Brise marine et embruns pour le défilé Jean Paul Gaultier dans une ode à la Bretagne. Coiffes architecturées en dentelles de cheveux, avatar bigouden ou casquette de marin en goguette.
Collants à rayures d’une Bécassine marine qui du bleu peuvent passer au rouge.
Aux pieds, une chaussure dérivée du sabot. Vivifiant, l’air marin oblitère de rayures la collection et donne des allures de vacances couture à l’emblématique signature Gaultier.
Manteaux superbes, caban d’hiver.
Broderies, jeux de transparence, guipure. Un motif fougère suggère la forêt de Brocéliande. Le doré se pose, effet feuille d’or, alchimie.
Les jupes tournent en rond, circulaires, géométriques, mènent la danse.
Après les références musicales portuaires et mélancoliques (Renaud, Brel…) un concert de musique bretonne avec les musiciens de Bagad Pariz sur podium pour inciter à la gavotte, au passepied ou culminer dans un réjouissant et drôle In the navy. Quant aux noms des modèles, ils sont travaillés en références locales et humoristiques : Becassine c’est sa cousine, Chou-chen-chic, Pardon, Armor Luxure, Biniouse, Le cas Bik, La Mousse tique, Kreiz Ker…  Pas l’ombre de l’Ankou et une mariée vêtue de peaux de bêtes.
Au-delà du folklore breton, une très belle collection.
Photos Patrick Stable.