Amyris

 

Pour célébrer le 25 décembre, j’ai choisi un nouveau né de l’année 2012, le duo Amyris, composé par Francis Kurkdjian. S’il doit sa renommée au Male (sans accent) de Gaultier, il est aussi l’auteur de nombre de parfums remarquables : L’Eau noire chez Dior (déjà dans ce calendrier), Rose barbare pour Guerlain, le Narciso Rodriguez For Her avec Christine Nagel, l’Iris nobile d’Acqua di Parma avec Françoise Caron… Aujourd’hui Francis Kurkdjian est parfumeur chez Takasago.

Sous son nom, il a eu l’audace et le courage de lancer sa marque. Dans la Maison Francis Kurkdjian, j’aime l’esprit de  son Aqua Universalis, l’Absolue du soir et un Oud magnifique, sans oublier d’exquises bulles de savon…

Amyris, le petit dernier, en duo, « entre résine et rhizome », répond à mes goûts pour les odeurs balsamiques et à une grande tendresse pour l’iris. Amyris se définit joliment avec «  la tête en Jamaïque et le coeur à Florence ». Le point de départ est le bois, l’arbre amyris avec une résine douce aux accents poudrés que vient mettre en résonance l’iris. Floral boisé et lumineux, le féminin joue en tête des notes hespéridées qui, vite, s’effacent au profit d’un coeur amyris avec bel iris de Florence et fond vétiver Haïti, ambre et muscs. L’Amyris pour homme (mon préféré) est un boisé aromatique frais. Romarin du Maroc, mandarine de Sicile, amyris de Jamaïque, iris de Florence, fève tonka du Brésil, bois… Au final, une douceur veloutée, délicieusement enveloppante.

Après un premier souvenir mémorable autour d’un masculin que j’avais négligemment qualifié de « classique », les rencontres avec Francis Kurkdjian se sont chargées, au fils du temps, d’amitié, de discussions. Ainsi sur un sujet qui me tenait particulièrement à coeur autour d’une idée d’anti-parfums imaginaires (paru dans CB News), il m’a joyeusement aidé à trouver les pistes olfactives avec Mathilde Laurent. Pendant sa découverte d’une boîte où j’avais mis un morceau de fourrure, du chocolat, des algues, des mots…, c’est un téléphone qui m’a appris que j’avais un prix Jasmin (pour « Et si le noir avait une odeur…”). Et c’est surtout un trésor caché : un merveilleux cadeau et ce n’était pas Noël. Une histoire particulière, un somptueux présent comme on en a dix dans une vie : « Antichambre de la mort » pour moi, rien que pour moi, une tubéreuse, fatale.

 

 

 

Naissance : 2012

Papa : Francis Kurkdjian.

Famille : Pour elle : floral boisé

Pour lui : Boisé floral

 

Une boutique Rue d’Alger et corners dans les grands magasins (notamment Le Printemps).

 

 

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