Fuck, Fuck, Fuck !

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Attention, cette chronique n’est pas à mettre sous les yeux des âmes sensibles.

Depuis trois putain de semaines, Kenny Powers, le héros de Eastbound & Down, est de retour, bordel de merde. Et connerie, qu’est-ce que c’est bon. Rarement une putain de série aura eu un tel putain de pouvoir libérateur, une foutue capacité à faire rire à coup de bordel de répliques bien vulgaires et de “fucks” à toutes les sauces, tout en soignant son récit à la con et ses putains de personnages. Du coup, ça méritait bien un hommage avec des couilles. Putain.

Un petit rappel pour tous les abrutis et les petites bites qui ne connaissent pas cet enculé de Kenny Powers. Kenny était une méga star du baseball ricain, la plus grosse, tellement grosse que toutes les femmes tombaient enceinte rien que de le regarder jouer. Son cri de guerre, “You’re Fucking Out !” (“t’es dehors, bordel”, en gros, car un batteur qui, au baseball, rate trois lancés, est exclus), était plus fameux que le putain de discours de Marin Luther quelque chose, qui d’ailleurs rêvait toutes les nuits de Kenny Powers. Problème, Kenny avait un caractère un peu trop prononcé, et une tendance à sniffer toutes sortes de merdes. Putain. Du coup, plus aucune putain d’équipe n’a voulu de lui, et il s’est retrouvé prof de sport à la con dans un collège de merde du fin fond de l’Amérique. Une situation indigne pour un demi Dieu comme Kenny. Ça, s’était pour la putain de première saison.

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Dans cette saloperie de seconde saison, toujours sur HBO, Kenny s’est exilé au Mexique. Un putain de pays du tiers monde, où personne ne connait son immense gloire. Et où il compte bien rappeler au Monde sa supériorité, son lancé de balle trop rapide pour les radars de la Police Nationale et son sex-appeal dévastateur. On le retrouve associé à deux enculés de “side-kicks” bien ridicules, un demi-nain moustachu et son comparse demeuré. Il sera bientôt rejoins par son seul putain de vrai fan, le débile Steve.

Maintenant, pourquoi Eastbound & Down est-elle une putain de série trois étoiles ? Parce que, d’une part, ses putains de producteurs, dont Will Ferrell, n’ont peur de rien, bordel de merde. On n’a jamais vu autant de “fuck”, “bitch”, “dick”, “shit”, d’insultes machistes, racistes, et tout ce qui finit en “iste” de l’histoire de la putain de télé. Championne du monde de la grossièreté, Eastbound & Down n’est pourtant pas gratuitement vulgaire. D’une part, elle est drôle à se pisser dessus, notamment grâce à ses putains d’acteurs, tous excellents, parfaits de beauferie et de bêtise ricaine, bedonnants et osant (comble du putain de ridicule) porter le bouc (en tout cas pour le grand Danny McBride, alias Kenny Powers). D’autre part parce que c’est l’histoire d’un authentique connard, un pauvre type qu’on a envie de claquer à peu près à toutes les scènes, irrespectueux, égoïste, narcissique bien que très moche, et authentiquement con… mais finalement attachant, car révélant sous son arrogance une infinie tristesse, une terrible solitude. Cette saison offre ainsi quelques putain de belles scènes (la fin du troisième épisode, accompagnée par les Tindersticks), très touchantes, qui en disent long sur les ambitions de la série : se payer la tronche d’un loser, sans jamais oublier que les losers sont souvent d’attachants trous du c…

En m’excusant d’avoir imité le putain de parler de Kenny Powers, et du coup limité l’intelligibilité de de cette chronique (car seul Kenny Powers peut émouvoir avec un tel putain de vocabulaire).

Image de Une : Eastbound & Down, HBO. La série est diffusée sous le titre Kenny Powers, sur Orange Cinéma Séries chez nous.

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