Noir c’est noir, c’est autour de cette couleur que s’est dessinée l’exposition consacrée à Cristobal Balenciaga (1895-1972). Passionné de mode, le couturier avait assemblé une collection que sa famille a légué au Musée Galliera. Habits du passé, des XVIIIe et XIXe siècle, avec les structures rigides comme les baleines qui maintenaient avec élégance le corps des femmes. Dans un style hispanisant, des boléros de velours, mantilles de dentelles, costumes de danse… Ces pièces du passé sont présentées avec les modèles du couturier, célèbre pour son sens de l’architecture du vêtement.
Robe du soir A/H 1967
La scénographie reproduit l’esprit des réserves du musée Galliera avec ses « compactus », mobilier pour archives, avec ses tringles, ses tiroirs où les objets sont à l’abri. Dans une sorte de musée imaginaire de la mode, le visiteur découvre, comme un privilégié, les pièces que le couturier aimait, qui l’intéressait et celles qu’il a créées.
Vêtements de la vie de tous les jours, robes d’apparat, mais aussi costumes régionaux, habits religieux, mémoire de vies passées. Pour la partie couture, des dessins, croquis, et aussi les fameuses capes de Balenciaga, ses manteaux à volumes, ses robes d’une élégance absolue…
Collection Balenciaga Taffetas surpiqué
Des mises en parallèle, des points de rencontre… Ainsi un boléro de passementerie du début du XXè siècle et un ensemble de Balenciaga de 1949 avec une petite veste façon boléro sur robe drapée. Ou encore des détails de broderie (maison Hurel pour Balenciaga) et la broderie d’une veste d’un ballet andalou.
Balenciaga 1943 Boléro d’homme. Espagne XIXé s.
Coll. Balenciaga. Entrelacs de passementerie et perles de jais.
Mais, noir c’est noir, passe un joli voile de mélancolie.
Les Docks Cité de la mode et du Design Jusqu’au 7 octobre.