Oberkampf et la toile de Jouy

OBERKAMPF

 

Longtemps Oberkampf a été pour moi le nom d’une station de métro parisien. Mais, en cette année 2015 qui célèbre le bicentenaire de sa mort, il est désormais associé et à jamais à la belle histoire de la toile de Jouy.

Au XVIIe siècle, les indiennes imprimées venant d’Inde étaient tellement prisées qu’elles furent interdites par mesure protectionniste. En 1759, l’autorisation de créer des tissus est donnée à nouveau et la fabrication redevient légale. En visionnaire, Christophe-Philippe Oberkampf, avec sa formation de coloriste, décide d’installer une manufacture d’indiennes à Jouy-en-Josas. En 1770, il est naturalisé français. Son entreprise progresse rapidement ; quinze ans après ses débuts, elle occupe près de 1000 ouvriers. L’usine introduit divers perfectionnements ainsi des techniques d’impression avec plaques de cuivre flexibles gravées en creux pour les motifs monochromes (à base de colorants naturels). La manufacture devient royale en 1783 et Oberkampf devient maire de Jouy-en-Josas en 1790. Les régimes changent, mais la toile continue à être prisée. En 1806 Napoléon, en visite avec l’impératrice, décore Oberkampf de la légion d’honneur.

NAPOLEON_OBERKAMPF

 

Mais, après de belles heures de gloire, le déclin se profile en 1815 et suivra une fermeture définitive en 1843.

Que reste-t-il aujourd’hui de cette aventure textile ? D’abord un terme générique, celui de toile de Jouy donné à ces tissus imprimés souvent d’une couleur sur fond écru ou bistre avec des scènes champêtres et bucoliques. Des fables, des histoires, des fleurs, mais aussi des motifs exotiques peuplent les créations d’hier et parfois encore d’aujourd’hui.

MANUFACTURE_JOUY

Le musée qui fut celui d’Oberkampf porte désormais le nom de la toile de Jouy et abrite des collections de tissus, de vêtements, du matériel d’impression.

Un lieu à découvrir.

 

C Musée de la toile de Jouy

 

 

 

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