Irving Penn

 

 

Grand parmi les grands photographes, Irving Penn a posé son empreinte sur des natures mortes d’une simplicité, d’un raffinement magnifique, sur des portraits inoubliables, sans oublier son travail autour de la mode et en particulier les créations d’Issey Miyake.

 

Sa première couverture pour Vogue fut une nature morte, il devint ensuite un photographe régulier du titre, multipliant les séries de mode, toujours en studio.

De sa « rencontre » magique avec Issey Miyake sont nées des séries, des livres sans que l’un ne travaille directement avec l’autre, mais avec un intérêt et un respect mutuel.

Aujourd’hui à Tokyo le 21_21 Design Sight Museum rend hommage, en montrant le travail réalisé avec les modèles d’Issey Miyake, à Irving Penn. Si l’un n’assistait pas aux défilés, l’autre ne venait pas aux prises de vue pour laisser toute liberté de création. Une sélection de modèles était faite à Tokyo et envoyée à New York, la collaboration commença en 1987, Irving Penn avait déjà 69 ans et dura jusqu’en 1999. Collaboratrice d’Issey Miyake, Midori Kitamura assistait aux prises de vue qui se passèrent en silence. La même équipe travailla pendant toutes ces années John Shag pour la coiffure et Tyen pour le maquillage. Le titre de Visual dialogue pour cette exposition exprime la rencontre entre les deux, essentiellement « visuelle ». Le poster de l’exposition reprend un demi coquelicot et un vêtement de Miyake. 250 photos pour comprendre la lecture du travail du créateur japonais par Irving Penn. Un format parfois de plusieurs mètres de haut et une succession d’images originales, fortes, poétiques pour signer une des plus belles rencontres entre mode et photographie.

En novembre chez Christie’s vont être mises en vente plus de 50 photographies issues d’une collection. De quoi sans doute avoir la confirmation de la cote de cet incroyable talent avec une estimation globale d’1,6 million d’€. Une vente dont les bénéfices sont destinés à Médecins sans frontières. Un tirage de Lisa Fonssagrives (son épouse) dans sa robe arlequin est estimé à 200.000 euros.

Harlequin Dress 1950  C Conde Nast Publications

Pour ses portraits, si Irving Penn a conservé la personnalité du modèle qui pose avec ses propres vêtements, il a toujours choisi de l’installer dans un coin de son studio de New York. « J’ai préféré me confronter uniquement à la personne elle-même loin des accidents de la vie quotidienne, portant ses propres vêtements et bijoux, isolée dans mon studio… Eloigner les modèles de leur environnement naturel et les installer dans un studio face à l’objectif, n’avaient pas seulement pour but de les isoler, cela les transformait. » Parmi les portraits figurant à la vente : Marlène Dietrich, Jean Cocteau magnifique, Truman Capote, étonnant.

Truman Capote 1948 C The Irving Penn Foundation

 

Les deux événements Irving Penn : Exposition à Tokyo jusqu’au 8 avril et vente à Paris le 12 novembre chez Christie’s.

 

Corset Karl Lagerfeld pour Chanel. 1994 C Condé Nast Publications.

 

E,n haut :

Poppy 1968 C The Irving Penn Foundation

 

 

 

 

 

 

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