Fini de sourire, la Marionnette a sorti les crocs.

                                                                                                                                                                                                                                                            A ses débuts Marion-Maréchal-Le Pen c’était un peu la Clodette du Front National.

Le lundi au soleil de la politique.

Pendant que Pépé et Tata occupaient le devant de la scène par la récitation de discours pleins d’humanité et d’amour de l’autre, la cadette du clan Le Pen jouait en coulisse à la belle des champs. Elle étalait sa candide blondeur devant un parterre ébahi de voir que le Parti pouvait receler des joliesses pareilles.

La jouvencelle souriait et souriait encore, portait des chemises blanches relevant encore un peu plus sa candeur naturelle, laissait ses cheveux cendrés/dorés s’épancher en de suaves ondulations le long de ses épaules distinguées, elle se plaisait à jouer à la grande timide un peu godiche ; on lui aurait donné du Philippot sans confession.

Les anciens d’Algérie rêvaient de la marier à leur petit-fils, les nostalgiques de Vichy avaient trouvé leur nouveau bâton de Maréchal, les Français de souche reprenaient espoir devant cette incarnation du génie national encore capable de produire de pareilles beautés, les militants offraient son poster à leurs progénitures, les adhérentes se précipitaient chez leurs coiffeurs renouveler leurs mises en plis. 

Le Front avait débusqué sa petite sirène.

Le diable avait trouvé sa beauté, son angelot, son porte-bonheur, sa marquise des anges.

Et puis patatras.

Les années venant, la députation digérée, la maternité assumée, les galons gagnés, la  gentille Marion, la Petite Fille aux allumettes du renouveau national, en ce début d’année 2015, a laissé enfin sa vraie nature s’exprimer avec la fougue propre à la jeunesse quand elle ne s’embarrasse pas de compromis tièdes.

A l’heure où l’Assemblée Nationale, bouleversée mais solidaire dans l’épreuve, se levait spontanément pour entonner une Marseillaise en hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hypercasher, la nouvelle Marion, perchée dans ses hauteurs inaccessibles, se mit à converser avec ses ongles, à lisser ses bras et à admirer ostensiblement le plafond de l’hémicycle.

L’évidence s’imposait : elle ne savait les paroles de notre hymne national.

La Maréchale tombait de son piédestal.

Et nous avec.

Pourtant ce n’était que le début.

Quelques jours plus tard, lors de l’étrange remise du prix de l’élu local à Steeve Briois décerné par des journalistes politiques en l’enceinte du Sénat, peu satisfaite du discours quelque peu embarrassé du président du jury, Gilles Leclerc, elle se fraya un chemin jusqu’à lui et l’apostropha en ces termes d’une affabilité rare : ”Franchement c’est minable. Je suis regonflée à bloc. On va vous avoir. Mais quand ça va arriver, ça va vraiment vous faire mal ”.

Souvenez-vous de ces paroles.

Jamais ce jour-là le Sénat ne ressembla autant au Reichstag de sinistre mémoire. On mettrait bientôt la France au pas.

La louve était sortie de sa tanière, la mégère ne s’apprivoisait plus, elle ventriloquait son illustre grand-père ; Lady Marine glapissait de joie : sa nièce apparaissait enfin dans toute sa haine atavique, l’honneur de la famille était sauf.

La machine était lancée.

On ne l’arrêterait plus.

Quelques jours plus tard, au micro d’une radio, elle proclamait son attachement à la thèse du Grand remplacement, validé par le sympathique et bonhomme Renaud Camus, vitupérant: ”Il y a aujourd’hui un effet de substitution sur certaines parties du territoire de ce qu’on appelle les Français de souche par une population nouvellement immigrée ”.

La boucle était bouclée.

Fini de plaisanter.

L’enfance a passé.

L’Ordre Nouveau est en marche.

La relève est assurée.

La Nuit des Longs Couteaux s’approche.

La Petite Fadette s’est métamorphosée en Vilain Petit Canard.

Marion a rangé ses poupées, ses robes, ses souliers de satin. Son pull marine.

Elle s’avance conquérante vers un destin qui ne peut-être que national.

Elle a le temps pour elle, son sourire perpétuel ressemble de plus en plus au rictus plein de morgue du bourreau avant d’actionner la guillotine, l’ancienne jouvencelle a achevé sa mue : la France peut claquer des dents.

La fête est finie.

                                                                                                                                                                                                                                      Démocrates de souche, Républicains du terroir, Citoyens des villes, soyez sur vos gardes, la Clodette a fini de danser.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                        Pour suivre l’actualité de ce blog, c’est  par ici : https://www.facebook.com/pages/Un-juif-en-cavale-Laurent-Sagalovitsch/373236056096087?skip_nax_wizard=true

14 commentaires pour “Fini de sourire, la Marionnette a sorti les crocs.”

  1. Tout ça pour un petit accrochage avec un journaliste ? La menace de Marionnette ? Paroles en l’air, voyons ! L’électorat de France (surtout, ne pas le blesser ! S’il est une chose qu’il ne faut pas insulter, c’est bien l’avenir) n’accorde-t-il pas au parti de père-grand et de tante, et désormais celui de nièce/petite-fille, des suffrages croissants ? N’est-ce pas un signe, ça ? Les sondeurs et les chaînes d’info en continu ne s’y trompent pas ; ils savent, ils indiquent le bon chemin, ils augurent, et sans même lire dans les entrailles du poulet. Et l’on devrait – après vous avoir lu, vous qui vous conduisez ici tel un « leader d’opinion » (de quel droit ? On vous le demande ! « Les Français veulent le savoir », comme dit M. Jean-Jacques Bourdin) – on devrait donc se méfier des théoriciens de la grande substitution ?! Pourquoi ? Parce que la jeune Dessouche et de Bretagne réunies a des airs de Lili Marlène ? Et voilà que vous nous sortez La Nuit des longs couteaux, le Reichstag presque en feu et les livres de penseurs décadents au milieu ?

    L’on croit rêver. Il ne manquerait plus au tableau que le bon docteur Louis- Ferdinand Destouches, grand soigneur de pétainistes (tout sauf philosémites), soudain installés à Sigmaringen (Bade-Wurtemberg).

    Mais n’allons pas si vite. Avant cet éventuel passage de plats plus que septuagénaires de l’Histoire, il faut vraiment décortiquer – pour les citoyens et électeurs français, pour tous, et, selon l’expression consacrée, « sans insulter l’avenir » –, les effets prévisibles des intentions et du programme du Front national. Si jamais il arrivait au pouvoir ; bien mieux : afin qu’il ne puisse y arriver. Les déconstruire sous tous les angles, en illustrer toutes les conséquences : belle et impérieuse tâche, pour tous les partis républicains du pays ! Car ces politiques, que vous nous exhortiez, dans votre précédent post, à aimer, c’est à elles et à eux qu’incombe la plus grande part de ce travail.

    En testant, et testant encore, la porosité et l’étanchéité de la frontière idéologique qui sépare les partis républicains du Front national, ils ne serviraient pas la France, ils risqueraient même d’en perdre l’occasion. Ne commencent-ils à le comprendre ?

  2. L’autodérision de l’auteur est plus crédible et convaincante que le pamphlet qu’il a commis. Accordons lui donc au moins cette vertu; reconnaitre sa connerie infinie… Mais, à la réflexion la mienne l’est tout autant, puisque j’ai pris le temps de le lire.

  3. mais elle est moche non ? en plus elle a de fausses dents, ça se voit tout de suite, et une lèvre sur deux, beurk

  4. Vous avez tout à fait raison, et ce ne sont pas les divers commentaires, aussi alambiqués soient-ils, qui y changeront quelque chose, souvenons-nous de ces paroles : “Mais quand ça va arriver, ça va vraiment vous faire mal ”. Et ne les oublions pas, ne les oublions jamais, même si nous aurions la tentation de les engloutir sous une bonne couche de vomi et d’excréments.

  5. Je trouve que c’est minable de descendre un partie RÉPUBLICAIN ainsi. On ne voit de tel articles que sur le FN biensur. C’est peut-être vrais qu’il y en a qui claquent des dents, et je pense à tout nos amis de l’UMPS qui par le FN vont se faire sortir de leur petit confort quotidien à profiter de l’État. Voilà au moins 30 ans que notre belle France n’est gouvernée que par des bons à rien, des lâches et des profiteurs. Les médias vous bourre le moue car ils sont au service de tous ces vendus et vous en bons petits simplés vous les croyez et crachez sur partie dont vous ne connaissez même pas le programme.. Pauvre France vivement que le FN soit en place car c’est notre dernier espoir! A bon entendeur bonne journée et vive la France!

    PS : Ayant chanté la Marseillaise aux côtés de Marion je peu vous dire qu’elle la connaît.

  6. Haha…
    Les Ramirez font gerber.
    Le VRAI problème, c’est que les autres aussi, mais qu’en plus les autres (ump, ps, etc) sont hypocrites et vendus au pognon.
    Corruption générale.

    Alors 2 choses si je peux. La Marseillaise, c’est moche, et la connaître ne signifie rien. Le FN pue, mais je pense que la France n’en peux plus. Ils vont en effet possiblement prendre cher. Malheureusement, ou pas.

  7. “…je n’ai d’avis arrêté sur aucun sujet…”.
    Plus loin: “…j’ai trop longtemps vécu dans ce beau pays, je n’aurait (n’aurai?) cesse de démonter et démontrer à longueurs d’articles ses travers et ses absurdités. “.
    Alors? Faudrait savoir!

  8. J’ai un infini respect pour les sceptiques…qui se taisent.

  9. Je suis de gauche et n’ai aucune sympathie pour les le ¨Pen. ce que je veux souligner ici c’est la veulerie invraisemblable de ce Gilles Leclerc qui a été abjectement pathétique (ou pathétiquement abject ?) , ce qui n’a pas été assez pointé du doigt à mon avis . De ce point de vue là , je peux comprendre qu’à son age, elle ait pété les plombs. Lui , quand je l’ai regardé j’ai eu envie de le gifler pour avoir manqué de couilles à ce point

  10. Je la punis au lit

  11. @ Bap, avant d essayer de defendre une France qui n a d ailleurs pas besoin de vous, il serait bien d apprendre l orthographe Francaise… la langue est la base de la culture d un pays dont vous ne semblez pas bien comprendre l essence… pour un representant d un parti qui se dit defendre la France, c est vraiment incroyable!

  12. ah, pas mal le post qui fait sortir les fascistes : vous notez les noms Saga ? “Quand on va y arriver, ça va faire mal !”

  13. @Vera Mon orthographe trahit souvent ma jeunesse en effet, mais c’est dans des commentaires comme ça que je vois vos manque d’arguments.
    Mais merci de votre commentaire je serai plus attentif pendant mon BAC de Français grâce à vous!

  14. L’auteur de ce billet n’aurait-il-pas un peu le beguin pour la Marechal ? Attention les histoires d’amour quand ca arrive, ca fait vraiment mal.

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