Conseils de la script doctor Kate Leys au Festival des scénaristes de Londres

Par E.D.

(Photo de Annabel Vere)

(Photo de Annabel Vere)

3 jours, (du 25 au 27 Octobre), 700 participants et des dizaines d’intervenants, le London Screenwriters’ festival est l’événement à ne pas manquer si l’on est scénariste aspirant ou confirmé.

C’est là l’opportunité de pitcher votre projet à des producteurs britanniques ou américains,  de faire du networking avec d’autres passionnés de l’écriture et d’en apprendre plus sur le métier.

Parmi les intervenants présents lors du festival, nous avons assisté à la séance de Kate Leys, script doctor renommée. Elle a suivi le développement de films tels que Quatre mariages et un enterrement, Trainspotting, The Full Monty, ou encore La jeune fille à la perle. Autant dire qu’elle sait vaguement de quoi elle parle lorsqu’elle donne des conseils sur l’écriture de scénario.

Dans une salle pleine à craquer, les oreilles tendues de scénaristes avides de conseils étaient tournées vers la Mecque du savoir narratif et de la structure. Kate Leys a parlé et nous avons pris note.

 

Soumettre un scenario : ce que les producteurs n’aiment pas. 

 

–       Des photos sur la page de couverture.

Pas besoin d’images, il faut les faire rêver avec vos mots.

–       La peur obsessive qu’on vous vole votre idée.

N’ayez pas peur de pitcher, vous avez une idée? Parlez-en.

(Conseil perso : si vous avez un scénario en anglais fini, je vous conseille tout de même de faire une demande de copyright au U.S. Copyright Office ou de l’enregistrer en ligne sur le site de la Writers Guild of America pour avoir une trace de cette version… Après cela, pitchez à volonté)

–       Des gros blocs de texte.

Et oui, malheureux, il faut aérer, sauter des lignes dès qu’il y a un changement de plan ! Sachez qu’un simple coup d’œil à une première page suffit à ces gens là pour déceler le scénariste amateur. Si vous ne voulez pas que votre scénario finisse à la poubelle, appliquez vous (au moins) sur les dix premières pages…

–       Les monologues.

A éviter, à moins d’être un Shakespeare des temps modernes. Regardez bien si ce que vous dites en 10 lignes ne pourrait pas se dire en deux. Si ces 10 lignes sont vraiment nécessaires, éviter de les mettre au début du scenario mais plutôt à la fin, lorsqu’on connait déjà les personnages, lorsque l’émotion accumulée au long du film justifie l’emploi d’un monologue dans l’intrigue.

–       Un film à plusieurs genres

Evitez de pitcher votre scenario comme une comédie qui vire au drame, une science-fiction d’époque à tendance horrifique ou encore un film d’aventure qui tend vers la comédie romantique mais qui finit mal. Ca ne passera pas.

–       Les descriptions des personnages sur une page de garde.

Il ne s’agit pas d’une pièce de Molière, ce que l’on doit savoir sur les personnages doit se voir dans le corps du scenario.  Si votre personnage est un astronaute timide qui rêve d’être pâtissier, à quoi le voit-on ?

–       les tendances du mois

Vous aurez remarqué qu’il existe des tendances au cinéma comme en mode et qu’il n’est pas rare de voir sortir en salle des films similaires ou sur le même thème comme par exemple la sortie simultanée de 15 films sur Coco Channel ou sur La guerre des boutons. Tenez vous au courant de ce qui se fait, lisez, lisez ; Vanity Fair, The Hollywood Reporter et bien d’autres, pour éviter de pitcher ce qui est dans l’air du temps. Il faut deviner les tendances à venir et non pas recycler les films présents.

Voilà pour les conseils du jour, en attendant pour plus d’info :

–       sur Kate Leys : http://www.kateleys.co.uk/

–       sur le London Screenwriters’ Festival : http://www.londonscreenwritersfestival.com/

Viddy Well !

 

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