Vers un Orient poétique et inspiré Stéphanie Coudert guide sa collection. Du mot farsi qui signifie perle, essence, Qohr se dessine avec le souvenir d’une créatrice qui a vécu en partie en Iran.
Dans un texte, elle raconte :
« À Téhéran, Farah Diba Pahlavi portait un tailleur Chanel sous son foulard fleuri.
Ma mère une robe plissée Rodier orange au genou, parmi les bédouins et voyageurs d’un road-movie, lorsqu’on traversait le désert de Jordanie pour rejoindre Bagdad. Cet orange corail est devenu mon lien à l’Orient. »
Ce rouge orange, voire coquelicot innerve délicatement la collection. Volumes monochromes, géométrie souple. Effets de drapés, noués et plissés. Liens et noeuds pour attaches en liberté.
D’un geste calligraphié, une écriture perso-arabe et la signature d’un peintre qui a posé ses motifs sur les robes : Jean-Marc Wachter.
L’imagination vagabonde. Des traces d’encre tournent en ronds noirs, danse de derviches ?
Un dragon (mirage dans le désert ?) mêle noir, rouge et blanc dans une harmonie de couleurs d’un maquillage kabuki.
Grand manteau jaune, un rêve.
Une collection empreinte de délicatesse, poétique et aérienne. Lentement, mais sûrement Stéphanie Coudert s’installe en couture en tant que membre invité. Mon coup de coeur de la saison.