Ambiance disco de fête sur le podium de Manish Arora où les nouvelles gypsy queens partent à l’aventure dans un mélange de bohémienne mâtinée d’Indienne.
Le créateur s’est entouré de références glamour : Diana Ross, Grace Jones ou Bianca Jagger. Chatoyantes et vives, ses couleurs évoquent l’Inde et l’opulence des tenues d’apparat avec paillettes et broderies exubérantes. Bunnyla, héroïne imaginaire, est prête à faire la fête, à conquérir la ville lumière.
La robe s’ouvre et se déploie, paon psychédélique.
Détails enfantins de mascottes, poupées, gris-gris pour sacs ludiques. Noué, le foulard façon gitane est agrémenté de sequins.
Jupons à étages pour danse sous les étoiles. Motifs quasi psychédéliques, noeuds, franges, fleurs, arabesques…
Folklore, humour, brillance pour un savoureux esperanto de la mode.
Pour combattre la pollution de l’air, Manish Arora a signé un partenariat avec Vogmask pour habiller de fantaisie des masques destinés à filtrer les particules.
C Yannis Vlamos
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Vers un monde de couleurs poétique et magique portent les défilés de Dries Van Noten. Maître dans la composition des harmonies, le créateur belge mêle éclat de brillances à la sobriété de couleurs sourdes.
Dans cette collection flamboyante se pavane le rose fuchsia, quasi shocking, vedette notamment des chaussures surcompensées façon socques japonais. S’invite un sur soutien-gorge sur les vêtements mettant l’accent sur une féminité discrète mais affirmée. Gainés de « tatouages » les bras jouent la seconde peau avec délices.
Paillettes, sequins, rubans, ruchés, transparences, les propositions sont multiples. Moisson de broderies toujours éclatantes, aux motifs de végétaux et arabesques.
Formes amples de vêtements chamarrés.
Un zeste de masculin féminin où le pantalon joue l’ampleur.
Pour accompagner le défilé, une musique live du Balanescu Quarter (deux violons, un alto et un violoncelle) qui réinterprétait notamment Kraftwerk.
Une parenthèse enchantée où le vêtement est simplement beau, hors de l’accélération factice du temps. Le rose c’est la vie.
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Pour la deuxième fois dans le calendrier officiel défilait la Danoise Anne Sofie Madsen. Les trenchs (mastic, beige) jouent l’ampleur, la démesure, voire la déconstruction. Le corset est réinterprété et joue le laçage pour effeuillage.
En superpositions, l’organza dans un souffle de légèreté. Universalité du denim.
Broderies, incrustations de formes géométriques, jupe « bijou ». Latex, brillance.
Un revival des années 60 avec des modèles en anneaux et un semis de fleurs, le tout accompagné de la vision d’un mannequin aux allures de Peggy Moffitt ; le passé du futur.
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Dans un lieu à l’allure de chapiteau de cirque déboule une énorme sphère de tissu rouge. Vêtu d’une chemise blanche, un enfant pousse et roule la sphère de chiffons.
Simon Porte Jacquemus confirme son talent pour les présentations avec sa collection intitulée Nez rouge. L’enfance n’est jamais loin dans sa sphère. Poétique, la collection joue la construction, la déconstruction, le puzzle, l’asymétrie.
Les bandes de tissus, les attaches, les liens… La gamme de couleurs se cantonne au bleu, au blanc et au rouge.
Seul imprimé, la fine rayure des costumes masculins.
Passe un cheval blanc qu’accompagne le créateur, Crin Blanc de la mode. Et revient une série de modèles. Majeure, la chemise blanche est revisitée, déstructurée, mise en boule.
Patchwork de tissus aux formes géométriques pour biomorphisme façon Hans Arp.
Trompe l’oeil d’un vêtement aux contours dessinés à la « craie ».
Ronds rouges, bandes bleues, ponctuations de Pierrot Lunaire : « Mais le seigneur à blanche basque Laissant le rouge végétal… Nouant sa jupe sur ses hanches… » La mode est un joyeux terrain de jeux pour le Pierrot Jacquemus.
C Modèles Shoji Fujii
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Mystère mystère. Le défilé Anrealage s’inscrit une nouvelle fois dans la technologie. Sous les effets des flashes, les tissus changent de couleurs et passent du noir au blanc et vice versa.
Une collection « Reflect » qui donne à voir l’invisible à l’oeil nu. Avatar d’une robe blanche à imprimés op en noir et blanc, carreaux ou chevrons.
Variations autour de robes aux formes géométriques travaillées. Construction en pliage, à effet quasi origami. Art de la métamorphose pour que la mode enfin soit en phase avec son époque. Oeuvre au noir pour que la lumière soit et que les motifs surgissent via les éclairs des flashes avec un final haut en couleurs.
Une collection où le téléphone numérique était « obligatoire » pour saisir la dimension de la performance. Et, pour prolonger l’expérience sensorielle de la collection, la bande son était diffusée par casque. Voir l’invisible dans le mystère de la chambre noire. Une nouvelle réalité, augmentée.
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Prix du jury à Hyères en 2011, Léa Peckre figure désormais dans le calendrier de la mode à paris. La créatrice a choisi pour source d’inspiration les paysages du film Dune (David Lynch). En route pour Arrakis et son paysage désertique peuplé de Fremen. La collection oscille entre l’opaque et la transparence.
Le corps se voile et se dévoile au gré des mousselines légères. Jeu d’attaches à empiècements géométriques. Un zeste d’asymétrie. Demi robe noire en oblique sur chemise blanche. Beau travail de plissés en tissus gris perle, olive et noir, marquetterie de tissus.
En accessoires, bijoux de bouche ethniques, pour tribus citadines.
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