Noir c’est noir. Variations autour d’un même thème, d’une non couleur obsédante, jonglant entre brillant (niger) et mat (ater). Le noir est mis. Douceur du velours, laque des vinyles, mais aussi rugueux, reflets irisés, broderies, paillettes, sequins, fourrure… Les textures s’imbriquent dans une architecture complexe. Assemblage à partir du cercle, déconstruction en patchwork, asymétrie, superpositions, juxtapositions… Des ronds, des volants, empiècements géométriques. Juste une touche de blanc, en contrepoint.
Du cercle naît un monde de ténèbres unissant transparence et opacité.
La cape tourne en rond, se redécouvrent duffle-coat et blouson. Le cercle devient cylindre et boudine la doudoune.
Les anneaux concentriques se décentrent. Carrés, rectangles, collage cubiste monochrome. Et si le noir n’est plus LA couleur de la mode, la collection de Junya Watanabe le remet à l’honneur dans un magnifique champ du signe.