Cette semaine, je ne suis pas là. Je suis au Comic Con, à San Diego. Un portfolio de mes photos (et oui, je fais aussi des photos, enfin j’essaye) sera publié sur Slate.fr. En attendant, pour garnir ce blog le temps de mon reportage (et des vacances qui suivent), je me suis dit qu’il serait intéressant de faire le tour des séries attendues à la rentrée aux Etats-Unis. Il y a de la matière, il me faudra donc être concis, mais quatre posts sont prévus : un premier publié mercredi, sur les polars (il est juste avant ce post-ci sur le blog, donc). Un second aujourd’hui, sur les comédies. Un troisième mercredi prochain sur les drames, et un dernier samedi 31, sur les séries SF et affiliées. Ensuite, je disparaitrai les deux premières semaines d’août, histoire de vous offrir des vacances. Faisons donc aujourd’hui le tour des comédies attendues outre-Atlantique à la rentrée (et dans les mois qui suivront).
Tous les grands networks s’y collent, bien entendu. CBS, qui n’a pas besoin d’en rajouter par dessus le succès de Mon Oncle Charlie, de How I Met Your Mother et de The Big Bang Theory, a tout de même dans sa manche le très vendeur Shit My Dad Says et la nouvelle série de Chuck Lorre (déjà créateur de Mon Oncle Charlie et The Big Bang Theory). ABC se fait discrète, avec une comédie de rentrée, Better Together, et deux de mi-saison, Happy Endings et surtout Mr Sunshine, le bébé de Matthew Perry. Fox mise sur des “single cameras comedies”, Raising Hope et Running Wilde, plus une série animée (sa grande force), Bob’s Burger. NBC, elle, mettra le paquet à mi-saison, avec Love Bites, Friends with benefits, Perfect couples et The Paul Reiser Show. Il s’agira de ne pas oublier le câble, HBO dégainant Tilda, Enlightened, Taxi 0.22 (au conditionnel) et Thanks for coming, et Showtime se reposant sur le remake de la britannique Shameless et le grand retour de Matt “joey” Leblanc, ex-Friends, dans Episodes.
Shit My Dad Says : On ne se fatiguera pas à écrire Shit My Dad Says en version censuré, comme ça se fait couramment. Inspirée d’un compte Twitter où un jeune version Tanguy retranscrit les maximes et les grandes sentences de son géniteur, la comédie a déjà beaucoup fait parler d’elle. Surtout parce que le PTC, association conservatrice bien pensante américaine, veut censurer pour de bon son titre. On est bien content que le père soit joué par l’excellent William Shatner (un rôle fait pour lui). En revanche, les premières images ne sont pas hilarantes… On la sent bien à… 60%.
Mike & Molly : La nouvelle série de Chuck Lorre pour CBS, donc, a priori, un carton. Au-delà de son auteur vedette, on ne sait pas trop quoi penser de cette histoire d’obèses qui veulent perdre du poids. Il faudra attendre un peu pour voir si on évite le politiquement correct, et si Lorre parvient à appuyer là où ça fait mal (sur les bourrelets, donc). Un gros point d’interrogation, en fait… On la sent bien à… 55%.
Better Together : Imaginée par une ancienne scénariste de Friends, une comédie “à l’ancienne” qui n’a pas l’air de manger de pain (et qui n’en mangera sans doute pas) sur les affres de la vie en couple : un couple ensemble depuis 35 ans, un fraichement marié et un… qui n’a pas envie de se marier. Que dire de plus ? On la sent bien à… 40%.
Happy Endings : L’autre comédie d’ABC arrivera donc à mi-saison. Elle tourne, elle aussi, autour de la vie en couple. Ou plutôt, sans couple, puisque ses deux héros (dont Elisha Cuthbert, la fille de Jack Bauer) se sont séparés (elle l’a planté lui) devant l’autel, à deux pas du mariage. Les premières images ne sont pas si nulles, on demande donc à voir la suite… On la sent bien à… 60%.
Mr. Sunshine : Deux Friends reviennent en force en 2011. Le premier d’entre-eux (dans cette liste) est Matthew “Chandler” Perry, et sa série Mr Sunshine (il en est le créateur et l’acteur principal) fait franchement envie. Il y incarne le manager d’un stade en pleine crise de la quarantaine, aux prises (notamment) avec sa patronne, incarnée par l’excellente Allison Janney (A la Maison Blanche). Problème : et si, comme l’excellente Studio 60, Mr Sunshine devenait un “médias darling”, une chouchoute de la critique, sans pour autant faire de l’audience ? On la sent bien à… 80%.
Raising Hope : La Fox, habituellement spécialiste de la comédie d’animation (Les Simpson, Les Griffin, etc.) lancera cette saison deux comédie avec de vrais gens dedans. Raising Hope suit les mesaventeures d’une jeune père, qui apprend à élever sa fille (un bébé) tout en vivant toujours chez ses parents, des “rednecks” pas franchement ravis de cette nouvelle arrivante. Inventée par la même équipe que My Name is Earl, cette comédie en “single caméra” (l’inverse de la sitcom) promet de belles choses. La présence de Garret Dillahunt, une des gueules les plus marquantes des séries US, dans le rôle du père, n’est pas pour nous déplaire. On la sent bien à… 70%.
Running Wilde : Derrière cette autre comédie, une autre équipe de choc, cette fois-ci issue de Arrested Development : le comédie Will Arnett et le producteur Mitch Hurwitz. Keri “Felicity” Russell y incarne une jeune militante altermondialiste, sur qui un riche héritier de Beverly Hills (Arnett) va jeter son dévolu. Problème : elle rejette tout ce qu’il incarne… On la sent bien à… 70%.
Bob’s burger : La seule nouveauté d’animation de la Fox suivra le quotidien d’une famille propriétaire d’un petit fast food constamment au bord de la faillite. La bande annonce n’est pas spécialement hilarante, mais les dessin sont sympas. Pour le reste, il faudra voir le pilote. On la sent bien à… 55%.
Outsourced : La seule comédie de rentrée d’NBC est adaptée d’un film qui racontait la vie d’une jeune Américain expatrié en Inde pour gérer une hotline… Sur le même principe, avec un casting d’inconnus et en pariant à fond sur le choc des cultures, Outsourced devra porter les ambitions humoristique de la chaîne à elle seule. Les premières images ne manquent pas de charme, mais combien de temps ce The Office épicé tiendra la route ? Après la très réussie Community, on espère qu’NBC tient là une bonne carte. On la sent bien à… 60%.
Love Bites : Prévue pour la rentrée, cette comédie romantique avec Becki Newton, l’Amanda d’Ugly Betty, a été décalée à la mi-saison pour cause de grossesse de son actrice vedette. Becki a beau être mignonne, pas sûr que ses aventures super girly, signées par une ancienne de Sex & the City, nous amusent plus que ça… On la sent bien à… 40%.
Friends with Benefits : Oula, un titre avec “Friends” dedans. Ici, l’histoire, comme l’indique le titre, de deux amis (un gars, une fille), qui ont pris l’habitude de coucher ensemble, “sans les sentiments.” Évidemment, rien n’est aussi simple. A priori, entre la comédie romantique et la franche rigolade. A voir pour Ryan Hansen, un ancien de Party Down. On la sent bien à… 50%.
Perfect couples : On reprend Better Together, et on voit ce qu’en fait NBC. A voir les premières images, c’est mieux. La sitcom laisse la place à la “single camera”, et les dialogues semblent à la hauteur. On est clairement chez un cousin comique de Parenthood, avec quelques bonnes blagues bien senties (voir le coup de la B.O dans le trailer ci-dessous). On la sent bien à… 60%.
The Paul Reiser Show : Paul Reiser, héros de Dingue de toi, n’est pas mort. Au cas où vous auriez des doutes là dessus, il revient dans sa propre série, qui raconte… sa propre vie, en version romancée, évidemment. En gros, le Paul Reiser Show, ce sera un peu le Curb Your Enthousiasm sympa qui nous fait comprendre que son héros est certes has been, mais sympa. Marrant pour les fans de Reiser. Pour les autres… On la sent bien à… 45%.
La communication des chaînes du câble n’étant pas aussi massive que celle des networks, on ne dispose que de peu d’images de leurs comédies. Elles n’en sont pas moins attendues de pied ferme.
Tilda : Gros casting pour cette série attendue, a priori, à la rentrée. Diane Keaton y incarne une critique cinéma redoutée, et Ellen Page son assistante. Rien que ça. Reste à connaître la tonalité de ce projet hollywoodien, qui devrait offrir un autre regard que celui d’Entourage sur le business du grand écran. On la sent bien à… 80%.
Enlightened : Comme on est là aussi sur HBO, le casting est impressionnant : c’est Laura Dern, Mos Def et Luke Wilson qui tiendront la baraque, dans cette histoire d’une quarantenaire qui envoie tout balader pour reconstruire sa vie et “trouver la lumière”, si on en croit le titre. Alors forcément… On la sent bien à… 80%.
Thanks for Coming : Ce n’est qu’un projet, mais HBO semble bien décider à adapter cet ouvrage d’une jeune journaliste sur sa quête de… l’orgasme. On l’a classé en comédie, mais si ça se trouve, ça ne sera pas drôle du tout… Peu importe, avec un titre et un pitch pareil, et au risque de passer pour un pervers… On la sent bien à…80%.
Shameless : Tiens, un remake d’une série britannique (à mi-saison). Ça faisait un bail. Celui-ci est inspiré, puisque l’original de Shameless est d’une vulgarité et d’une drôlerie de premier ordre. Ce bordel so british aura-t-il le moindre sens en américain ? Avec William H. Macy et Allison Janney (qui est partout en ce moment) dans les rôles centraux, ça devrait être une réussite. Espérons-le… On la sent bien à… 80%.
Episodes : Last, but not least. Annoncé de longue date, le grand retour de Matt Leblanc, le deuxième Friends de cette liste, promet (à mi-saison). Leblanc y incarne… Matt Leblanc, qui décroche un rôle dans… le remake d’une série britannique (sans aucun rapport avec Shameless). Une mise en abîme qui nous excite un peu plus que celle de la vie de Paul Reiser, d’autant que les premières images sont savoureuses… On la sent bien à… 80%.
Image de Une : Matthew Perry
Pressée de voir un peu tout ça, le retour des Matt Leblanc et de Matthew Perry ont l’air tout à fait sympathique. Courtney Cox Arquette avait fait un bon retour d’après moi cette année. A voir…