Impressionnant, grandiose, le défilé Chanel met cette saison la barre encore plus haut dans le spectaculaire. Dans la nef du Grand palais, une gigantesque mappemonde (en caoutchouc ?) symbolise la terre, continents semés des initiales CC, là où la marque est présente. Et pourtant elle tourne, sur elle-même, tandis que le podium ajoute des cercles concentriques où les mannequins défilent. « Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie » disait Truffaut (L’homme qui aimait les femmes). La citation va bien au défilé. En bottillons ou en cuissardes et très tweed, les mannequins tournent autour du globe.
Dans un effet de trompe-l’’oeil, le tailleur est robe. De petites jupes plissées, un look de patineuse. Les pans de certaines vestes sont asymétriques ou arrondis, relevés et attachés de boutons « planisphères ». Pour le soir, de longues robes en organza posées sur des mini-jupes. Des matières classiques : drap de laine, tweeds, mousseline mais aussi néoprène en touches sur les ourlets. La collection se décline autour d’une palette de gris multiples entre le noir et le blanc, signature de la maison. Quelques touches de couleurs s’invitent… En accessoires, petit bonnet de fourrure un peu perruque et le mini sac, mappemonde.
Citadine du monde, la globe-trotteuse Chanel.
Et un maquillage d’éclats brillants sur les paupières.