Oxymore dit Yiqing Yin pour définir sa collection. En jeux de mots, les contraires s‘épousent dans une gamme de couleurs sourdes où le gris sourit.
Après plusieurs saisons où la créatrice plongeait dans un monde onirique peuplé de créatures imaginaires avec des vêtements complexes, très retravaillés, elle choisit cette saison d’effectuer un virage, mais en douceur. Le corps est mis au centre de la création et le vêtement s’articule autour, l’enveloppe, l’enrobe. Des plis précis, des drapés flous, mais maîtrisés. Soie liquide, soie lavée, fluidité des matières. Mais aussi tissus plus bruts où l’esprit du tailleur masculin est déconstruit, bousculé, chaviré. La féminité partout se dessine, s’impose. Dans un modèle seconde peau au tatouage tribal le noir le dispute à la transparence.
Tissus dévorés, drapés subtils. Èlégance, féminité, une très belle collection.