Si l’Italie avec la Toscane est le berceau des eaux de Cologne, la ville de Florence a la chance de conserver aujourd’hui encore la présence des trois stades de la parfumerie : religieux, thérapeutique et hédoniste.
Si les parfums ont été historiquement associés à l’idée de croyance (depuis les Egyptiens le parfum participe au culte, aux cérémonies funéraires en invoquant des divinités). A Florence ce sont les religieux qui se sont intéressés aux parfums et les ont composés d’abord dans un but thérapeutique et étaient utilisés par voie interne : Aqua mirabilis, Aqua regina…
Gardiens du temple aux sources des eaux de Cologne, les moines ont vu leurs recettes migrer des monastères vers l’Allemagne via Jean-Paul Feminis et Jean Marie Farina dont le nom est toujours associé à une eau de Cologne.

Le souvenir vivace de cette tradition est précieusement conservé à Santa Maria Novella où une partie des bâtiments religieux ont été transformés en pharmacie puis en boutique où sont aujourd’hui encore vendus des parfums. Sise dans une ancienne chapelle, la boutique a probablement plus de visiteurs que l’église. Le souvenir de l’association thérapeutique subsiste encore un peu dans la ville et ses alentours.
A la Villa San Michele, un ancien monastère reconverti en hôtel de luxe, la limoneria (lieu où étaient conservés les agrumes utilisés dans les préparations médicinales) est devenue une chambre. Aujourd’hui le profane a pris le pas sur le sacré dans la ville. Lorenzo Villoresi, devenu parfumeur par passion (et prix François Coty en 2006), crée tant sur mesure des fragrances personnalisées que des collections de parfums sous son enseigne.
A découvrir notamment un exquis Teint de neige, délicatement poudré.

Florence, une ville au(x) parfum(s).