Mon junkie Charlie

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En général, la vie des peoples, je m’en fous. C’est tout juste si je suis au courant qu’Eva Longoria est de nouveau disponible. Mais Charlie Sheen, c’est un cas à part. Ce type est extraordinaire (façon de parler). Une vraie star hollywoodienne comme on les aime, le pif dans la poudreuse et les bras chargés de putes de luxe et de stars du porno. Une catastrophe ambulante, qui enchaine les unes de la presse à scandale pour le meilleur du pire (schnouf et compagnie) et malheureusement aussi pour le pire du pire (violence conjugale) mais qui… est l’acteur de télé le mieux payé du pays ! Pour fêter son entrée – pour la énième fois – en cure de désintoxication (chez lui, parait-il…), je voulais lui tirer mon chapeau.

Il faudrait écrire une série sur Charlie Sheen. Un genre d’Episodes rock’n’roll, un truc entre Californication et Studio 60, qui passerait très tard sur une chaîne câblée. Ce type a tout ce qu’il faut pour faire un héros maudit : fils de (de Martin, le Président d’A la Maison Blanche, douce ironie), acteur de cinéma relativement foireux (bon, j’adore Hot Shot, mais je ne devrais pas le dire), frère d’un autre demi-loser, Emilio Estevez (le vrai nom de Charlie, c’est Carlos Estevez…), etc. Il y a vraiment tout ce qu’il faut pour un bon soap : une famille pas commune, des amis pas communs (dont Chad et Rob Lowe), des épouses (au pluriel), des conquêtes (par dizaines) et des maîtresses (on ne les compte plus). Ajoutez à tout cela des soirées infernales, de la coke, de l’alcool, et vous avez la base de la série. Mais c’est l’histoire elle-même, la vraie, qui est digne d’un Emmy.

Côté mariages, Charlie a tenté sa chance trois fois, ce qui est raisonnable pour un acteur de 45 ans. Évidemment, le chapitre Denise Richards, entre 2002 et 2006, doit être au cœur du récit, mais ce sont les anecdotes de sa vie « sentimentale » qui feront le sel de l’histoire : 1990 : il tire « involontairement » sur sa petite copine Kelly Preston (aujourd’hui épouse de John Travolta) et la blesse au bras. Elle le quitte. A la fin des années 90, il sort avec deux actrices pornos, Ginger Lynn et Heather Hunter. Richards, qu’il épouse en 2002, demande le divorce en 2005, alors qu’elle est enceinte de leur seconde fille. Sheen la bat, sous l’effet de la défonce. De très mauvaises habitudes qu’il reproduira avec son épouse suivante, Brooke Mueller, qui vient de faire ses valises.

Malgré les désintoxications régulières, les brefs séjours en prison et les stages d’« anger managment », Sheen est toujours payé 1.8 millions de dollars par épisode. Il aurait dépensé plus de 500.000 dollars en prostituées et en drogue l’an dernier. Le prix, en gros, de deux ou trois blagues dans la série. Et l’Amérique continue de se coller devant son petit écran pour regarder Two and an half men. Soit elle est complètement idiote d’aimer à ce point un sale type, qui cogne sur les femmes et ruine sa vie. Soit elle aime tellement la fiction qu’elle s’imagine qu’une fois la télé éteinte, Charlie Sheen vit toujours dans une série, version trash de Mon Oncle Charlie. Si seulement ça pouvait être vrai, ce serait moins glauque.

Image de Une : Two and an half men, CBS.

4 commentaires pour “Mon junkie Charlie”

  1. […] Ce billet était mentionné sur Twitter par Benich et MrSeries, Breaking News. Breaking News a dit: Il est pas encore fini ! ^^ RT @MrSeries: Un petit hommage (ironique et attristé) à Charlie Sheen… http://bit.ly/fqdM52 […]

  2. Enfin, il a tout de même quelques films qui sortent du lot, Wall Street, Platoon… Et a noter que son rôle repris rapidement dans le second Wall Street, qui n’arrive pas à la cheville de l’autre, il joue son propre rôle, deux prostituées au bras.

  3. On l’aime bien, un vrai, un gars qui vit sa vie et pas celle des autres…personne n’est parfait.

  4. Bande de jaloux ! Il fait comme il veut, avec ou contre votre petit consentement ! C’est son droit.

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