Commencer une année sérielle comme ça, ça la fout mal. Moi qui voulais vous annoncer avec le sourire que chaque lundi (je sais, on est samedi…), je prendrai désormais le temps de critiquer une série (une nouveauté neuve, ou une nouveauté moins neuve qui m’aurait échappé), c’est rappé. Jeudi matin, je me suis planté devant Hellcats, le projet de Tom “Smallville” Welling pour la CW. Et je me suis énervé. Un peu d’abord. Puis beaucoup.
Pourtant, je suis plutôt bon client. Je me disais, des pom-pom girls qui se crêpent le chignon, ça devrait être con à mourir, mais super sexy. Et “super sexy”, en général, ça suffit à sauver un nanar. Au pire, on fait le critique à l’honneur bafoué, on s’emballe sur la nullité des dialogues, la conneries des personnages et l’insipidité crasse de la mise en scène. Et on oublie de préciser que les mini-jupettes et les scènes dans les douches, ben ça nous a pas déplu tant que ça. Là , même pas. Alyson Michalka (ne pas confondre avec le rugbyman, en jupette il serait moins chouette) n’aurait pas dépareillée en maillot de bain rouge. Il y a 15 ans. Dans les années 90. Sous sa choucroute blonde, pas un gramme de talent. Pas plus que sous le fond de teint d’Ashley Tisdale, évadée de l’infâme High School Musical.
Pour s’assurer que le téléspectateur idiot a bien compris que ces deux-là , c’est le jour et la nuit, Tom Welling et ses copains ont mis le paquet : Marti (Michalka) est blonde, frisée, elle fait du vélo, vit dans un demi squat trop cool, sa maman est alcoolique, et elle traîne avec un mec qui fait de la vidéo. Traduction : elle est trooooop cool. Savannah (Tisdale), elle, est brune, super bien peignée, maniaque du rangement, elle n’aime pas le changement, ne sait pas bouger son popotin. Traduction : elles troooop pas cool, mais gentille. Bref, tout ce petit monde-là habite désormais dans une sorte de terre du milieu entre l’Enfer et le Paradis, “Cheertown”, un monde peuplé de pom-pom girls — l’Enfer pour les nerfs, le Paradis des pervers.
La CW s’est sans doute dit qu’une petite compet’ de pom-pom girls, ça ferait un effet bÅ“uf après le phénomène Glee. L’ennui, c’est qu’il n’y a pas un seul personnage décalé, pas une pointe d’humour tordu, pas un truc entraînant là -dedans. Nous, on serait bien venu pour voir de jolies filles (pas de machisme, il y a aussi de beaux mecs pleins d’abdominaux) se trémousser sur les Black Eyed Peas, mais on nous a juré que ça ne serait pas ça, Hellcats. De ce qu’on a vu, ça sera pire : un sex-appeal proche du zéro (la provoc’ mode Gossip Girl ne semble pas de sortie), des chorégraphies qui n’emballeraient même pas Nelson Montfort, des actrices ineptes. Bref, dans Hellcats, il y a “cat”, mais il y a surtout…
Image de Une : Hellcats, CW.
J’ai trouvé ça affligeant également.
Du cliché à revendre, du déjà -vu à en pleuvoir…bref une belle daube.
Le parallèle avec Glee est opportun, ça essaye de surfer sur la même vague mais c’en est très loin!
Si le fantasme de la cheerleader vous excite alors foncez, sinon passez votre chemin et concentrez-vous sur du “vieux” qui fonctionne, ça tombe bien Sons of Anarchy reprend !!
Oh my god ! c’est la frustration et de la jalousie anti-américaine ?
seul les français on de grande gueule pour critiquer