Fringe : Anna Torv et Joshua Jackson sur la saison 5

La saison 4 de Fringe débute mercredi soir sur TF1. Dans un peu plus d’un mois, le 28 septembre, la cinquième et dernière saison de la série créée par J.J. Abrams entamera son ultime chapitre, réduit à 13 épisodes. Cet été, j’ai pu rencontrer les acteurs et les producteurs de Fringe, au Comic Con de San Diego. Sur le rythme infernal qui est celui de cet événement, je leur ai posé quelques questions. En attendant un sujet complet dans l’Hebdo Séries, voici les réponses de Anna Torv et Joshua Jackson… Attention, si vous n’avez pas vu la saison 4, vous allez vous faire spoiler !

13 épisodes, ce n’est pas trop court ?
Joshua Jackson : Non, au contraire. J’ai toujours voulu faire des saisons d’une dizaine d’épisodes, je trouvais que 22 ou 24 c’était trop. Avec une longue saison, vous avez de bons épisodes, mais aussi pas mal de choses qui ne fonctionnent pas et souvent trop de choses à traiter. Avec 13 épisodes, vous avez juste la place nécessaire, sans avoir à rajouter de la garniture autour.
Anna Torv : Ça fait quatre ans qu’on fait 22 épisodes, alors 13, ça va être du gâteau (rires) ! En général, c’est au 13^e épisode que l’on tourne que je commence à être épuisée et à trainer des pieds… C’est aussi bon de savoir que c’est notre dernière saison, que tout va être resserré, dense, intense, sans une seconde de perdue.

Les univers parallèles, c’est fini. N’est-ce pas risqué de se débarrasser d’un procédé qui avait fait ses preuves ?
J.J : Pour certaines personnes, la création de ces deux univers parallèles était une erreur. Pour d’autres, c’est leur suppression qui est une mauvaise décision. Il me semble qu’avec l’approche de la fin de la série, il est nécessaire de resserrer la narration, de ne s’occuper que d’un monde, de se concentrer sur la résolution de l’histoire, pas de se disperser.
A.T : Ce n’est pas un secret, j’ai beaucoup pleuré le départ des mondes parallèles. J’ai adoré jouer Fauxlivia, et je milite intensément auprès des scénaristes pour qu’ils la fasse revenir à un moment où l’autre de cette saison 5 ! Quand j’ai commencé à me dédoubler, ça n’a pas été facile, car je jouais un personnage se faisant passer pour l’autre et l’autre ignorant qu’elle est une autre… vous me suivez ? (Rires). L’année dernière, c’était parfait, car je jouais vraiment deux personnages distincts, et plus vous avez de choses différentes, plus votre job d’actrice est excitant.

Qu’est-ce que le bond en avant dans le temps qui marquera cette saison 5 va changer ?
J.J : Si vous avez vu l’épisode 19 de la saison 4, vous aurez une bonne idée de ce qu’on va voir : Peter et Olivia ont une fille, notre planète a été colonisée par les « observateurs », et la section fringe est toute entière consacrée à la lutte contre ces envahisseurs…
A.T : Bondir en 2036 est une excellent façon de rafraichir l’histoire, et de nous apporter un surplus d’énergie.

Pouvez-vous nous promettre que la fin de Fringe ne sera pas moralisatrice ?
J.J : Toute histoire à une morale, non ? Même Les Soprano ont une morale ! Il n’y aura pas de violons et de leçon, mais une conclusion émotionnelle, et un témoignage sur le monde que Joel Wyman (le showrunner actuel de Fringe, ndlr) veut finalement dépeindre.

Finalement, quel était le sujet central de Fringe ? La famille, la science, le libre-arbitre ?
J.J : Un peu de tout ça, mais avant tout une histoire de famille. Enlevez la SF, et il vous reste la relation entre un père et un fils, ainsi qu’une histoire d’amour…
A.T : C’est dur à dire : un épisode parle de foi, l’autre d’éthique, le suivant d’amour, etc. Je ne me mouille pas tant que je n’ai pas vu la fin ! A ce moment, je pourrais m’asseoir et dire « ahhhh, ça parlait de ça ! »

Fringe, sur TF1 le mercredi à 23h05.