
Monolithique et monochrome, la collection des Viktor & Rolf se découvre entre cubisme et surréalisme. Dans la transposition des volumes est donnée à voir, de façon cubiste, une réalité que l’oeil ne peut percevoir. Les demoiselles ont quitté la vitrine d’Avignon pour se transformer en 3D.

En demoiselles d’Amsterdam ?

Sculptures en mouvement, enveloppes architecturées, le corps est mis à distance. Avec pour point de départ la simplicité d’un polo qui se déploie, le vêtement prend du volume, compose des angles tandis que s’ajoutent en relief des motifs de bouches, d’yeux (un corps morcelé et surréaliste).


La collection va crescendo, débute légère et finit par oblitérer le corps, le masquant, l’engloutissant sous une forme immaculée.

Ne reste que deux jambes sur Dr Martens pour mouvoir le vêtement.

Sculptures hybrides et burlesques, costumes de scène théâtralisés pour un nouveau Bauhaus.

Entre art et mode, une couture cubiste, poétique oeuvre au blanc.
PHOTO S © TEAM PETER STIGTER
SPRING/SUMMER 2016