à voir Work It…
Images : Work It (ABC), Jane by design (ABC Family).
Mais euh, il y a aussi “Three Inches” comme nouveauté assez nulle.
(enfin le pilote est nul et ne donne pas vraiment d’espoir pour la suite, mais sait-on jamais…. quoi qu’il en soit, il faudra que je vois des mecs passionnés avant de me convaincre de tenter l’épisode 2)