Loin de ses noeuds, du masculin-féminin Alexis Mabille avait choisi pour thème les fables. Réinterprétés avec humour, les animaux dignes de la Fontaine s’incarnaient en silhouettes féminines et mutines. En fourreau à dentelles, la cigale cheminait avec la fourmi. Une cigogne avec une tunique rebrodée façon plumage s’avançait avec de longs gants boutonnés couleur « pattes de cigogne ». Majestueux le cygne se découvre avec une collerette d’organza oversize. Le renard mêle la laine à des queues de renard.
En queue de pie la pie tandis que l’aigle joue les franges. Tacheté, le léopard se mouvait, félin.
La tortue avait pour carapace couture un paysage d’écailles composé d’un origami de soies dégradées. Le fredon bourdonnait entre lurex bronze et noir. Imposante, la grenouille s’habillait d’un origami de soie dégradé de verts presque malachite. Une couture zoomorphique en clin d’oeil.