En cette période où, suite à la sortie de l’enquête PISA sur le niveau d’éducation du secondaire des pays de l’OCDE, tout le monde s’extasie sur le niveau des Sud-Coréens et s’inquiète de celui des Français, je relate ici ma discussion de la veille avec une collègue et mère d’une lycéenne à Séoul.
Alors que nous sortons d’un dîner assez alcoolisé entre collègues, comme il est de coutume ici, cette collègue nous propose de nous attarder encore un peu en prenant un café. J’accepte par politesse alors qu’il me tarde d’aller affronter mon heure de transports en commun pour retrouver famille et lit douillet. Je me demande surtout ce qui pousse cette mère de famille à vouloir s’attarder davantage et je lui demande si ses enfants ne la réclament pas le soir.
C’est qu’en fait, ses enfants sont toujours dehors, en cours privés du soir. D’ailleurs, elle doit aller chercher d’ici une heure sa plus grande, en deuxième année de lycée, pour l’accompagner… à son cour de clarinette qui commence à 22h.
– “ah bon, c’est au programme du bac la clarinette?”
– “non, non, c’est moi qui l’ai inscrite en plus parce qu’il faut qu’elle s’ouvre à la musique, et qu’elle a un certain talent. Avec un peu d’effort, elle pourrait tenter sa chance pour entrer à la Julliard School, on ne sait jamais, il ne faut pas lui fermer de porte.”
– “Mais vous ne pensez pas qu’à ce rythme elle va planter son bac?”
– “Oh non, le temps qu’elle passe à la clarinette ne gêne pas son travail scolaire. D’ailleurs quand elle rentre à la maison après son cours de clarinette vers minuit, elle mange un morceau et se remet à ses révisions du bac pendant deux heures. Et puis elle rattrape aussi le temps perdu les week-ends.”
– “Ah bon, tout va bien alors…”
elle dort quand la gamine ??
je me demande comment ces gamins peuvent tenir le coup. Ils les dopent je suppose
Je me demande ce que ca va donner une generation gavee a ce niveau