
Déconstruction clame l’intitulé de la collection Jacquemus qui multiplie les références, les clichés comme dans un jeu de piste. Le vêtement se découpe, se déstructure et se reconstruit en assemblage. Puzzle d’une veste scindée en deux matières et reconnectée de noeuds blancs.

Des carreaux B & B (Barbès & Burberry).

Découpes géométriques, formes biomorphiques s’enchevêtrent, s’agrègent. La palette de couleurs s’est agrandie, mêlant tons sourds et vifs : l’éclat d’un jaune poussin, la douceur d’un bleu ciel, le calme poussiéreux d’un kaki…
Dans les inspirations, sans doute des réminiscences qui peuvent faire penser à Comme des garçons, d’autres à Martin Margiela ou encore Ann Demeulemeester (amazone ?) ; mais le mélange est personnel, ludique, frais et joyeux.
Les épaules sont exacerbées, au-delà des années 80. Tombantes, les manches démesurées dépassent des vêtements. L’asymétrie est un jeu d’enfant sur taille menue. Une jolie idée de vêtements quasi suspendus avec des bretelles en apesanteur, lévitation de mode.


Gros boutons sur vestes oversized.

Mise à carreaux de multiples tartans.

Bustier décolleté sur un sein pour nouvelle amazone.

Jeux de caraco en « sur » vêtement.

Sacs en bandoulière aux formes biomorphiques esprit Hans Arp, les haricots magiques de Jacquemus.

Photos Shoji Fujii