Spécial Halloween : 10 trucs bien flippants pour le monde des séries…

Simpsonshalloween

Ce soir, c’est Halloween. Vous savez, cette tradition importée par le pub irlandais du coin de votre rue – et par quelques commerciaux qui cherchaient un truc entre la rentrée et Noël – et qui consiste notamment à emmener les enfants voir des inconnus pour qu’ils leur donnent des bonbons – bravo, belle leçon de prudence. Avant d’enfiler mon costume de Laurent Ournac dans Camping Paradis,  je voulais participer à la fête, et faire une liste des séries les plus flippantes. Et puis, réalisant rapidement qu’il me faudrait alors écrire à nouveau que je n’aime pas American Horror Story (c’est lassant), j’ai plutôt décidé de faire une liste de 10 de mes plus grandes peurs sérielles. Cliquez, vous allez voir, c’est terrifiant…

J’ai peur que…

La télé US continue de faire des reboots. J’ai bien vérifié, on n’est pas le 1er avril. Donc, la possibilité d’un reboot de Charmed n’est pas une blague. Pas plus que celle de Arabesque et Remington Steele. Laissons ces séries où elles sont : à la morgue. Qu’elles soient vieillottes, qu’elles nous renvoient à nos crises acnéiques ou qu’elles soient bien moins bonnes qu’on se les imagine dans nos souvenirs émus, elles ont fait leur temps. Gaius Baltar me donnerait tord, mais à mort les remakes et les reboots — même pas en zombies ou en momie !

Qu’on ose refaire Lost. En 2012, Damon Lindelof, ex showrunner de Lost, avait lâché pendant un débat, « j’ai l’impression que le monde n’en a pas fini avec Lost. » Au détour d’une interview pour Allociné, Carlton Cuse, son collègue, a osé confirmer son sentiment, en disant que Lost serait sans doute un jour « rebootée », que les gens de Disney « possèdent les droits et peuvent faire ce qu’ils veulent avec », et que « à un moment, quelqu’un racontera une nouvelle histoire dans l’univers de Lost. » J’ai une suggestion : c’est l’histoire d’un mec qui refait Lost, et qui se faire éclater par le smoke monster.

Que le spin-off de Dexter voit vraiment le jour. Ben oui, elle avait encore plein de choses à dire, cette série. Non ? Ça faisait un bail que Showtime maintenait le pauvre serial killer en coma artificiel. Lui faire un petit frère, ce serait plus du sadisme, ce serait de la nécrophilie. Qu’on le laisse en paix, à la fin de sa saison 4, là où il aurait du rester.

Que Better Call Saul soit ratée. Suite et fin de mes trouilles remakées et rebootés. Plus l’ombre de Walter White s’éloigne de moi – elle va planer pendant un moment – plus je crains de voir le prequel de Breaking Bad. Oui, Saul est un super personnage, oui Bob Odenkirk est un bon acteur, oui je fais confiance à Vince Gilligan pour soigner tout ça… mais fallait-il vraiment nous replonger, même indirectement, dans l’univers du plus puissant drame de ces dernières années ? Je croise les doigts pour répondre « oui ! », mais je tremble d’inquiétude…

Que la fin de Mad Men ne soit pas à la hauteur. On a le temps de se faire du mauvais sang, mais la fin des aventures de Don Draper, en 2015, sera un intense moment d’angoisse. J’espère que Matthew Weiner ne se prendra pas les pieds dans un bond dans le futur, avec un vieux Don des années 2000. Ou, s’il le fait, qu’il parviendra à faire passer l’émotion avant tout. Qu’il réussira une fin belle comme celle de Breaking Bad. Qu’il tiendra pendant les deux ans qui viennent le niveau de sa sublime saison 6.

Que Treme et Eastbound & Down disparaissent avant la fin de l’année. Horreur, c’est le cas…

Que Dan Harmon ait perdu son mojo. Pendant toute la saison 4 de Community, on s’est plaint de son absence. Il revient dès le 2 janvier sur NBC. Et si cette année de pause avait été fatale à son sens de l’humour, à sa technique de narration complexe, hyper méta, geek, et pourtant humainement touchante ? Et si Abed sans Troy, c’était comme Véronique sans Davina, le sapin sans sa hotte ou le père Noël sans ses boules ? Et si Community n’était plus jamais Community ?

Que la mode des coproductions internationales ralentisse la progression de nos séries. Ne sommes nous pas en train de nous planter en lançant ces projets « ambitieux » surtout par l’ampleur de leur production, mais pour l’instant souvent faibles ? Ne faut-il pas d’abord faire de belles séries franco-françaises avant de se lancer dans des gros chantiers internationaux ? J’espère sincèrement que le futur me donnera tort, mais j’ai tendance à me méfier des coproductions internationales (impliquant la France) – pour l’instant.

Qu’internet et le transmédia ne mette en danger les histoires. Je ne suis pas contre les webisodes, les jeux, les sites, les contenus en ligne, les projets transmédia en général. Mais la vision d’une série qui doit absolument se développer sur tous les supports, sortir de la télé pour aller sur les ordis, les tablettes et les téléphones, m’inquiète. J’apprécie encore la distance qu’il peut y avoir entre une histoire et moi. Je veux qu’on me la raconte, pas m’y inscrire, encore moins y participer. Que certains imaginent des séries connectées, des univers transmédia, etc. Ce sera un plaisir à part. Mais que ça ne vienne parasiter ceux qui veulent inventer et regarder des histoires « simples », dans leur diffusion.

Que les grandes chaînes américaines s’enfoncent durablement dans la médiocrité. Sommes nous devenus plus exigeants, ou les networks sont-ils devenus nuls ? Est-ce l’explosion du câble qui nous donne cette impression que les œuvres grand public ne sont plus ce qu’elles étaient au début des années 2000 ? Un peu de tout ça. Quoi qu’il en soit, combien de séries de grandes chaînes américaines sont-elles indispensables aujourd’hui ? Trois ou quatre – en comptant les comédies à peine une demi-douzaine. Sur près de 30 nouvelles séries mainstream lancées depuis début septembre, il n’y en a aucune dont je brûle de découvrir la suite. Soit les grandes chaînes US sont en panne, soit je suis déjà un vieux con. Ou les deux. Quoi qu’il en soit, c’est flippant.

Bonne fête d’Halloween, si vous la fêtez !

3 commentaires pour “Spécial Halloween : 10 trucs bien flippants pour le monde des séries…”

  1. Je me permets d’ajouter ma petite pierre à l’édifice en en proposant une onzième : que, après Annette et Roger, José et Nicolas affolent la toile!!!

  2. J’ai peur que France 2 programme une shortcom indigente digne des années 80 en access prime time… Oh mon dieu ils l’ont fait : “Y’a pas d’âge”.

  3. Allez faire un tour sur les écrans japonais et sud-coréen. Il y a de très jolies perles.

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