Trublion de la mode, Jean-Charles de Castelbajac a marqué de son empreinte colorée ses années de mode. Artiste, il peint, il réalise des collages et dessine des anges à la craie au coin des rues de Paris.
Pour l’aéroport d’Orly, il a imaginé une gigantesque fresque visible dans son intégralité depuis fin novembre. 202 mètres de largeur et 17 mètres de hauteur, soit plus de la surface de 16 terrains de tennis !
Pour l’artiste : « Il y a ce mystère, cette cristallisation hors temps, ce sentiment de passage en tout aéroport. La force d’Orly Sud c’est la force de la mémoire. Celle des années 60 où j’ouvrais mes yeux d’adolescent affamés d’images sur le monde nouveau. L’oeuvre d’Henri Vicariot est palatiale. J’aime tant sa grande galerie des glaces, ses terrasses et toute la poésie qui se dégage de cette émouvante porte vers le soleil ».
Pour thème de la fresque, des histoires de voyageurs ordinaires contées par des passagers et que Jean-Charles de Castelbajac a choisies ainsi celle d’un grand–père qui vient chercher son petit fils arrivant de la Réunion.
Une nouvelle façon de voir un aéroport dont le lieu incarnait une architecture d’avant-garde dans les années 60 et fut notamment magnifié par le film de Chris Marker. Incroyable diaporama de photos en noir et blanc, suspense de science-fiction, Le Jetée bouleverse la notion de temps. Ce film mythique fut revisité par Terry Gilliam et son Armée des douze singes.
Avec Jean-Charles de Castelbajac, désormais Orly est sous le signe de la couleur avec en majeurs les primaires et le vert.
C Guilhem de Castebajac