Les upfronts (critiqués) de CBS

Hop, hop, hop, on continue notre tour des séries annulées ou reconduites en cette fin de saison 2011-2012, alors que les chaînes américaines – les networks, en tout cas – font leurs « upfronts. » Et en vous rappelant qu’on fera le point sur les nouveautés ce week-end. C’est donc au tour de CBS ce mardi. CBS qui va bien, merci pour elle, et cartonne en tête des audiences avec le duo NCIS / NCIS Los Angeles, prouvant au grand dam des critiques que le public préfère les bons vieux polar sans ambition aux séries aux concepts novateurs. CBS, qui cartonne aussi côté comédies, annule 6 séries et en renouvelle 13, soit le meilleur ratio des networks. Côté nouveautés, ça va en revanche beaucoup moins fort, avec 5 annulées sur les 7 lancées.

ANNULÉES

Les Experts Miami : La meilleure comédie de la chaîne fait ses valises. Quel dommage ! Plus sérieusement, CSI Miami n’allait pas si mal dans les audiences mais coûtait visiblement trop cher. Visiblement, les patrons de CBS ont pris conscience que c’était la plus faible des trois séries de la franchise. Une terrible nouvelle pour les amateurs de lunettes de soleil.

A Gifted Man : Doué pour le mélo, à la limite, mais pas pour le reste. La série n’allait nulle part, en tout cas pas là où son héros Patrick Wilson voulait aller. L’acteur s’est carrément déclaré ravi de l’annulation. Ça rendrait presque A Gifted Man sympathique. Presque.

How to be Gentleman : Kevin Dillon ne faisait pas semblant d’être mauvais dans Entourage. Sa nouvelle série a pris la porte aussi vite qu’elle a cessé de nous faire rire.

NYC 22 : La « série de De Niro » (il en était le producteur) n’avait rien de neuf à dire. Un bon scénariste, un bon réal, de bons acteurs, mais pas d’idées. CBS a beau être la chaîne des séries à papa, faut pas pousser…

Rob : CBS, habituellement, aime les grosses sitcoms un peu poussées. Ici, c’était un peu too much. Au bout de 45 blagues sur les Mexicains, il fallait être raciste ou Mexicain et plein d’ironie pour s’amuser.

Unforgettable : Qui ? (Je ne m’en lasse pas). Concept à la mord-moi le nœud, série chiante au possible et maniérée. Poppy Montgomery est sympa, mais sans Jack Malone, elle nous a… ah… zut, j’ai oublié.

 

RENOUVELÉES

2 Broke Girls (saison 2) : Au début, je n’avais pas ri. J’avais trouvé ça vulgaire. Et puis j’ai vu quelques épisodes de plus. Pas de quoi devenir un fan, mais ces deux copines fauchées ont un certain charme.

The Big Bang Theory (saison 6) : Ça carbure chez Sheldon et Leonard. Les geek sont toujours chics, ils font désormais parti des meubles, mais de chouettes meubles. Bazzzinga.

Blue Bloods (saison 3) : Sur le papier, on attendait impatiemment Blue Bloods, en 2010. Rien à dire, le polar de Tom Selleck et consorts est solide, mais pas franchement excitant. Du classique, avec la petite touche conservatrice qu’on lui a vite trouvé. Du coup, j’ai laissé tomber.

Esprits Criminels (saison 8 ) : Un pilier de la chaîne. J’ai toujours eu du mal avec son côté morbide, sa fascination pour les tueurs en séries, mise en scène à grands renforts de grimaces et d’analyses caricaturales de la psychologie des criminels. Pour rire, un épisode de temps à autre ne fait pas de mal. Mais pas plus.

Les Experts et Les Experts Manhattan (saison 13 et saison 9) : Mais où est passé Horatio ? A la plage, sans doute. Les autres poursuivent leur balade criminelle. Le CSI original est supérieur, même s’il a beaucoup souffert du départ de William Petersen.

The Good Wife (saison 4) : Avec House, le meilleur drame de network du moment. Et donc, House s’arrêtant, le meilleur drame tout court. Raison plus pour être honteux de ne pas être à jour. Mais assurément une série à suivre.

Hawaii 5-0 (saison 3) : Dans le genre bourrinage massif, c’est assez sympa. Rien de bien transcendant, mais ça galope, ça pif, ça paf et ça pouf. Et puis Grace Park sur une planche de surf, c’est le fantasme absolu du geek de la plage.

How I Met Your Mother (saison 8 ) : La septième saison a repris les choses en main après un mou inquiétant. Espérons que les scénaristes n’aillent pas trop loin. Même les bonnes choses doivent avoir une fin.

The Mentalist (saison 5) : Un bon polar, quoi qu’on en pense, mais qui, comme beaucoup de séries de ce genre, devient un meuble. Le ressort Red John usé, elle a perdu de sa tension. Simon Baker fait un bon boulot. Un soir d’ennui, sur TF1, ça se regarde.

Mike & Molly (saison 3) : la dernière sitcom de Chuck Lorre ne m’a pas fait rire. Elle marche. Je ne la suis pas. Et vous ? Si elle devient drôle, n’hésitez pas à me le dire.

NCIS et NCIS Los Angeles (saison 10 et saison 4) : Les championnes de l’audience aux Etats-Unis sont formatées pour cartonner. Elles cartonnent. Los Angeles est plus djeuns, plus cool. NCIS tout court plus mature. Rien de condamnable, rien de honteux, mais rien de spécial à dire non plus.

Person of Interest (saison 2) : Abrams perd Alcatraz sur Fox, mais sauve l’honneur avec Person of Interest, où il s’est néanmoins moins impliqué. Dans le genre polar musclé, c’est divertissant. Un peu poussif, mais moins pépère que NCIS.

Mon Oncle Charlie (saison 10) : J’ai laissé le titre français, qui n’a plus de sens, pour le plaisir. Ashton Kutcher a réussi à faire tenir la série sans son personnage principal, après un décollage historique et une baisse de tension derrière. Amusant, moins beauf qu’à l’époque Sheen. Je ne suis pas fan.

Images : Les Experts Miami et Person of Interest (CBS)

Un commentaire pour “Les upfronts (critiqués) de CBS”

  1. Vraiment une bonne idée, ce point sur les les upfronts. Ca donne un bon, aperçu de ce qui va rester à la rentrée.

« »