Les amateurs de mode ont forcément vu September Issue, le documentaire consacré à Anna Wintour qui même à Moscou est plus connue qu’Anna Karénine. Si le diable ne s’habille pas qu’en Prada, ses choix de mode ont une influence capitale sur le style. Dans le documentaire, une petite phrase change à jamais la perception de la saison (hiver 2009) à défaut de changer la vie : « Le nouveau manteau, c’est la veste. »
Les coulisses du Vogue US se révèlent aussi être les coulisses de l’industrie avec des coups de pouce donnés à de jeunes créateurs. Les carrières pourraient-elles se faire ou se déliter sur un hochement de tête ? Créateurs toisés du regard, petites phrases cinglantes, silences à couper au ciseau font froid dans le dos de la mode. A presque l’opposé, la rédactrice mode Grace Coddington tire son épingle du jeu ; elle choisit les silhouettes les plus fortes, l’extravagance… et là on retrouve plus l’esprit du Vogue de Diana Vreeland que la machine économique qu’est le titre aujourd’hui. André Léon Talley (qui intervient dans le documentaire pour parler de son régime en s’essoufflant au tennis avec son équipement logotomisé) avait déclaré à la presse qu’à Paris il n’y avait que 20 défilés à voir (élégant pour les 80 laissés pour compte). Les choix de défilés du Vogue correspondent-ils à la création ou au poids des annonceurs qui permettent à la machine de maintenir son plein régime ? Cette année Anna Wintour s’est même rendue à Londres (le net l’a aperçue à un défilé avec des mules plates et se demande avec angoisse si c’est la fin des talons hauts !). Trois petits tours à Paris et retour à New York où Condé Nast venait d’annoncer la fermeture de quatre titres (Gourmet, Cookie, Modern Bride et Elegant Bride). Et dans les premiers rangs ne figurait plus casque blond et lunettes noires ; un seul être manque et les défilés semblent dépeuplés.
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