Think pink ! Zahia (Dehar) a choisi sa couleur, son clan, celui du rose : rose bonbon, rose Lolita. Depuis trois saisons, son nom s’inscrit dans le milieu de la mode avec des défilés en off de la couture, mais autour de la lingerie.
Pour la dernière collection, le Palais de Tokyo s’était transformé en campagne bucolique, parterres de verdures, gloriettes, ferme (hommage à Marie-Antoinette ?) avec quelques animaux et leurs cris en ponctuation sur la bande son.
Des dessous coquins, des robes tabliers, du raphia pour amplifier l’idée de campagne, du vichy rose et blanc… Le printemps-été célèbre « La saison des fleurs » avec une multitude de fleurs brodées : marguerites, fleurs des champs, boutons de rose (travail artisanal et manuel). Une touche d’animalité avec des ajouts de plumes et ailes de papillon. Souriante poupée, Zahia assure le final, en majesté avec un agneau dans les bras, dans une carriole couverte de fleurs (forme de coeur) et tirée par un cheval.
Si les collections de Zahia sont des modèles « haute couture », le prêt-à-porter sera lancé à l’automne. Le fonds hongkongais First Mark Investments finance le développement de la marque et annonce qu’une partie de la fabrication du haut de gamme sera française avec Les Atelières où travaillent d’anciennes couturières de Lejaby. La gamme plus accessible sera, elle, fabriquée au Maghreb.
Toujours dans l’actualité, Zahia annonce un projet de livre pour enfant et est l’héroïne d’un documentaire : Zahia de Z à A réalisé par Hugo Lopez. Visage mutin, yeux ourlés de faux-cils papillonnants, mini-robes, talons hauts, Zahia traverse sa nouvelle existence à petits pas. Chez elle, un tapis en forme de serpent orné de coeurs (love snake) mène à la chambre. Dans sa salle de bain, une baignoire en forme de coeur « comme celle de Jayne Mansfield ». Pour son portrait par Pierre et Gilles, elle pose sur un escargot géant. Elle répond aux questions sur l’épisode qui l’a rendue célèbre. Elle explique le design de son logo ou le Z épouse les courbes de son corps… Elle évoque le rose : « J’ai toujours adoré le rose… le rose peut être chic aussi ». Elle valide les modèles comme la robe « cup cake » qui la met de bonne humeur, mais elle fait refaire la mariée… Ce qu’elle aime chez elle : ses fossettes. Elle aime son corps, le compare à sa collection de statuettes, parfait; mais elle s’imagine à 80 ans, avec la même figurine, pleurant sur son apparence évanouie… Dans son discours, elle rêve d’un homme idéalisé, courtois… Chaque matin, elle consacre trois heures à sa mise en beauté. Invitée au défilé couture de Jean Paul Gaultier, elle est VIP au premier rang et star dans la rue. Le quart d’heure de célébrité fait pour elle des heures sup.
Photos Dominique Maître