La crise, c’est marrant?

Mieux vaut en rire que d’en pleurer. Depuis janvier dernier, aux Etats-Unis, le grand défi, c’est de faire se gondoler les téléspectateurs avec la crise. Pas forcément en s’en prenant directement aux vilains banquiers de Wall Street, mais en ironisant sur les petits malheurs et les gros bouleversements provoqués par la catastrophe financière. Ainsi, les Simpson, noyés sous les dettes, ont failli perdre leur maison, et les héros de Party Down, acteurs sans le sou forcés de jouer les serveurs pour un traiteur à domicile, prouvent qu’à Hollywood on peut souffrir de la crise autrement qu’en abandonnant la Maserati pour la Porsche.

Si Party Down est une vraie réussite, elle ne fait qu’effleurer le sujet. LA série comique de crise de la rentrée, c’était Hank, nouvelle sitcom de Kelsey Grammer, vedette aux Etats-Unis depuis Cheers et Frasier. Son pitch aurait pu être prometteur : un grand patron, ruiné, retourne vivre à la campagne. Malheureusement, le résultat, affligeant, a été élu haut la main horreur de la rentrée, avant d’être annulé. Deux autres projets autour de la crise, Two Dollar Beer – le quotidien d’un couple d’ouvriers de Detroit, la ville de l’automobile – et Canned (« viré ») – la réaction de quatre amis licenciés le même jour – n’ont même pas vu le jour.


La preuve, sans doute, qu’il est encore un peu tôt pour essayer de faire rire les Américains avec la crise…

Party Down, mardi 24, 22h20, Orange Cinénovo

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