Léonard

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Si la marque Léonard a une identité très forte due à ses imprimés aisément reconnaissables, Véronique Leroy les utilise en simples détails ou dans la tradition du « allover ». l’Orient est suggéré dans des manches kimono tandis que les motifs d’iris semblent surgir d’un monde flottant nippon.

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Les vêtements se gansent d’un bord imprimé qui se découvre aussi en doublure. Jupe mosaïque, les rayures deviennent chevrons. Le rose est mis et s’imaginent des souvenirs indiens de Taj mahal, des motifs d’inspiration copte.

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Tim van Steenbergen

Tim Van Steenbergen

Inspiré par les fleurs de Mapplethorpe, le créateur belge esquisse un thème de femme jardinier (le petit chapeau de paille d’Italie plus que Lady Chatterley). Les modèles architecturés, drapés, reprennent la forme stylisée d’une fleur ou alors elle surgit en motif imprimé. La belle des campagnes est aussi belle des villes avec ses robes et ses tailleurs dans une gamme de couleurs discrètes : vert, gris, beige. Grande robe à jupe à effet plissé. Du long, du court, des shorts. Imprimés touches d’encre, plumes. Chaque robe existe également en version « petite robe noire », incontournable.

Tim Van SteenbergenTim Van Steenbergen

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Andrew GN

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Inspiré par une  longue robe violette vue portée dans le quartier de Portobello à Londres, Andrew GN a choisi de revisiter les années 60 et de rendre hommage à cette couleur. Le souvenir des broderies de coton et de la Gibson girl est aussi vivace dans une collection nostalgique des années maxi baba. Robes à volants, à dentelles, longues silhouettes où plane le fantôme d’Ossie Clark. Si le violet est très présent, d’autres couleurs s’imposent, sans oublier un motif cachemire.

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Comme des garçons

Depuis plus de 30 ans Comme des garçons (Rei Kawakubo), bouscule, crée une mode personnelle et radicale. L’été 2011 broie le noir avec volupté. La musique se prête à imaginer des croyances du monde, religion chrétienne, appel primitif aux accents tribaux (danse de pluie ?)… Est-ce la vision de Des hommes et des dieux qui influe sur ma perception de la collection ? Jeux de coupes et de découpes complexes, mélange de matières, de longueurs… Une certaine austérité et paradoxalement de la sensualité avec les robes courtes à bustier façon cuir qui viennent les sangler. Les manches s’ajoutent, se multiplient, la garde-robe est sens dessus dessous. Le blanc s’oppose au noir, posé à grandes bandes, tranchant, parfois enfermant le vêtement. Les vestes se suspendent dans le dos, inutiles, mais décoratives. De nouveaux nomades jouent l’empilement. Le final voit double avec des robes pour siamoises marchant deux par deux. Virtuosité dans les coupes et propos radical.

la Mode avec un grand M.

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Sonia Rykiel

Si l’inspiration de la collection Sonia Rykiel tourne autour d’une photo d’Alice Spring en noir et blanc, la mode ne déroge pas aux codes maison avec une profusion de couleurs, même si la palette opte pour des tons plus sourds, mariant ocre, rouille, au jaune, à l’orange. La rayure signature a toujours droit de cité en quelques passages, camaïeux de rose et rouge. Un motif d’étoiles complète la galaxie Rykiel. Les filles sourient, robes tabliers, esprit salopette. Tailleurs pantalons amples pour une allure décontractée. Et toujours de la maille sans oublier la brillance des jours de fête.

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Véronique Leroy

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Sous une apparente austérité qui serait presque monacale, la toile de lin s’approchant de la bure, surgit une féminité vive accentuée par des sous-vêtements très présents sous les jeux de transparence (culottes hautes, soutien-gorge pigeonnants  noir, orange vif). Une gamme sobre de couleurs beige, paille, noir. La taille se ceinture et le corps parfois s’attache de liens, de sangles ; jeux de rayures noir-blanc, maille chinée. En touche d’exotisme estival, un imprimé à feuilles de palmier.

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Cacharel

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Troisième saison pour Cédric Charlier chez Cacharel. L’esprit d’origine de la maison se perpétue dans une mode accessible, simple et fraîche. De petites robes droites et courtes, des ensembles jupes et chemises dans une palette de tons clairs, beige, rose, orange, capucine, jaune citron. A noter un imprimé coloré, abstraction lyrique inspirée des aquarelles de la rockeuse Kim Gordon (chanteuse du groupe Sonic Youth). Le nouveau liberty de la maison ?

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Viktor & Rolf

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Le duo hollandais reconstruit la chemise en multipliant les cols et les poignets dans un effet de pyramide des tailles (une idée qu’ils avaient déjà exploitées). Si l’inspiration se tourne vers le vestiaire masculin, le traité dans des matière souples et légères emportent vers la féminité. Des rayures blanc-bleu, corail… Robes asymétriques, épaules larges, grande chemise de peintre à rayures. Thème en satin, robes boules. Décontraction, nonchalance pour l’été.

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Longue robe à découpes géométriques blanches avant un final où manches et jupons se superposent en spectaculaire éventail.

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Tao

Etat de grâce pour une collection toute en délicatesse et féminité. Froufrous, volants, bouillonnés, ruchés, une multitude de techniques viennent travailler, recomposer les tissus dans un précieux travail autour des transparences, de la légèreté. Le souvenir de styles d’anciens vêtements occidentaux (manches ballons, taille parfois empire…) est revisité avec une brillante touche d’asymétrie, de déstructure. Jeux d’opposition : le blanc et le noir se superposent, s’associent ou se jouent dans des tissus à gros pois. Quand la couleur surgit, elle ose le mauve. Une collection vaporeuse, d’une exquise féminité pour de nouvelles petites filles modèles.

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Junya Watanabe

Drôle de zèbre, Junya Watanabe revisite l’étoffe du diable dans sa dimension marine avec des variations sur les traditionnelles rayures bleues et blanches. La collection prend le large avec des imprimés où s’ancrent des bouées. Les chapeaux de paille annoncent l’été sur des visages masqués et perruqués. Trench attitude et manches cape. Après la rayure, parfois de plus en plus fine, surgissent les petits pois, blanc-bleu, nouvelle oblitération d’un imprimé classique. Une pointe d’asymétrie, une construction en volume ; des robes, des pantalons de corsaires, des collants à rayures, le souvenir de marinières d’antan. La collection réussit le paradoxe d’être parfaitement accessible (visuellement) tout en demeurant originale et créative.

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