Monaco, jour 2

Merde, il pleut. Sans blagues. Des cordes, assez pour se pendre sans se rater. Bref, il fait moche. Moche comme les mémés botoxées qui doivent à l’heure où j’écris ces lignes (17h50 précises) être en train d’essorer le poil détrempé de leur teckel à poil long (pas sûr que ça existe, mais l’image me plais…). Pour preuve, la photo qui accompagne ce post. Si vous zoomez, vous verrez la surface de la piscine où j’étais censé me prélasser ce soir se rider. Et des rides, à Monaco, c’est pas souvent qu’on en voit. Bref, revenons à nos moutons : aujourd’hui, deuxième jour de mes trois jours monégasques. Le plus calme…

10h40. On arrache à la volée une ultime réponse à Brand… pardon, Jason Priestley, toujours aussi classe, toujours aussi concentré (revoir les images de l’interview, quand il écoute mes questions, c’est dingue, on dirait que sa vie en dépend). Super réponse à la question pourtant banale de sa série préférée : Homicide, de David Simon. 9/10 et non 10/10 pour la relative lenteur de son explication. Faut savoir être sévère !

10h50. On attaque les vraies interviews avec Maggie Q, pour Nikita. La demoiselle a pété quelques dents à Bruce Willis dans Die Hard, alors on évite de faire les malins (Niels, mon cadreur, est toujours dans l’histoire). On n’essaye même pas une blague sur le fait que Bonnie Bedelia, qui joue la femme de Willis dans les mêmes films, se balade dans le secteur (on lui parlera demain). La demoiselle est souriante, charmante, pas épaisse pour une casseuse de molosses, mais, par souci journalistique et par politesse, on se passe de tester sa droite — les apparences peuvent être trompeuses. On la cuisine sur la mode des héroïnes kick asses, déclinaison paradoxale de l’émancipation des femmes à Hollywood — plus de force, plus d’indépendance… mais aussi plus de sex appeal pour faire plaisir à ses messieurs les téléspectateurs. Très pro, très concernée. On est interrompus un peu sauvagement par les attachées de presse (au compteur, on a fait 10mn 19, soit 19 secondes de trop, honte sur nous) mais on s’en va content quand même. Et on met un 7,5/10 à Maggie.

11h15. Décidément chacals, on intercepte Owain Yeoman, du Mentalist, qu’on sait désormais être un bon client, pour lui extorquer une dernière question. Royal, il nous refait le coup du “ouaaaah, vous avez un grrrooos micro” face caméra, on the record, comme on dit chez nous à Boulogne Billancourt. Et il choisit sa série favorite : Californication. Aucun rapport avec la taille de notre micro…

13h20. Conférence de presse de Felicty Huffman, la meilleure actrice de Desperate Housewives (et hop vas-y je me mouille). Depuis le début, on la sent bien. On lui causera demain, mais on ne lui causera que 5 minutes (j’ai pensé un temps à faire l’interview en morse, pour gagner du temps), donc on savoure la conférence. Les questions surpuissantes s’enchaînent — du déstabilisant “qu’est-ce que vous faites pendant vos temps libres” au politiquement incorrect “vous êtes sublime, quel est votre secret beauté ?” — mais Huffman fait le spectacle. On lui parle de son mari, elle s’inquiète, “il était pas bourré au moins pendant sa conférence ?“, on lui demande si Desperate Housewives devrait parler plus souvent d’un sujet, elle lâche “la ménopause.” On passe un bon moment, même si on n’apprend pas grand-chose — elle bosse sur un projet pour la chaîne TNT, en prod semble-t-il. A confirmer demain, mais Felicity mérite un bon 8/10.

13h50. On a réussi à caler un petit moment avec Melissa Joan Hart. Qui ? Sabrina, l’apprentie sorcière. Ahhhhh. Ok. Melissa décroche haut la main le prix de la robe la plus intéressante de la journée. Je n’ai pas de photo, j’ai oublié. Mais c’était mauve (une couleur à la mode) avec une grosse fleur sur l’épaule. Très pro elle aussi, elle se débarrasse de son chewing-gum avant de répondre à nos questions, et ne le prend pas mal que je ne mentionne pas une seule fois le titre de sa nouvelle série, Melissa & Joey (hop, c’est fait) pour l’assommer de questions sur comment on se remet d’un rôle collant comme celui de Sabrina. Comme Priestley hier, on sent une pointe d’aigreur dans ses réponses, et un regard revanchard sur Hollywood, mais la demoiselle (mère de famille désormais) sait ce qu’elle veut, accepte crânement le “type casting” et va de l’avant. Je dis bingo, surtout quand elle me lâche que sa série favorite, c’est Family Ties avec Michael J Fox. Et moi, j’adore Michael J. Fox (j’attends toujours la mise en vente de l’overboard)… Le prof est sympa aujourd’hui, il met un 7/10.

14h45. Thomas Gibson est Matthew Grey Gubler d’Esprits Criminels sont en conférence de presse. Ceux qui me lisent de temps en temps le savent : je n’aime pas Esprits Criminels. Je ne peux assister qu’à quelques minutes de leur intervention avant de filer sur une autre interview. Gibson arrive, Niels pointe notre caméra en sa direction, il s’approche, avec une tronche de six pieds de long, du genre marrant comme son personnage, avance, avance, se colle le nez sur l’objectif, puis recule, le sourire aux lèvres. Meeeeerde, il est sympa et marrant, en vrai. 30 secondes plus tard, c’est Grey Gubler qui s’approche. Clin d’oeil, coucou à la caméra. Il a aussi l’air sympa. Ceux qui ont assisté à la conférence disent que ça a été un chouette moment. Ils sont même resté pour discuter un peu à la fin. On leur parle demain. Chouette. On leur met un 8/10 d’anticipation.

15h. Julia Ormond de Law & Order Criminal Intend est notre dernière cliente du jour. Je le confesse, je connais mal Law & Order, surtout “CI“. D’où une interview un peu mole, polie, pas mal mais loin d’égaler les chouettes moments de la journée. Mea Culpa. Julia regarde Modern Family. “Why ?” “Because it’s funny.” Aaahhh mais bien sûr, j’suis con…

La suite demain…