Fan de la ligne artisanale, je suis. J’aime l’idée de la récupération, mais qui ne tombe (sombre) pas dans le baba bobo peace & love. L’artisanal de la maison Martin Margiela s’apparente à la couture avec le travail minutieux des assemblages, de couture des éléments dont chaque modèle indique le nombre d’heures nécessaires à la fabrication. Particulièrement joyeuse et colorée, cette saison rend hommage aux fleurs.
Uns silhouette aux fleurs découpées replonge un peu dans le flower power (boléro 23 heures et pantalon 17 heures). Une robe en tissu imprimé voit son motif prolongé par le biais de paillettes des mêmes couleurs, découpées dans des sacs plastiques, un astucieux travail (71 heures). Une magnifique chemise à fleurs liberty s’étend en volumes et prend une ampleur quasi démesurée (69 heures). Des foulards bandanas s’enroulent en boutons de fleurs cousus et appliqués sur une veste (83 heures). Retravaillées avec un subtil dégradé de couleurs, des guirlandes de fleurs se métamorphosent en un col majestueux (120 heures). Pull torsades en bandanas pour un original travail de tressage (53 heures). Le tissage comme un jeu d’enfants avec des bandes qui se croisent, horizontales et verticales, pour une robe de cocktail au devant plat (106 heures). Une collection inventive et créative.