C’est fait.
Tout comme ses illustres prédécesseurs, notre Président de la République, soucieux de ne pas se fâcher avec l’immuable protocole républicain, a fini par adopter un couillon de brave toutou.
Il s’appelle Philae, il est canadien, c’est un labrador aux yeux tristes et aux idées courtes, il est gentil et affectueux comme une Treirweiler sous calmant, affable comme un Michel Sapin au moment de rendre visite à son collègue d’outre-Rhin, joueur comme Emmanuel Macron à l’heure d’équilibrer son budget et taquin comme Jean-Pierre Jouyet quand il se permet de déjeuner avec Fillon.
Et évidemment il est benêt comme tout chien qui se respecte.
Ah si seulement François Hollande avait eu le courage de perturber les traditions en choisissant comme animal de compagnie non pas un patachon de chien tout juste bon à lui cirer les pompes mais un chat fier et ombrageux capable de rivaliser en intelligence avec son éminence présidentielle ?
Les Anglais, peuple fier et intrépide, merveilleux de courage dans l’adversité, féroce et corrosif, ne se sont pas trompés : depuis la nuit des temps, c’est un chat qui officie au 10 Downing Street et miaule ses augustes conseils à l’oreille toujours attentive du Premier Ministre.
Pas étonnant après cela que la Noble et Obtuse et Orgueilleuse Angleterre ait de tout temps possédé cette qualité de tracer sa route sans jamais se préoccuper de l’avis de ses voisins, de décider seule contre tous de son avenir, de s’affranchir de toute influence extérieure afin de conserver son esprit d’indépendance qui agace tant.
L’Angleterre est fière comme un chat.
La France est soumise comme un chien.
Ce n’est pas ce servile mollasson de Philae qui va se permettre de contredire le Président au moment où il devra prendre des décisions engageant le sort de la Nation.
Au contraire, obséquieux jusqu’au bout de ses pattes, il sera toujours du côté de son maître, il abondera dans son sens, il le complimentera, le flattera, l’assurera de son soutien indéfectible, louera son génie, s’agenouillera devant sa toute-puissance, aboiera des félicitations, jappera des applaudissements dans le seul but de soutirer un surplus de croquettes à son déjeuner présidentiel, tant chez le chien, ce qui ressemble vaguement à un cerveau loge dans le périmètre exclusif de ses parois intestinales.
Un chien ne va pas régler les problèmes de la France.
Seul un chat, fort de son caractère rebelle et incorruptible, aurait cette capacité d’empêcher le président de ressasser les mêmes sempiternelles idées, de l’amener à emprunter des chemins de traverse, à tenter l’impossible, de faire montre d’audace et de caractère, de porter haut la couleur de la réforme, de prendre des décisions peut-être impopulaires mais si nécessaires au redressement du pays.
Le chat en impose.
Ce n’est pas un quelconque Poutine qui, en visite au Château, pourrait l’impressionner ou l’amadouer.
Imperturbable, il resterait sur son quant-à-soi devant les tentatives d’intimidation de la petite frappe du Kremlin.
Il n’abandonnerait jamais l’Ukraine.
D’un seul regard, il mettrait le dirigeant russe au pas.
On ne se risque pas à négocier avec un chat, on obtempère.
On n’abuse pas un chat.
On se contente de lui obéir.
” De l’audace et de l’innovation ” a réclamé François Hollande lors de ses vœux présidentiels.
Que François Hollande renvoie donc dans son Québec natal son foutu labrador, tout juste bon à pisser dans les jardins de l’Élysée et à emmerder son monde à vouloir courir après des pigeons imaginaires.
Qu’il ose seulement s’enticher d’un chat.
C’est grâce à son fidèle Nelson que Churchill triompha du nazisme.
Que notre président l’imite.
C’est sa dernière chance.
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Chat ch’est bien vrai ! Et, malgré tout, bonne année 2015, qui, espérons-le, ne nous réservera pas un chien de sa chienne. Reste néanmoins la grande question, comme aurait dit Chancel : Et Dieu dans tout chat ?
Quelle débauche d’anthropomorphisme ! C’est presque gentil pour le « brave toutou », mais très insultant pour le « couillon […] de toutou ». Et puis, outre que refuser un cadeau est discourtois (Philae en vente sur Internet ? Non mais !), qui vous dit que le Président n’a pas chat chez lui ? Ce sont là secrets qui ne sont guère monnayables par les gazettes de caniveau, donc secrets tus (passez-nous le pléonasme ; quoique aujourd’hui le secret paraisse requérir tant de passages au crible de sainte Transparence qu’un vrai secret mérite la précision « tu »). Et même, qui vous dit que le chat du Président n’est pas noir, comme tout matou diabolique ? Ce président de la République-là (ou ce président-là de la République) fallait-il qu’il sentît le fagot, qu’il fût satanique, pour essuyer, avec ténacité et cuir indestructible, d’aussi nombreuses volées de bois vert depuis juin 2012 ! On ne dira pas : normal, quand ça se dédiabolise à outrance du côté de la DTAD (droite très à droite), mais enfin, c’est pour ne fâcher personne.
Sachant maintenant ce qu’entre les lignes l’on vient d’instiller, ne reconsidérerez-vous pas, ô M. Sagalovitsch, votre critique et cesserez-vous pas de stigmatiser le manque d’audace et d’innovation de M. François Hollande ?
Car enfin, le nec plus ultra de la hardiesse est, justement, pour un politique ayant sérieusement lu « Le Prince » de Machiavel d’avoir chien montré et chat caché. En cela, l’actuel Président renoue avec la tradition du politique à l’ego maîtrisé (« le politique à sang froid », dit le poncif journalistique) : exhiber l’accessoire et dissimuler l’essentiel. Un chat à fourrure apaisante et aux griffes écorcheuses est le meilleur conseiller du prince : il le rassérène tout en le rappelant aux missions dont il ne doit pas dévier.
Le chien, c’est pour la couv’ des hebdomadaires à grand (du moins leur direction le dit-elle) tirage…
Moi je trouve qu’il n’y a qu’un chien pour convenir a un homme politique. Toujours en train de se renifler le cul, demander aux autres de nettoyer leur merde….
On peut souscrire quelques instants au commentaire sus-posté (j’écris, un peu, dans le style – pour me faire comprendre), malheureusement, le chef de l’État n’a ni chat (perché) ni testicules (comment veux-tu comment veux-tu)
Chat-Na-Tova (c’est fou cette manie de tout faire en décalé !)
N importe quoi ce journaliste.
@Ollllllive
– Testicules, testicules ? Non mais, est-ce que c’est requis pour entrer à l’Ecole n
@Olllllive
[je poursuis] … à l’École nationale d’administration ? Que viennent, là, faire les testicules ? De plus, tout féminisme mis à part, combien de femmes – qui, si l’on en croit les scientifiques (mais sont-ils vraiment crédibles ?), n’ont point de ce que dit Olllllive – ne font pas pire, ni mieux, que l’actuel chef de l’État.
Abaisser, de plusieurs centimètres, le débat ne l’élève pas, comme dirait M. de La Palice. Lequel était fort estimé de ses soldats puisqu’ils louèrent son courage au combat dans une chanson se terminant ainsi:
“Un quart d’heure avant sa mort / Il était encore envie”.
C’est dire.
Eh bien il aurait pu prendre les 2, et puis un canari et un poisson rouge aussi pour ne fâcher personne.
Encore que, de “chat et chien”, à “cats and dogs” il n’y a qu’un Harrap’s, et quand on sait le rapport du président à la pluie…
Genial, drole, bravo, merci
d’accord avec l’anthropomorphisme dominant, un chien est un enfant en bas-âge perpétuel, ce serait donc plutôt un homme :p alors que le chat est une déesse
vœu de longue vie pour ce blog