Partenaire officiel de Paris Photo, Giorgio Armani y célèbre désormais traditionnellement l’eau. Une sélection de dossiers autour de cette thématique est chaque année présentée au couturier qui choisit les oeuvres qui lui plaisent.
Autour de l’exposition Acqua#5 se profile la notion, parfois joliment floue, de « limite », horizon, corps en plongée, eau /terre, eau/air…
-Débordant les frontières entre installation et photo, l’oeuvre de Graciela Sacco découpe le cliché et le colle en fragments sur des morceaux de bois façon « stèles », le tout posé sur un amas de terre. Entre installation et photographie.
-Debra Bloomfield avec Wilderness compose une surface mouvante, trouble, où la lumière se reflète sur l’eau.
-Joel Meyerowitz, souvent photographe « citadin », a composé une série autour des éléments dont est issue son grand bleu. Il s’est s’attardé sur l’eau bleue d’une piscine juste après le passage d’un corps humain. Lumineuse étendue aquatique dans un camaïeu de bleus ambiance Hockney.
-RongRong &Inri, binôme composé de deux photographes, l’un de Chine, l’autre du Japon. Couple dans la vie, ils ont fondé un centre d’art à Pékin, le Three Shadows Photography Art Center conçu par Ai Wei Wei. Tsumari story, du nom d’un lieu dans la préfecture de Niigata qui peut être complètement isolé en hiver, est une série autour de cet endroit à l’atmosphère hors du temps. Une photo de famille (la leur) avec la mère et ses trois enfants autour d’une pièce d’eau comme un onsen ouvert sur un paysage boisé dans la brume.
Trent Parke est présent avec un cliché de la série The seventh Wave. Corps en apnée sur fond de nuages ; fusion entre mer et ciel, seule l’attitude du corps et les bulles d’air permettent d’identifier l’eau.
JoAnn Verburg compose des diptyques, sa signature en tant qu’artiste. Sa découverte du travail de Giotto en Italie l’a conduite à réaliser la série After Giotto, en référence formelle aux fresques de Saint François d’Assise. Ses deux nageurs en font partie : deux corps partiellement submergés.
Facundo de Zuviria met en scène une mer de nuages en suspension sur une étendue d’eau avec une ligne d’horizon pour séparer la mer du ciel.
Une exposition dans le droit fil des liens entre la maison Armani et l’eau, que ce soit le succès de son parfum Acqua di Gio (L’Oréal) et l’opération « Acqua for life » qui collecte des fonds pour Green Cross International pour apporter de l’eau potable (création de puits notamment) dans des régions qui en sont dépourvues.
Paris Photo au Grand Palais Jusqu’au 16 novembre.