La jeune Japonaise a choisi de continuer son histoire d’opposition entre noir et blanc. Majeur, le blanc est entouré, décoré, souligné de motifs noirs graphiques. Des silhouettes parfois un peu collégiennes (cols blancs) comme dans la très jolie robe bleue à gros boutons blancs, nouveau Pierrot au féminin.
Le blanc des grandes chemises, des pans de tissu flottant s’oppose à la rigueur du noir qui construit les vestes, les pantalons. Tandis qu’une jambe se gaine de blanc, l’autre s’habille de noir, effet op. S’ajoute le rouge en maille ajourée un peu destroy et une nouvelle partition en rouge et noir.
Une pointe de punk souffle aussi sur la collection amplifiée par le choix de mannequins à piercing, tatouages ou cheveux teints de rose. Des résilles, des zips broient le noir. Le jeu de masculin féminin, éternel retour, avec queue de pie. Et une pointe de doré et de bleu vif pour un final plus glam.
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Marcel Marongiu pour Guy Laroche habille sa citadine avec détermination. Les matières mêlent un côté fluide, souple à la rigueur du cuir. Bel imprimé photo de « ville » sur tissus en transparence et graphisme d’abstraction géométrique jaune et gris. Des robes en superposition de « marcels », des jeux de drapés, une pointe d’asymétrie sur palette multicolore de rose, pistache, kaki, jaune… Joli manteau caban blanc avec une attache. Froufrous de mousseline pour final habillé.
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S’il appartient sans doute à la famille radicale ou cérébrale de la mode, Damir Doma lui insuffle aussi poésie et élégance. Empreinte de douceur, la collection s’anime d’influences ethniques voire tribales. Les formes amples, enveloppantes se laissent joliment aller au non fini, bord franc, effiloché. Quand les formes amples s’oublient et que le travail sur le drapé se pose, la féminité l’emporte.
La gamme de couleurs est sourde : du beige avec des éclats de moutarde, le kaki ne fait pas la guerre, un bleu sombre, un gris perle. Des touches d’or en plastron, en détails, donnent un coup d’éclat, de brillance. De hautes spartiates nouées, un travail sur le plissé, des jeux de superpositions sur les différentes longueurs, l’opposition d’opacité des matières…
Poétique, une très belle collection.
J’achète le grand manteau blanc, cocon.
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