Junya Watanabe

Radical toujours, une histoire, un choix, une direction et des variations… L’été 2013 de Junya Watanabe semble téléporter dans le futur avec la couleur argent des coiffes tandis que le vêtement joue la combinaison de spationautes de la mode à l’allure sportive. Des couleurs vives, des découpes dans un esprit anatomique… Des bottines imposantes aux pieds et le visage maquillé d’un blanc d’outre-monde. Matières technologiques pour les blouses, les jupes, qui semblent se redessiner de « flammes » graphiques.

Vif argent pour une robe, une pointe d’asymétrie, des caleçons de cycliste… Bicolore à l’honneur et tissus techniques. Un nouveau monde.

 

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Yohji Yamamoto

Fidèle au noir des années 80, Yohji Yamamoto le revisite sans cesse, en robes, en vestes… avec des touches d’asymétrie, des jeux de drapés. Mais l’été 2013 sera aussi sous le signe de la couleur avec, à foison, des tons vifs, le rouge bien évidemment, mais aussi du rose, du kaki (très joli passage de filles en combinaisons d’aviateurs).

Parfois les mannequins  défilent en groupes, bouquets de couleurs. Là, une rayure marine, bleu-blanc, rouge-blanc et des transparences vaporeuses pour vacances en bord de mer.

Yohji Yamamoto va jusqu’à utiliser le mot « sexy » pour sa collection. Accessoires surdimensionnés, colliers en tissus, Une bande son très française avec les chansons de Jane Birkin.

 

 

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Maison Martin Margiela

Sous le signe du blanc, la signature maison discrète, mais remarquable, MMM avait fait recouvrir le décor opulent de l’Hôtel Berryer de plastique blanc du sol au plafond (un travail d’artiste). Dans le ventre de la baleine blanche, des gradins blancs et des journalistes. Un décor minimaliste et une gamme de couleurs sobres pour le défilé. Une silhouette graphique, épurée, mais qui n’hésite pas à dénuder les épaules ou à ouvrir les jupes de longue fentes, radicales et … « sexy » dans le dos. Du féminin aux réminiscences masculines, l’un est souvent l’autre. Des formes géométriques bien dessinées, des coupes strictes et du long, notamment dans de magnifiques grandes robes, amples.

Si la distance avec le corps a droit de cité, une touche de féminité avec un bustier noeud. De l’asymétrie, de l’oversized, des épaules marquées, les codes MMM sont toujours là.

 

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Anne Valérie Hash

Cette saison en prêt-à-porter, Anne Valérie Hash s’approche au plus près du corps, jouant la féminité, en fluidité. Vêtements bustiers suspendus, sans la moindre bretelle, épaules dénudées,effet  graphique. Des matières légères et des couleurs douces dans une gamme pastel : rose, corail, beige… Intitulée « Nude electric », la collection fait la part belle au « chair »  sans oublier la signature masculin-féminin et le travail des drapés. Délicatesse.

 

 

 

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Issey Miyake

Chez Issey Miyake, la technologie est toujours en pointe. Si l’idée de départ est poétique : « la magnificence de plumes exotiques… dans le reflet d’une eau miroitante », sa transposition en imprimé est le fruit d‘un procédé d’impression novateur et double-face. Les couleurs se multiplient, créent des contrastes, se zèbrent… toujours graphiques. L’utilisation du pli ajoute aussi des découvertes dans un monde d’illusions optiques sans oublier le défilé qui prend des libertés avec la rectitude du podium en demandant aux mannequins de zigzaguer dans un très joli mouvement. Rayures, bandes, quadrillages, effets op… la géométrie est à la fête.

Un autre effet technique a été appliqué à des tissus qui se rétractent à la chaleur. Très belle et très joyeuse collection.

 

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Manish Arora

 

Retour aux sources pour Manish Arora dont le défilé emporte au loin, vers son pays natal : l’Inde. Le raffinement des costumes féminins, le souvenir de l’enroulement des saris et les broderies se ponctuent avec éclat de glam bollywoodien, mais dans une palette étonnamment discrète : rose, vert pâle, beige… Une collection délibérément ornementale (avec aussi sa collaboration pour un fabricant indien : Amrapali).

La jungle des maharadjahs n’est pas loin ; rugissent les imprimés panthère, l’esprit fauve.

L’ajout de sequins vient semer éclat et brillance. Effluves indiens, mais silhouette aussi contemporaine. Coton, soie et touches d’or. Des pièces du vestiaire indien aux noms exotiques : kurtas, angrakhas, Rajasthani blouses, churidars… Une collection hommage qui emporte sur les rives du Gange, délicat feu de Bengale.

Photos Yannis Vlamos

 

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Rue du Mail

La collection de Martine Sitbon pour Rue du Mail (son adresse et sa marque) débute dans un univers très op. Le noir s’oppose au blanc en contraste, graphique, avant de passer aux couleurs vives et psychédéliques d’un monde résolument pop. Découpes, superpositions, géométrie dans des formes de robes assez simples, quasi minimalistes. Les tissus se découpent au laser, multiplient les effets géométriques, des ronds, de l’ « op » et de la « dentelle ». Magnifique « robe » plastifiée avec motif noir imprimé sur la transparence.

Après les ronds, les pois, dans un jeu graphique, la couleur surgit en bouquet psychédélique. Les tissus à reflets brillants ajoutent un effet cinétique. Rose, orange… une touche de rouge aux allures florales… pour un bel été.

 

 

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Peachoo + Krejberg

Le duo Peachooo (Datwani) et Krejberg (Roy) a multiplié les superpositions de matières différentes, jouant sur les longueurs, l’asymétrie. Du noir et du blanc en majeur avec une touche de cuir en bustier à sangles, aux découpes quasi anatomiques.

La féminité se teinte de dentelles. Le cuir masculinise. Très beau motif de carreaux asymétriques noir sur noir façon peau de crocodile.

Jeux de drapés, motifs noir / blanc façon zèbre. Sur le visage, des masques recouverts de broderies brillantes oblitèrent le regard.

 

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Alexis Mabille

Ex fan des sixties, Alexis Mabille remet à l’honneur le vichy (souvent associé à Brigitte Bardot, aux carottes et à d’autres…). Revisité, le vichy prend un coup de jeune mixé à d’autres matières. Du vichy rose, du bleu et du noir mixé avec du coton, des dentelles. Dans la collection se redécouvre le goût du créateur pour le masculin-feminin dans des tailleurs pantalons. Des superpositions de tissus se jouent de transparence, se féminisent de touches de dentelles.

Un petit côté rock, noir des blousons et glam satin rose. Une petite touche du leitmotiv noeud, mais à dose homéopathique, notamment dans les sacs, accessoires.

 

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