Coca CoLagerfeld

 

 

Avec une silhouette désormais light, Karl Lagerfeld habille la dernière livraison des bouteilles de Coca Cola. Après une première version en 2010, le créateur signe aujourd’hui trois nouvelles bouteilles aluminium colorées et très pop  imaginées pour les trois héroïnes égéries de Coca-Cola Light.

Pour Bernadette (elle est très chouette), une bouteille qui se définit comme « romantique et moderne » avec des pois gris métallisé sur un fond métal. Pour Eléonore, des effets quasi psychédéliques se déroulent en spirale zébrée rose sur fond blanc. La troisième est pour Irène, plus rock, avec des étoiles noires façon clous sur fond métallique. Les trois motifs ont été placés sous l’ombre tutélaire, en silhouette, de K. L.

 

 

Numérotée de 1 à 3, la collection est aussi interprétée par  trois mannequins réels : Coco Rocha, Heidi Mount et Jeneil Williams. Un effet mode et collector pour le prix d’un drink, Karl L. en prime.

 

Création, direction artistique, production et campagne publicitaire par Wolkoff et Arnodin.

 

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Lacroix 1664

 

Si le nom de Christian Lacroix est à jamais inscrit dans l’histoire de la mode en France, le couturier protéiforme a aussi souvent associé son nom et ses talents (dessins notamment) à d’autres secteurs. Les illustrations d’un dictionnaire Larousse, un TGV, des uniformes, la décoration d’hôtels…

Pour la bière 1664, incarnant le « Goût à la française », les Brasseries Kronenbourg ont choisi Christian Lacroix, un créateur « à l’élégance typiquement française ». Le couturier a imaginé « traduire les chiffres de 1664 en des formes originales ». Il a composé un décor, des dessins avec des couleurs très cocorico autour du bleu, du blanc, du rouge et d’une touche de noir. Deux nouvelles boîtes collectors, des verres, des sous bocks, des décapsuleurs… Le tout à partir des dessins de Christian Lacroix, fantaisie colorée où se redécouvrent notamment des monuments historiques parisiens comme la Tour Eiffel, le Sacré Coeur, la Colonne Vendôme… Le bleu nuit se zèbre d’éclats rouge et blanc, le rideau se lève sur Paris et la France.

En 1664 Jérôme Hatt obtient sa maîtrise de brasseur, l’année deviendra emblématique des futures brasseries Kronenbourg. A cette évocation du XVIIè siècle Christian Lacroix répond par le choix d’une référence artistique qu’il aime : Les Ménines de Vélasquez, peintes en 1656.

« 1664 concilie l’expression d’une élégance créative, inspirante, cultivée mais sans être pontifiante, ni se prendre au sérieux comme le veut ce produit légendaire. J’oserais dire que c’est une élégance purement française qui s’accorde avec l’esprit chic « popu ». raconte le couturier. Avec son nom, la bière est à la mode.

 

 

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Madame Grès face à Bourdelle

« Je voulais être sculpteur. Pour moi, c’est la même chose de travailler le tissu ou la pierre » disait Madame Grès dont l’oeuvre est aujourd’hui exposée au Musée Bourdelle.

 

Hors les murs, l’expression est belle, le musée Galliera, avec son nouveau directeur Olivier Saillard organise une grande rétrospective du travail de Madame Grès. Couturière hors pair, elle a quasi sculpté ses robes sur les corps. A partir d’ébauches minutieuses sur un modèle humain, Madame Grès drape, construit, pose des épingles. Ensuite se déroule un long et patient travail à l’abri des regards.

Germaine Krebs a débuté dans les années trente, d’abord associée à Julia Barton avec qui elle ouvre Alix Barton qui devient en 1934 plus simplement la Maison Alix. Les robes inspirées de l’Antiquité assurent la renommé d’Alix. En 1935 la maison signe les costumes de La guerre de Troie n’aura pas lieu de Giraudoux, mise en scène par Louis Jouvet. En 1939, à l’exposition universelle de New York, est présentée l’esquisse d’une robe sur un bas-relief antiquisant dessinant un corps féminin. Signée Willy Maywald, une magnifique photo reprend la même idée, mais avec un véritable mannequin au sein nu. Work in progress, jeu de corps en statuaire.

Essayage d’un modèle Alix de 1939. Photo Willy Maywald 1954  Assoc. Willy Maywald /ADAGP, Paris 2011

 

Esayage d’un modèle par Melle Alix 1933. Photo Boris Lipnitzki / Roger-Viollet

Après une mésentente avec ses partenaires et puis ensuite la guerre, Germaine Krebs crée en 1942 sa maison qu’elle baptise à partir de l’anagramme du prénom de son époux, Serge. Ce sera Grès. Pendant la guerre, elle raconte avoir créé une collection en hommage à la France avec des tissus bleu, blanc et rouge. Ces tons se retrouvent dans tous les dessins des années 43 et 44. En 1945, elle participe au petit théâtre de la mode qui présentait de façon itinérante la couture sur des mannequins de bois, en modèles réduits. Au cinéma, elle signe en 1945 une partie des costumes (avec Elsa Schiaparelli) de l’admirable Dames du bois de Boulogne de Bresson, en habillant Maria Casarès.

Déjà passionnée par l’Orient pendant sa période Alix, elle le retravaille encore, différemment, mettant à l’honneur une « manche kimono » à la fin des années 40. Plus tard, après un voyage en Inde en 1958, elle imagine une collection inspirée de ses découvertes orientales et se profileront des robes sari. L’Inde lui inspire aussi son premier parfum : Cabochard, un nom qui signe sa personnalité.

Madame Grès « travaille », selon une expression qu’elle affectionne. Elle construit de façon minutieuse et précise des robes de haute couture. Avec une paradoxale simplicité, ses modèles sont remarquablement travaillés. « Je ne crée jamais une robe à  partir d’un croquis. Je drape le tissu sur un mannequin, puis j’étudie à fond son caractère et c’est alors que je prends mes ciseaux. La coupe est la phase critique et la plus importante de la création d’une robe ». La réalisation d’un plissé est une prouesse, ainsi le jersey dit Alix d’une largeur de 280cm se réduit à une largeur de 7cm, par effet de plissés minutieusement cousus dans le droit fil. Ce pli formé pendant la construction, puis ensuite cousu, portera le nom de la couturière : pli Grès. Si les drapés qualifient son emblématique signature, elle s’insurge parfois de leur importance : « On parle toujours de mes drapés ! Bien sûr, ils existent, mais il n’y a pas que cela. D’ailleurs, je n’en présente jamais plus de deux ou trois par collection sur soixante modèles. »

Stéphane Piera / Galliera / Roger-Viollet

En 1957, elle participe à l’évolution de la mode vers le prêt-à-porter et imagine Grès spécial, des vêtements aux lignes simples, épurées et plus tard en 1962 Grès Mademoiselle, pour les jeunes filles.

En 1986 elle réussit à coudre, à plus de 80 ans, une robe sans couture dans une pièce de tissu tubulaire à l’aide de ciseaux pour ouvrir des espaces pour le passage de la tête et des bras.

En 1988 elle offre une de ses dernières robes à Hubert de Givenchy qui raconte qu’elle lui confia : « J’adore tellement les robes que j’aurais voulu ne jamais les vendre, mais les donner. »

 

Madame Grès avait des rêves de sculpture et s’est particulièrement intéressée à la période hellénistique et aux chefs d’oeuvre de l’art indien.

Aujourd’hui son travail est confronté à un des maîtres de la sculpture. Présentées de façon très simple avec des supports de sculpture, ses robes composent une merveilleuse rencontre avec les oeuvres de Bourdelle. Dans un parcours enchanteur, le tissu répond à la pierre, au plâtre avec grâce. Si Bourdelle ne s’est pas véritablement intéressé à la mode, il appréciait les costumes traditionnels, les ballets russes, suédois… Dans la rue, le sculpteur observe, décrit. A Marseille, il imagine les femmes : « Cariatides du vent ». Il s’amuse à imaginer les lignes des vêtements sur les corps : « Leurs cuisses rondes en colonnes avec, en chapeau souverain, les hanches fortes toutes en lignes de douceur » ou encore : « Leurs jupes à mille plis à flots d’étoffe de laine, à raies verticales, rythmaient leurs reins ». Toute une collection de photographies est conservée au musée, clichés de vêtements drapés pour étudier leur tombé sur le corps. Le sculpteur a réalisé des oeuvres où le drapé, en pierre, s’exprime avec élégance. Là aussi la sculpture a rejoint la mode.

Modèle Alix 1934 Studio Dorvyne /FNAC/ Centre nat. des arts plastiques /Ministère de la culture

 

Magnifique, la rétrospective réussit à faire oublier la triste fin de la maison quand elle fut en partie rachetée par Bernard Tapie en 1984. La légende de madame Grès raconte qu’elle aurait dit à l’homme d’affaires :  « Moi monsieur, je suis dans les musées, vous n’y serez jamais ». Il n’y eut guère de respect pour le patrimoine de la maison dans la suite. Les locaux furent vidés et une partie des documents jetés dans un camion poubelle ! Revendue à Jacques Esterel, la maison de couture finit dans les mains d’un nouvel acheteur japonais, Yagi Tsuho en 1988. Des créateurs, certains de talent, ont eu pour mission de relancer le nom de Grès. Ainsi de 1995 à 1998 Frédéric Molenac ou encore Koji Tatsuno en 2002. Mais il est parfois (souvent) difficile de relancer une belle endormie.

Il faut courir voir l’exposition d’une grande dame.

Modèle Alix 1938 Photo Arik Nepo /FNAC / Centre nat. des arts plastiques. Ministère de la culture.

Madame Grès. La couture à l’oeuvre. Musée Bourdelle. Jusqu’au 24 Juillet (Palais Galliera hors les murs)

 

Lègende première photo : Madame Grès posant à côté d’un modèle, 1964. Photo Eugène Rubin.

 

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La Rive gauche du Saint Laurent

Quartier d’intello, d’artistes, d’étudiants, la rive gauche parisienne vibre encore dans le souvenir de Saint-Germain-des-Prés. En mode, Rive gauche est une idée d’Yves Saint Laurent, imaginée pour la démocratiser et la rendre plus accessible en style et en coût.

Une exposition de la Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent retrace ces années Rive gauche. C’est en 1966 qu’est ouverte rue de Tournon la première boutique Rive gauche. Sa décoration a inspiré le parcours de l’exposition. A l’époque, la décoratrice Isabelle Hebey avait recherché : « l’équilibre avec trois points essentiels dans une boutique : l’aluminium, l’orange et pas de blanc, afin que les robes soient prises dans une chaleur enveloppante. » Des oeuvres d’art et pièces de mobilier furent intégrées au lieu : les bancs Djinn d’Olivier Mourgue, un portrait d’Yves Saint Laurent par Arroyo et aussi, à l’extérieur, dans la cour, des sculptures de Niki de Saint Phalle.

Pour Rive gauche, Yves Saint Laurent oublie la couture et crée des codes contemporains pour une femme dynamique. Les femmes actives se retrouveront vite dans cette marque qui devient quasi iconique. Emblématique de son époque, Rive gauche accompagne de façon significative un tournant dans l’histoire de la mode.

Photos Luc Castel

En termes de style, les codes Saint Laurent innervent néanmoins la création Rive gauche. Le vocabulaire masculin nourrit l’esprit : le smoking a changé d’épaules, le pantalon a droit de cité, la robe chemiser se noue d’une cravate… l’une est et sera l’autre.

Photo Sophie Carre

Le trench se féminise, la saharienne quitte la savane pour vivre en jungle urbaine…

Photo Luc Castel

Un style bohême souffle aussi, il rejoindra plus tard les hippies avec les tissus à fleurs.

Photo Luc Castel                                                                    Photo Sophie Carre

La décontraction chic s’incarne avec le style original de Loulou de la Falaise. Sexy, les cuissardes montent le long de la jambe, jusqu’à la cuisse.

Moins spectaculaire que la rétrospective du Petit Palais où les pièces couture régnaient et flamboyaient, l’exposition Rive gauche signe avec un brin de nostalgie colorée le reflet d’une époque où le prêt-à-porter a écrit les premières pages de son histoire, il y a près de 50 ans.

Photos Luc Castel

 

 

 

 

 

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Champagne et parfums

 

 

Entre vins, champagne et parfums, les passerelles sont nombreuses. Autour de deux mondes de senteurs faits pour se rencontrer, Ruinart a développé avec IFF (International Flavors and Fragrance) et le parfumeur Anne Flipo un joli travail sur l’olfaction. Huit arômes ont été sélectionnés pour leurs liens avec Blanc de Blancs, cuvée pur Chardonnay. Ces senteurs se découvrent en aveugle pour le bonheur des sens avant de les rechercher au coeur du champagne.

Au royaume des agrumes figure un citron très pétillant.

Un cédrat, acidulé et amer.

Des fruits.

L’ananas sucré, gourmand.

La pêche avec une tonalité fraîche, mais presque poudrée.

Un pointe d’épices.

La baie rose, petit poivre léger, un peu anisé et sucré.

Le gingembre à la fraîcheur vive.

La cardamome, épicée et douce.

Règne aussi une fleur, animale en diable : le jasmin, puissant et sensuel.

Un coffret permet de vivre l’expérience en sentant les huit matières sélectionnées et au final une création « parfum », interprétation orchestrée par le parfumeur Anne Flipo et le chef des caves Frédéric Panaïotis en hommage à la cuvée Blanc de Blancs.

Sans oublier le champagne !

 

 

 

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69 Paco Rabanne

 

Quelques sacs ont marqué le XXème siècle et tracent des jalons dans l’histoire de la mode, comme le 69 Paco Rabanne. Face à la pléthore de it bags (réels ou supposés) qui inondent le marché, multipliant les répliques avec plus ou moins de succès (hit bag ?), place à la création.

Si le nom de Paco Rabanne a quitté la mode depuis quelques saisons, il va revenir en force avec la direction artistique confiée au talentueux Manish Arora. En attendant les nouvelles collections, le sac 69 est revisité.

Celui que Coco Chanel avait baptisé le métallurgiste, puisqu’il créait des robes en cotte de maille, a été un des rares à imaginer la mode du futur. Grand explorateur de matières atypiques, il a utilisé le non tissé, le métal, les plastiques, le Rhodoïd… Si en 68 Serge Gainsbourg compose 69 l’année érotique, c’est aussi celle où le premier homme a marché sur la lune et donne à l’époque une vision du futur à l’image de l’odyssée de Kubrick en 1968. Paco Rabanne, lui, imagine son sac du futur, le modèle 69, sélectionné parmi les « 50 sacs qui ont changé le monde ».

A l’époque où il est lancé, période de liberté, de fantaisie, le sac brille par l’éclat des pastilles de métal qui le composent. En bandoulière fut trivialement utilisée une chaîne de chasse d’eau dans une démarche pop (et duchampienne ?).

Aujourd’hui, le sac est relancé par la maison. Fait à la main, il reprend la méticuleuse technique d’assemblage du couturier.

Pour 2011, le 69 est revisité, il conserve sa forme, mais s’habille chaudement : vison tricoté, (noir et marron), une version galuchat (vert malachite), un veau végétal (noir), du nubuck (caramel) et un veau velours (gris ardoise).

Dans ce qui est baptisé le Paco Lab, Judy Blame est le premier designer invité et revisite le fameux 69 en sacs et bijoux. Créateur londonien, il a customisé le modèle, ajoutant des chaînes, des gris-gris, assemblages hétéroclites du renouveau d’un mythe. Chill metal 69 joue les prolongations avec des chaînes hétéroclites dans un code très british punk : lames de rasoir, épingles à nourrices. Pitch Black 69, fourmille de détails adoucissant la punk attitude d’un esprit flower power à motif de fleurs, mais avec aussi des pièces à l’effigie d’une reine anglaise. Manchette Chill metal est un bijou pour le bras revisitant les mêmes codes. Le collier pitch black  reprend le principe de l’assemblage des pièces de métal pour devenir plastron. Et enfin un cinquième modèle, le sac Pampille 69 regroupe dans un anneau les gris-gris,  un porte-bonheur.

 

 

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Lacroix, nostalgie couture

 

Dans la Haute Couture, Christian Lacroix a occupé une place importante et à part pendant une vingtaine d’années. A ses débuts, c’est chez Jean Patou que déjà il signe de magnifiques collections dont celles de l’année 1986 où il reçut un premier Dé d’or. Récompense annuelle, puis biannuelle, le Dé d’or fut décerné de 1976 à 1998. Vivier de talents, la maison Patou vit défiler une pléiade de couturiers et créateurs : Marc Bohan, Jean Paul Gaultier, Angelo Tarlazzi, Jean Rémy Daumas… C’est dans cette maison que Christian Lacroix put, de 1982 à 1987, exprimer son extravagance raffinée et que déjà s’est profilé son style avec ses sources d’inspiration, son goût pour la couleur, l’art… A cette époque les vitrines de la rue Saint Florentin étaient somptueuses.

Ce 27 mars à Drouot a été mise en vente une partie de la collection Haute Couture du printemps-été 1986, année du Dé d’or ; une belle occasion de redécouvrir et d’admirer le style Lacroix. Si les robes les plus extraordinaires ont réalisé de très jolis prix, une partie des modèles était tout à fait accessible. De quoi réjouir les amateurs de Haute Couture et les collectionneurs. Un très joli moment de l’histoire de la mode, à conserver avec une douce nostalgie.

-Passage 58, modèle Vallauris. Un magnifique hommage à Picasso avec un vêtement peint à la main. Sur la jupe en gazar se dessinent des oiseaux bleus (Braque ?). Sur le corsage asymétrique (une manche à rayures) et un visage peint, stylisé, pommettes rehaussées de rose aux joues. 6.500€.

-Passage 47, modèle Iphigénie. La belle antique pose un drapé sur les hanches d’une jupe au bas travaillé en biais. Elle s’enroule d’une étole cape sari en crêpe de soie bouton d’or. Le bustier en broderie magnifie motifs végétaux de fleurs et feuillages en brassière. 6.500€.


-Passage 50, modèle Vertige. Un tissu noir à pois blancs, très couture, pour une robe très Lacroix avec pouf et noeuds. 4.500€.

-Passage 50, modèle Chaldée (le nom Chaldée avait été choisi par Jean Patou pour une magnifique ligne de solaires à la fin des années 20). Pour Christian Lacroix le bustier en broderie (Lesage) se pose sur une jupe de gazar peinte de motif « crétois » noir sur fond ocre. Le bustier, dans la même gamme de couleurs sourdes, est signé Lesage. Une allure ethnique et somptueuse. 7.000€.

 

 

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