Vers un monde de couleurs poétique et magique portent les défilés de Dries Van Noten. Maître dans la composition des harmonies, le créateur belge mêle éclat de brillances à la sobriété de couleurs sourdes.
Dans cette collection flamboyante se pavane le rose fuchsia, quasi shocking, vedette notamment des chaussures surcompensées façon socques japonais. S’invite un sur soutien-gorge sur les vêtements mettant l’accent sur une féminité discrète mais affirmée. Gainés de « tatouages » les bras jouent la seconde peau avec délices.
Paillettes, sequins, rubans, ruchés, transparences, les propositions sont multiples. Moisson de broderies toujours éclatantes, aux motifs de végétaux et arabesques.
Formes amples de vêtements chamarrés.
Un zeste de masculin féminin où le pantalon joue l’ampleur.
Pour accompagner le défilé, une musique live du Balanescu Quarter (deux violons, un alto et un violoncelle) qui réinterprétait notamment Kraftwerk.
Une parenthèse enchantée où le vêtement est simplement beau, hors de l’accélération factice du temps. Le rose c’est la vie.