Alaïa, un monde à part

Grand des années 80, Alaïa demeure une figure majeure en termes de création et de perfection. S’il refuse le système des défilés tapageurs, il présente néanmoins ses collections, mais de façon intimiste en plusieurs présentations où sont conviés acheteurs, journalistes, stylistes et « amis » de la maison (photographes, artistes…). En grande forme pour le printemps été 2010, Azzedine Alaïa a montré ses modèles juste après les défilés. Un exercice en noir et blanc sur pantalons corsaires habillés de chemises ou tops blancs savamment construits tandis que ses robes restent fidèles à un évasé « corolle » ravissant. Quelques silhouettes d’exception suscitaient l’admiration. Un travail insensé (plusieurs centaines d’heures) utilisait des pièces de cuir découpées et ensuite assemblées avec des anneaux de métal pour créer jupes, tops, cottes de cuir. Un polyester japonais froissé comme une soie précieuse était savamment perforé avant de devenir robe. Le temps passe, mais la main du maître continue son travail d’exception tout en répondant encore à des envies de mode d’aujourd’hui.

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