Depuis plus de 30 ans Comme des garçons (Rei Kawakubo), bouscule, crée une mode personnelle et radicale. L’été 2011 broie le noir avec volupté. La musique se prête à imaginer des croyances du monde, religion chrétienne, appel primitif aux accents tribaux (danse de pluie ?)… Est-ce la vision de Des hommes et des dieux qui influe sur ma perception de la collection ? Jeux de coupes et de découpes complexes, mélange de matières, de longueurs… Une certaine austérité et paradoxalement de la sensualité avec les robes courtes à bustier façon cuir qui viennent les sangler. Les manches s’ajoutent, se multiplient, la garde-robe est sens dessus dessous. Le blanc s’oppose au noir, posé à grandes bandes, tranchant, parfois enfermant le vêtement. Les vestes se suspendent dans le dos, inutiles, mais décoratives. De nouveaux nomades jouent l’empilement. Le final voit double avec des robes pour siamoises marchant deux par deux. Virtuosité dans les coupes et propos radical.
la Mode avec un grand M.