Magnifique, mythique, à l’heure tranquille où les lions vont boire (Victor Hugo), une fragrance crépusculaire, un grand parfum dont Guerlain célèbre, sans une ride, le centenaire. De ce moment troublant où le jour disparaît, où la lumière s’estompe naît L’heure bleue. Sous le pinceau de Claude Monet, la cathédrale de Rouen capture ce temps. Passionné par l’Impressionnisme, Jacques Guerlain choisit de composer sa fragrance par touches, comme un artiste, et de la travailler en pensant à son épouse, Lily. « C’est l’heure incertaine… » disait-il et il en fit une merveilleuse composition. Une touche de fraîcheur en tête avec la bergamote et une pointe d’anis sur un coeur d’une florale opulence : oeillet, néroli, héliotrope, rose, tubéreuse, iris, violette. Et, sans doute pour la première fois en parfumerie, l’utilisation des aldéhydes. En fond se pose la « guerlinade « douce et suave à sillage marqué qui signe les parfums Guerlain et se compose notamment de musc et vanille. Avec ses volutes, le flacon prolonge l’esprit de l’art nouveau et se coiffe d’un bouchon en coeur. Depuis cent ans, L’heure bleue incarne une des grandes créations de Guerlain et aussi de la parfumerie du XXè siècle. Pour célébrer ce centenaire a été imaginée une édition d’exception en cristal de Baccarat et un travail de coloration en bleu du flacon historique quadrilobé d’un format imposant (490ml) avec un bijou signé Gripoix et un écrin rebrodé par Lesage.
Un grand parfum.